Actes des Apôtres

« Ananie guérit Paul de sa cécité EXTRAITS -- - -- --- Les premières prédications, le jour de la Pentecôte, permettent la formation d'une petite communauté (trois mille personnes selon l'auteur), à la foi fervente Ils se montraient assidus à l'enseignement des apôtres, fidèles à la communion frater­ nelle, à la fraction du pain et aux prières.

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)Tous les croyants ensemble met­ taient tout en commun ; ils vendaient leurs propriétés et leurs biens et en parta­ geaient le prix entre tous selon les besoins de cha­ cun.

Jouraprèsjour, d'un seul cœur, ils fréquen­ taient assidûment le Tem­ ple et rompaient le pain dans leurs maisons, pre­ nant leur nourriture avec allégresse et simplicité de cœur.

Ils louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple.

Et chaque jour, le Seigneur adjoi­ gnait à la communauté ceux qui seraient sauvés.

La grande polémique sur la conversion ou non des païens, qui opposait Pierre et Paul, se clôt à Jérusalem, lors du premier concile de 48, par une lettre envoyée aux païens convertis d'Antioche Les apôtres et les anciens, vos frères, aux frères de la gentilité qui sont à Antioche, en Syrie et en Cilicie, salut ! Ayant appris que, sans mandat de notre part, certaines gens venus de chez nous ont, par leurs propos, jeté le trouble parmi vous et bouleversé vos esprits, nous avons décidé d'un commun accord de choisir des délégués et de vous les envoyer avec nos bien-aimés Paul et Barnabé, ces hommes qui ont voué leur vie au nom de notre Seigneur Jésus-Christ.

Nous vous avons donc envoyé Jude et Silas qui vous transmettront de vive voix le même message.

L' Esprit saint et nous-même avons décidé de ne pas vous imposer d'autres charges que celles-ci qui sont indispen­ sables : vous abstenir des viandes immolées aux idoles, du sang, des chairs étouffées et des unions illégitimes.

Vous ferez bien de vous en garder.

Adieu.

Paul, arrêté, comparaît devant le roi Agrippa.

Celui-ci l'engage à expliquer son cas.

L'apôtre commence par raconter sa conversion En chemin, vers midi, je vis, ô roi, venant du ciel et plus éclatante que le soleil, une lumière qui resplendit autour de moi et de ceux qui m'accompagnaient.

Tous, nous tombâmes à terre, et j'entendis une voix qui me disait en langue hébraïque : « Saül, Saül, pourquoi me persé­ cutes-tu ? Il est dur pour toi de regimber contre l'aiguillon.» Je répondis: « Qui es-tu, Seigneur ? » Le Seigneur dit: «Je suis Jésus, que tu persécutes.

Mais relève-toi et tiens-toi debout.

Car voici pour­ quoi je te suis apparu : pour t'établir serviteur et témoin de la vision dans laquelle tu viens de me voir et de celles où je me montrerai encore à toi.

C'est pour cela que je te délivrerai du peuple et des nations païennes, vers lesquelles je t'envoie, moi, pour leur ouvrir les yeux, afin qu'elles reviennent des ténèbres à la lumière et de l'empire de Satan à Dieu, et qu'elles obtiennent, par la foi en moi, la rémission de leurs péchés et une part d'héritage avec les sanctifiés.

» Traduit sous la direction de l'École biblique de Jérusalem, Desclée De Brouwer, 1975 L' Ascension , NOTES DE L'EDITEUR « Son histoire est au-dessus du niveau humain.

Peu importe que l'histoire des Actes commence en l'année 30 pour s'arrêter en 63.

Luc n'en est plus à un jour près, à une année près, quand il raconte les premiers pas d'une Église qui doit être éternelle.

Son sujet, c'est l'expansion de l'Évangile dans l'espace après la Pentecôte, quand le problème posé par l' Ascension est celui de la succession de Jésus, le passage du Royaume qui n'est pas de ce monde à la société qu'est l'Église.

Luc nous place en un temps où le Fils et l'Esprit et les anges sont encore proches des hommes, qui les écoutent, les cherchent et les accueillent, lorsque les voix et «Ce que Luc veut montrer, c'est que les apôtres ont été conduits par l'Esprit à passer de l'évangélisation des Juifs, qui était leur propre projet, à celle des gentils, à laquelle ils ne pensaient pas.

L'action de l'Esprit les vues du ciel descendent sur terre.

» Actes des Apôtres, introduction et trad.

par H.

Delebecque, les Belles-Lettres, 1982.

1 va toujours les conduire à se tourner vers des gentils.

Et ils y sont en quelque sorte contraints.

Par là, il apparaît que la conversion des gentils n'est pas un dessein humain, mais la volonté de Dieu.

» J.

Daniélou, L'Église des apôtres, Seuil, 1970.

1 Lauros-Giraudon 2 peinture de Masaccio, Florence, Carmine 3 peinture de Giovanni Lanfranco, Rome, Santa Maria al Foro Romano 4 peinture de Rembrandt, Munich, Ancienne Pinacothèque SAINTLUC03. »