A COUTEAUX TIRÉS N. S. Leskov (résumé & analyse)

A COUTEAUX TIRÉS 

Œuvre de l’écrivain russe N. S. Leskov (1831-1895). Les « Grandes Réformes » de l’empereur Alexandre II, — cette brève époque de l’histoire russe qui se situe entre 1861 et 1864, — ont déclenché un mouvement de forces et d’idées violentes et contradictoires. Leur tragique antinomie a préparé la catastrophe de 1917. La Révolution russe a marqué à la fois le triomphe et la fin du « nihilisme ». Longtemps les éléments

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destructifs — qui, dès la seconde moitié du règne d’Alexandre II, avaient répondu à l’« émancipation » prudente par l’ « action directe » des groupes terroristes, — avaient formé l’un des thèmes principaux, complexes et passionnants, de la littérature russe du xixe s. ; mais, à l’exception de Leskov et de Dostoïevski, rares furent les auteurs qui jugèrent les révolutionnaires de leur temps avec sévérité.

D’après Gordanov, le personnage principal du roman, « il ne fallait point, comme le préconisaient

faire imputer le crime aux paysans « révoltés ». Lui-même et son mauvais génie sont confondus et arrêtés, le général Sintianine ayant réussi à les faire prendre dans les filets qu’il leur a tendus. Larissa, déshonorée et humiliée, met fin à ses jours, après être rentrée de sa « fusue » avec Gordanov. Celui-ci meurt en prison, d’une septicémie. Visléniev, devenu complètement fou, est transféré dans un asile. Glatira, « blanchie > par Ropchine, est obligée de l’épouser et devient l’esclave docile de son ancien serviteur.