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RHINOCÉROS ET TAPIRS

Publié le 09/02/2019

Extrait du document

Toutes les espèces de rhinocéros sont exclusivement végétariennes et doivent consommer de grandes quantités de nourriture pour entretenir leur masse imposante. Les rhinocéros de Sumatra et de la Sonde se nourrissent de feuilles, de pousses, et ne dédaignent pas les fruits. Le rhinocéros unicorne de l’Inde consacre l’essentiel de ses journées à brouter l’herbe rase. Il arrive qu’il se laisse tenter par des touffes d’herbes hautes et d’arbustes qu’il attrape avec sa lèvre supérieure. Le rhinocéros noir utilise aussi sa lèvre supérieure pointue, mais plus longue, pour se repaître d’une très grande variété d’arbustes dont il casse les rameaux et les feuilles.

 

Le rhinocéros n’a pas de glandes sudoripares, c’est pourquoi il passe autant de temps à proximité de points d’eau boueuse dans laquelle il peut se rouler pour se rafraîchir. Se couvrir de boue est très efficace car une couche épaisse met plus d’une heure à sécher et, pendant ce temps, la boue absorbe la chaleur du corps. Cette carapace argileuse protège également le rhinocéros des piqûres de mouches et l’aide à se débarrasser de parasites tels que les tiques et les poux.

 

La reproduction

 

Le rhinocéros mâle n’atteint pas la maturité sexuelle avant l’âge de 7 ou 8 ans et ne peut se reproduire avant une dizaine d’années. Il doit en effet devenir suffisamment grand et puissant pour défier les vieux mâles et conquérir son territoire. Les femelles du rhinocéros blanc et du grand rhinocéros d’Asie ou de l’Inde portent leurs premiers petits lorsqu’elles ont 6 à 8 ans. Les naissances ont lieu tout au long de l’année avec habituellement un intervalle de deux à quatre ans entre chaque naissance. Les rhinocéros mettent au monde un seul petit dont les dimensions sont relativement modestes puisque, à la naissance, il ne pèse que 4% du poids de sa mère. Le petit du rhinocéros blanc et du grand rhinocéros d’Asie court généralement juste devant sa mère, tandis que celui du rhinocéros noir trotte le plus souvent derrière elle. Le jeune reste auprès de sa mère longtemps après le sevrage, et ne la quitte que juste avant la naissance du petit suivant. Au

 

Avec une longueur pouvant atteindre 4 m, le rhinocéros blanc est le plus grand de tous les rhinocéros. La corne frontale peut mesurer jusqu’à 1,20 m chez un vieux mâle. La corne frontale

du rhinocéros noir est

un peu plus longue.

cours du XIXe siècle, les trois espèces de rhinocéros asiatiques ont fait l’objet d’une chasse impitoyable. À la fin du siècle, la race méridionale du rhinocéros blanc fut presque exterminée. En Afrique, le rhinocéros noir a été complètement éliminé de la région du cap de Bonne-Espérance par les colons blancs.

 

Dans les années 1970 et au début des années 1980, les braconniers ont tué un grand nombre de rhinocéros à cause de la montée des prix de la corne de rhinocéros, que son prétendu pouvoir aphrodisiaque rend plus précieuse que l’or.

 

À l’heure actuelle, le grand rhinocéros unicorne d’Asie n’occupe qu’une petite parcelle de son ancien territoire. On le trouve quasi exclusivement dans quelques réserves de la province d’Assam, en Inde, et dans le parc national de Chitwan, au Népal. Bien que l’aire de distribution du rhinocéros de Sumatra soit plus étendue, 700 individus seulement survivent regroupés dans de petites hardes en Indonésie et en Malaisie, et un tout petit nombre en Thaïlande et en Birmanie. Ils sont en diminution car, comme ils sont disséminés sur un immense territoire, il est très difficile de les protéger contre les braconniers. Autre facteur de raréfaction, la forêt humide qui constitue leur habitat à Sumatra et à Bornéo est en train de disparaître à un rythme alarmant.

 

Le plus rare des rhinocéros - et sans doute le plus rare de tous les grands mammifères de la planète - est le rhinocéros de la Sonde. Sa population se trouve au seuil de l’extinction: elle ne compte plus que 50 individus rassemblés dans un petit parc national, Ujung-kulon, situé à l’ouest de Java, auxquels on peut ajouter un groupe de 12 à 15 sujets récemment découverts au Viêt Nam.

 

La protection

Le rhinocéros noir était autrefois l’espèce la plus prospère. Dans les années 1970 et 1980, sa population a diminué, passant de 65000 individus en 1970 à 3800 en 1987. Rien qu’au Kenya, 98% des rhinocéros noirs ont été abattus entre 1970 et 1985. Depuis, des sanctuaires protégés au Kenya ont permis à cette espèce de voir sa population augmenter de 5% par an.

 

Bien que réduits à une cinquantaine d’indi- vidus au début du siècle, les rhinocéros blancs

 

du Sud ont bénéficié d’une protection stricte et atteignent maintenant une population totale d’environ 4 800 individus. Le rhinocéros blanc du Sud a été réintroduit dans de nombreuses régions où il a été chassé jusqu’à l’extinction, comme le Botswana, le Zimbabwe et le Mozambique. Malheureusement, la race du Nord a été presque entièrement décimée par les braconniers dans les années 1970 et au début des années 1980. Aujourd’hui, il ne reste que 28 de ces animaux dans le parc national de Garamba, au Zaïre.

