A jest with a sad brow. Shakespeare (résumé)
Publié le 15/09/2015
Extrait du document
« Un art d’exister n’est pas un art de vivre. L’humour n’est ni un dilettantisme, ni une technique de confort intellectuel. On le tue en lui demandant de jouer ce rôle...
[...]
C’est une volonté et en même temps un moyen de briser le cercle des automatismes que, mortellement maternelles, la vie en société et la vie tout court cristallisent autour de nous comme une protection et comme un linceul. L’homme sans humour vit de la vie des larves, sous leur enveloppe de soie, sûr d’un avenir sans durée, mi-conscient, inchangeable. L’humour fait éclater le cocon vers la vie, le progrès, le risque d’exister. »
► Rire
«
souvent grognon- il se faisait de la bile-, et l'« atra
bilaire
» porté à la mélancolie.
Depuis Galien
(n• siècle), le grand maître de la méde
cine médiévale, la maladie s'expliquait toujours par
l'excès de l'une de
ces humeurs.
Le mot anglais
«humour», au xv1• siècle, était en
relation avec cette théorie.
Il correspondait à quelque
chose de bizarre, de fantasque dans
le comportement
qui ne pouvait provenir que
d'un certain dérèglement
dans la répartition des
«humours».
Le mot a ensuite
évolué et son usage s'est étendu au reste de l'Europe.
Comme
le montrait déjà la formule de Shakespeare,
l'humour repose sur un décalage entre la manière et la
matière du discours, entre
le ton et ce qui est dit.
Selon
Cazamian, que cite Escarpit dans un bon ouvrage
de
synthèse (L'Humour, Que Sais-je?), le mécanisme mis
en œuvre se caractérise par une rupture d'évidence, un
«arrêt de jugement».
L'humoriste feint d'oublier un
pan du réel et de
ce fait ne semble pas se rendre compte
que
ce qu'il dit est comique ou atroce.
Il donne un peu
l'impression de débarquer d'une autre planète.
A titre
d'exemple, celui qui, assistant à un match de football
et voyant combien
les joueurs se dépensent pour attein
dre
le ballon, demande pourquoi on ne leur en donne
pas un à chacun.
L'effet comique peut évidemment être obtenu en trans
férant sur un personnage cette sorte de daltonisme
intellectuel.
Ainsi fait Sempé quand, dans un dessin
«humoristique», il fait dire à une femme: «Je vou
drais bien m'inscrire
au M.L.F.
(Mouvement de libéra
tion des femmes),
mais mon mari ne veut pas.»
L'homme qui manie l'humour est généralement bien
veillant, tolérant car
il sait maîtriser ses émotions et il
n'est pas dupe de l'absurdité du monde.
On oppose
parfois l'humour à l'ironie sur
ce point, l'ironie ayant.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- A jest with a sad brow (une plaisanterie avec un air triste). Shakespeare
- CONTE D’HIVER (résumé & analyse) de William Shakespeare
- BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN (résumé & analyse) de William Shakespeare
- CONTES TIRÉS DE SHAKESPEARE (résumé & analyse)
- Résumé - Shakespeare - Roméo et Juliette