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Sa Maiesté le chat animal divin

Publié le 11/01/2015

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tion de transporter le pré¬cieux gardien des récoltes hors du royaume de Pharaon encourent la peine de mort. Demain, l'ami du petit Séti sera embaumé et rejoindra la nécropole des chats en gran¬de pompe, suivant le même cérémonial que ses compa¬gnons humains. Dans sa sépulture seront déposées des momies de souris, pour que, jusque dans l'au-delà, le rusé chasseur continue d'exercer son art. Le chat, en relation avec les dieux / es chats sont considérés comme sacrés par respect pour les dieux, avec lesquels ils sont en relation. Telle Bastet, fille de Ré, déesse de l'Amour, image idéale de la femme, bienfaitrice et pro¬tectrice de l'humanité. Celle-ci est souvent représentée sous la forme d'une chatte, un couteau dans la patte, coupant la tête du dragon Apophis, ennemi du Soleil lors de son voyage nocturne. La légende raconte que les prêtres de Bastet avaient créé le chat à partir du serval, félidé africain qui vivait à l'état sauvage au sud du Sahara. Pasht, divinité lunai¬re à tête de chat, veillait elle aussi sur le Soleil endormi pour le protéger du serpent des ténèbres, son éternel ennemi, qu'elle maintenait sous sa patte. En anglais, son nom a donné l'expression Pussy Cat. Le félin avait le pouvoir de moduler le "nom sacré". Le chat Sothi, dont la momie se trouve au Louvre, avait reçu le "sublime hon¬neur de savoir prononcer exactement le nom de la Puissante Nature" Animal sacré et fami¬lier, le chat est le pro¬tecteur des récoltes, le jouet favori des puis¬sants, le fidèle compa¬gnon des humbles, l'in¬carnation des dieux. Vi-vant comme mort, il est traité avec les plus grands égards et est souvent mo¬mifié après son décès.

« courte et lustrée dont les ancêtres furent domes­ tiqués entre le xxx • et le xx• siècle avant notre ère, était bien plus qu'un simple animal de co~- pagnie.

Il accompagnait le père de famil­ le à la chasse, mais il était surtout le fidèle pro ­ tecteur des réco ltes, •1111 éliminant ---~ sans pitié les rats et les souris qui essayaient de dévorer 1, e grain des riches terres de l'E­ gypte, grenier à blé du monde civilisé .

Plutôt mo urir de faim L ors de la dernière saison d'été de Shemou, alors que la sécheresse intense laissait pré­ sager une terrible famine, 1.a famille aurait préféré mourir de faim plutôt que de man­ ger l'animal sacré.

Protégé par la loi L e "miou" égyptien et l'abyssin, une des races les plus anciennes, au pelage court et tiqueté, au corps long et mince, à I~ vivacit .é et à la puissance legenda1res, sont idolâtrés et présents dans presque toutes les de­ meures .

Hérodote rapporte que "quand la maison flam­ be...

personne ne s'occupe d'éteindre l'incendie : seuls les chats comptent" .

Dans les palais, le chat est le "jouet". »

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