« Rhinocéros et tapirs taux qu'il trouve parmi les arbustes et les zones herbeuses environnantes ainsi que le long des berges des rivières.

Cet herbivore apprécie aussi bien l'herbe et les plantes aquatiques que les feuilles, les brindilles et les fruits des fourrés de basse végétation.

Les jeunes pousses constituent toutefois son mets favori.

Le tapir est un nageur et un plongeur accom­ pli.

Il passe une grande partie de son temps dans les rivières, à se régaler de végétaux aquatiques ou à se vautrer dans l'eau et la boue pour se rafraîchir et débarrasser sa peau des parasites.

C'est également un excellent grimpeur, capable de se hisser sur la berge des rivières ou d'escala­ der les versants de montagnes escarpées.

Le tapir marche habituellement le museau au ras du sol, probablement pour flairer son environ­ nement et pour détecter l'odeur d'autres tapirs et de prédateurs.

En général, c'est un animal de mœurs plutôt solitaires, excepté en période de reproduction ou lorsqu'il s'agit d'une femelle accompagnée de sa progéniture.

La reproduction Le tapir se reproduit tout au long de l'année, et chaque femelle donne naissance à un petit tous les un an et demi à deux ans.

La parade nuptiale est généralement bruyante, car les partenaires halètent et poussent des siffle­ ments stridents quand ils sont sexuellement récep­ tifs.

Les deux animaux se tiennent la tête près de la queue, reniflant mutuellement leurs organes géni­ taux tout en tournant en rond de plus en plus vite.

lA DISTRIB ON ACfUEUE DES TAPIRS � tapir terrestre tapir des Andes tapir dl Baird tapir malais ! Le principal ennemi du tapir terrestre est le jaguar.

Sa crinière hérissée protège son cou contre la morsure de ce félin.

Le bébé tapir vient au monde en lieu sûr, à l'abri d'une tanière.

Chez toutes les espèces, le nouveau­ né est recouvert d'un pelage brun roussâtre avec des taches et des rayures blanches ou jaunes qui constituent un parfait camouflage dans la lumière tamisée du milieu forestie r.

Le dessin de la robe commence à s'estomper aux alentours de 2 mois, et c'est vers 6 mois que le tapir acquiert son pelage d'adulte.

La diminution de la population La principale menace qui pèse sur le tapir est liée à la disparition de son habitat, les forêts tropi­ cales, que l'on détruit pour laisser la place aux champs cultivés ou aux élevages, lorsqu'elles ne sont pas inondées par les eaux des barrages.

Par ailleurs, le tapir est victime des chasseurs qui le tuent aussi bien pour le plaisir de la chasse que pour sa viande ou pour sa peau fine, dont on tire un cuir d'excellente qualité.

Toutes les espèces voient leur aire de distribu­ tion se réduire et leur meilleur espoir de survie réside dans les grandes réserves naturelles.

Le tapir des Andes et le tapir de Baird sont plus parti­ culièrement menacés d'extinction.

Contraire- lA DISTRIBt.mON ACfUEll.E PASSÉE DES RHINOCÉROS ; .

== deiiSonde rlllnoc6rol de Sllnltra rlllnoc6nll unicorne dl l'Inde rlllnoc6fol lllcome d'Afllque ! La fourrure du tapir malais constitue un excellent camouflage nocturne: les zones noir et blanc cassent la silhouette de l'animal qui passe ainsi plus facilement Inaperçu aux yeux des prédateurs.

ment à son lointain cousin le cheval, qui doit sa sauvegarde à ses longues jambes et à sa rapidité, le rhinocéros est protégé du danger par son corps massif et vigoureux, recouvert d'un épider­ me extrêmement dur, semblable à une carapace.

La peau est quasiment dépourvue de poils chez toutes les espèces, à l'exception notable du rhi­ nocéros de Sumatra.

Les rhinocéros Le rhinocéros présente la particularité d'avoir plus de côtes que les autres ongulés périsso­ dactyles -une adaptation qui l'aide à supporter le poids de son corps.

Quand il se déplace, sa masse pesante est propulsée par les pattes posté­ rieures.

En cas de changement de direction, sa tête volumineuse agit comme un contrepoids, de telle sorte que les pattes avant, qui supportent la plus grande partie du poids, servent de pivot.

Le tapir terrestre et le rhinocéros bicorne d'Afrique sont les espèces qui comptent les effectifs les plus nombr eux.

Mais ils ont toutefois connu une forte diminution ces der­ nières années.

Les rhinocéros sont chassés pour leur viande et leurs cornes, aux prétendues vertus aphro­ disiaques.

Aujourd'hui, on rencontre rarement cet animal en dehors des zones protégées.

Les tapirs vivent principalement dans les régions boisées: leur habitat, notamment à Sumatra, disparaît à une vitesse alarmante.

Il est question d'assurer la survie des derniers ani­ maux de ces régions en créant des sanctuaires protégés gardés en per­ manence.. »

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