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A rebours (résumé & analyse) Huysmans

Publié le 14/12/2018

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A rebours

 

Le roman a été publié pour la première fois en 1884. Vingt ans après (1903), Huysmans a écrit une préface, qui accentue la rupture avec Zola et avec le naturalisme, non consommée au moment de la première édition.

 

Synopsis. — Tout le livre s'organise autour d'un personnage central. Jean de Floressas Des Esseintes. descendant unique, «anémique et nerveux», d'une ancienne famille aristocratique dont la décadence a « suivi régulièrement son cours ». Une « Notice » initiale résume toute l'existence de Des Esseintes, jusqu’à la décision qu'il a prise de s'enfermer dans une maison de Fontenay-aux-Roses. sa « thé-baïde ». Du dandysme de sa jeunesse, il est passé à des recherches beaucoup plus sophistiquées, qui épuisent sa santé et son esprit. Son médecin lui ordonne de rentrer dans le siècle, mais Des Esseintes est accablé à l'idée de plonger dans « les vagues de la médiocrité humaine ».

 

Huysmans a voulu, en naturaliste, étudier une névrose dont il présente les causes lointaines (l’hérédité) et récentes (l’éducation, le milieu) avant d’en donner une description d’une extrême minutie, qui se présente comme un catalogue. Cette organisation taxinomique a quelque chose de déroutant. Elle constitue une des grandes originalités du livre, et elle renoue avec une des traditions de l’épopée. Le plan du roman est ce classement même (l’organisation de la maison du célibataire, les lectures antiques, les bijoux, les tableaux, les dogmes, les fleurs artificielles, les désirs ou ce qu’il en reste dans le souvenir, les parfums, les éléments anglais, les lectures modernes, la musique, l’art contemporain). A dire vrai, deux collections sont concurrentes : celle des niaiseries modernes, celle des goûts que Des Esseintes essaie de leur opposer. Mais l’une et l’autre illustrent la décadence moderne, dont A rebours est l’épopée.

huysmans

« HUYSMANS quelque chose de déroutant.

Elle constitue une des gran­ des originalités du livre, et elle renoue avec une des traditions de 1 'épopée.

Le plan du roman est ce classe­ ment même (l'organisation de la maison du célibataire, les lectures antiques, les bijoux, les tableaux, les dogmes, les fleurs artificielles, les désirs ou ce qu'il en reste dans le souvenir, les parfums, les éléments anglais, les lectures modernes, la musique, l'art contemporain).

A dire vrai, deux collections sont concurrentes : celle des niaiseries modernes, celle des goûts que Des Esseintes essaie de leur opposer.

Mais l'une et l'autre illustrent la décadence moderne, dont A rebours est l'épopée.

L'intrigue romanesque se réduit à peu de chose: l'aggravation de la névrose, mais aussi l'esquisse d'un drame de la foi.

Des Esseintes, élève des jésuites, a troqué les vérités de l'Évangile pour celles de l'Ecclé­ siaste moderne, Schopenhauer et son pessimisme.

Mais cette analogie le trouble, elle est la cause des « revenez-y de la foi » analysés dans le chapitre VIl.

S'y ajoute l'in­ conséquence d'un homme qui admire en esthète les for­ mes traditionnelles du catholicisme et qui a perdu la foi.

La crise finale fait naître sur ses lèvres une prière, comme si elle annonçait la conversion future de Huysmans et le cycle de Durtal.

Curieusement, les contemporains ont surtout vu dans ce roman un bréviaire de la Décadence : les pages sur la Salomé de Gustave Moreau et l'Hérodiade de Mallarmé (trois volets d'un triptyque), l'éloge d'Odilon Redon ou de Verlaine ont fait beaucoup pour développer et impo­ ser le goût moderne.

De caricature, Des Esseintes est devenu un modèle, l'arbitre des nouvelles élégances.

Mais c'était oublier le délire de l'orgue à liqueurs, l'ap­ parition de la Grande Vérole parmi les fleurs, ou 1' éton­ nant voyage à Londres ...

dans Paris.

[Voir aussi DÉCADENCE].

BffiLIOGRAPHIE A rebours, éd.

Marc Fumaroli, Gallimard, coll.

« Folio >>, 1977 (remarquable préface, annotation riche et suggestive); éd.

Rose Fortassier, Imprim erie Nationale, 1981, avec un choix de variantes tirées du manuscrit.

A consulter : Pierre Brunei, "A rebours, du catalogue au roman », dans les actes du colloque Huysmans de Mulhouse, Colmar, Bâle, Slatkine, 1986; H.

Brun­ ner et J.-L.

De Conninck, En marge d'« A rebours», Dorbon, 1931; F.

Court-Pere;r;, J.K.

Huysmans.

«A rebours», P.U.F., 1987; François Livi, J.-K.

Huysmans, «A rebours» er l'esprit décadent, Niz et, 1972;. »

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