A LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU de Marcel Proust
Publié le 13/02/2019
Extrait du document
«
pour
le giletier Jupien.
Le Narrateur est
reçu chez la princesse de Guermantes.
Autre aperçu du monde.
Swann et le
prince de Guermantes sont tous deux
dreyfusards.
Besoin désespéré d'Alber
tine, analogue au besoin de la mère.
Second séjour à Balbec.
Les intermit
tences du cœur : le Narrateur ne
comprend qu'un an après que sa grand
mère est morte.
Nouvelle liaison avec
Albertine.
Charlus a un nouvel amant :
Morel.
Le Narrateur est reçu chez les
Verdurin, qui ont loué une propriété
dans les environs de Balbec.
Charlus
vient aussi.
L'universitaire Brichot, en
faisant un cours d'étymologie, ruine le
charme des noms.
Au moment où il était
décidé à rompre avec Albertine, le Nar
rateur découvre qu'elle est liée à l'uni
vers de Gomorrhe.
Sa jalousie réveille
son amour.
La Prisonnière.
Le Narrateur vit avec
Albertine et sa jalousie le conduit à
l'enfermer et à l'épier.
Mort de Bergotte.
Les Verdurin se brouillent avec Charlus
et le brouillent avec MoreL Chez eux, le
Narrateur entend le septuor de VinteuiL
Il découvre le passé gomorrhéen d' Alber
tine et, au moment où il veut rompre,
Albertine s'enfuit.
La Fugitive.
Le Narrateur s'efforce de
la retrouver.
Mais Albertine est morte
accidentellement.
Puissance de l'oubli.
Le Narrateur part pour Venise.
À son
retour, il apprend le mariage de Gilberte
Swann et de Robert de Saint-Loup, qui
se révèle lui aussi lié à Sodome.
Le Temps retrouvé.
Promenades à
Tansonville avec Gilberte.
Découverte
que les deux côtés n'étaient pas inconci
liables.
Retour à Paris, en 1916.
La
guerre a bouleversé les situations so
ciales.
Germanophilie de Charlus, jus
qu'au-boutisme des Verdurin, désertion
de MoreL Scène de masochisme : Char
lus se fait fouetter par un militaire.
Mort
de Saint-Loup au front.
Retour à Paris,
des années après.
Le Narrateur se rend
chez la princesse de Guermantes.
Assailli par la triple réminiscence provo
quée par les pavés de la cour (le baptis
tère de Saint-Marc), le bruit d'une cuil
lère (le train dans le petit bois) et une
serviette empesée (Balbec), il découvre qu'il sera écrivain
et que l'art est le seul
moyen de salut dans le monde où le
temps accomplit ses ravages : vieillisse
ment des invités de la matinée, interpé
nétration des mondes les plus éloignés
(M me
Verdurin est devenue princesse de
Guermantes).
La fille de Gilberte et de
Robert incarne le temps et la jeunesse
du Narrateur.
Il reste à écrire, en
donnant à l'œuvre « la forme du
Temps>>.
Un point de départ critique.
Le temps
cerne l'œuvre proustienne, traque
l'homme qui lutte pour écrire avant qu'il
ne soit trop tard.
Ironie : il semble avoir
triomphé de celui qui, le percevant
comme source de son angoisse, avait
choisi d'en faire la matière de son œuvre.
Les trois derniers volumes de la Recher
che ne prennent place dans le temps de
l'histoire, le temps des autres, que par·
delà la mort de Proust.
Donc le temps
a gagné : il tramait, dans le roman, la
mort du Narrateur ; dans la réalité, il tue
l'écrivain.
Le temps chronologique est
irréversible.
Mais l'essentiel est accom
pli, puisque l'essentiel est ailleurs : avant
de mourir, Proust avait écrit le Temps
retrouvé.
L'écriture avait permis de
retrouver le temps, ou, mieux encore, de
créer un temps enfin maltrisé.
Le temps
psychologique est réversible : c'est celui
là qui importe, si fort qu'il rend la mort
même indifférente.
C'est à sa recherche
qu'était parti le Narrateur.
L'entrelace·
ment de ces deux temps, le réversible et
l'irréversible, forme la trame de cet
immense texte que Proust mit sa vie à
écrire : car, s'il est vrai que les premières
lignes de ce qui deviendrait un jour À la
recherche du temps perdu ne furent
tracées qu'en juillet 1909 (à cette date,
Proust n'avait plus que treize ans à
vivre), tout avait commencé vingt ans
avant dans les tâtonnements, les recher
ches, les échecs et les abandons.
Les
matériaux de son roman -lieux, per·
sonnages, canevas événementiel superfi
ciel, cadre chronologique -.
Proust les
avait brassés déjà à quatre reprises dans
Jean Santeuil, son premier roman aban
donné; dans une ébauche de nouveau
roman à laquelle il travailla deux ans
(entre 1905 et 1907) ; dans une autre.
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