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Rhinocéros et Tapirs

Publié le 17/09/2013

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Véritables témoignages vivants du passé, les tapirs et les rhinocéros sont les descendants des principaux mammifères ongulés qui

peuplaient la Terre il y a entre 55 et 25 millions d'années.

L

es tapirs et les rhinocéros appartiennent au groupe des ongulés périssodactyles (à nom¬bre impair de doigts), qui comprend égale¬ment les équidés, c'est-à-dire les chevaux, les ânes et les zèbres. Apparus les premiers il y a environ 55 millions d'années, les tapirs comptent parmi les plus primitifs de tous les grands mammifères de la planète. Ils ont fort peu changé depuis leur apparition, ce qui les fait qualifier de «fossiles vi¬vants«. Originaires de l'Amérique du Nord, les pre¬miers tapirs se sont ensuite répandus en Eurasie.

Les rhinocéros, qui descendent des tapirs d'Amérique du Nord, sont apparus il y a environ 40 millions d'années. Des trois familles qui exis¬taient à l'origine, une seule a survécu, celle qui compte les espèces à cornes.

« IA DISTRI ACTUEL LA DISTRIBUTION ACTUELLE PASSÉE DES RHINOCÉROS • population actuelle rhinocéros unicorne de la Sonde rhinocéros de Sumatra rhinocéros unicorne de l'Inde rhinocéros bicorne d'Afrique tapir terrestre tapir des Andes tapir de Baird tapir malais Rhinocéros et Tapirs taux qu'il trouve parmi les arbustes et les zones herbeuses environnantes ainsi que le long des berges des rivières.

Cet herbivore apprécie aussi bien l'herbe et les plantes aquatiques que les feuilles, les brindilles et les fruits des fourrés de basse végétation.

Les jeunes pousses constituent toutefois son mets favori.

Le tapir est un nageur et un plongeur accom- pli.

Il passe une grande partie de son temps dans les rivières, à se régaler de végétaux aquatiques ou à se vautrer dans l'eau et la boue pour se rafraîchir et débarrasser sa peau des parasites.

C'est également un excellent grimpeur, capable de se hisser sur la berge des rivières ou d'escala- der les versants de montagnes escarpées.

Le tapir marche habituellement le museau au ras du sol, probablement pour flairer son environ- nement et pour détecter l'odeur d'autres tapirs et de prédateurs.

En général, c'est un animal de moeurs plutôt solitaires, excepté en période de reproduction ou lorsqu'il s'agit d'une femelle accompagnée de sa progéniture.

La reproduction Le tapir se reproduit tout au long de l'année, et chaque femelle donne naissance à un petit tous les un an et demi à deux ans.

La parade nuptiale se déroule généralement à grand bruit, car les partenaires halètent et pous- sent des sifflements stridents quand ils sont sexuellement réceptifs.

Les deux animaux se tien- nent la tête près de la queue, reniflant mutuelle- ment leurs organes génitaux tout en tournant en A Le principal ennemi du tapir terrestre est le jaguar.

Sa crinière hérissée protège son cou contre la morsure de ce félin.

rond de plus en plus vite.

Le bébé tapir vient au monde en lieu sûr, à l'abri d'une tanière.

Chez toutes les espèces, le nouveau-né est recouvert d'un pelage brun roussâtre avec des taches et des rayures blanches ou jaunes qui constituent un parfait camouflage dans la lumière tamisée du milieu forestier.

Le dessin de la robe com- mence à s'estomper aux alentours de 2 mois, et c'est vers 6 mois que le tapir acquiert son pelage d'adulte.

La diminution de la population La principale menace qui pèse sur le tapir est liée à la disparition de son habitat, les forêts tropi- cales, que l'on détruit pour laisser la place aux champs cultivés ou aux élevages, lorsqu'elles ne sont pas inondées par les eaux des barrages.

Par ailleurs, le tapir est victime des chasseurs qui le tuent aussi bien pour le plaisir de la chasse que pour sa viande ou pour sa peau fine, dont on tire un cuir d'excellente qualité.

Toutes les espèces voient leur aire de distribu- tion se réduire et leur meilleur espoir de survie réside dans les grandes réserves naturelles.

Le tapir des Andes et le tapir de Baird sont plus parti- La fourrure du tapir malais constitue un excellent camouflage nocturne: les zones noir et blanc cassent la silhouette de l'animal qui passe ainsi plus facilement inaperçu culièrement menacés d'extinction.

Contraire- ment à son lointain cousin le cheval, qui doit sa sauvegarde à ses longues jambes et à sa rapidité, le rhinocéros est protégé du danger par son corps massif et vigoureux, recouvert d'un épider- me extrêmement dur, semblable à une carapace.

La peau est quasiment dépourvue de poils chez toutes les espèces, à l'exception notable du rhi- nocéros de Sumatra.

Les rhinocéros Le rhinocéros présente la particularité d'avoir plus de côtes que les autres ongulés périsso- dactyles - une adaptation qui l'aide à supporter le poids de son corps.

Quand il se déplace, sa masse pesante est propulsée par les pattes posté- rieures.

ost& rieures.

En cas de changement de direction, sa tête volumineuse agit comme un contrepoids, de telle sorte que les pattes avant, qui supportent la plus grande partie du poids, servent de pivot.

252 Le tapir terrestre et le rhinocéros bicorne d'Afrique sont les espèces qui comptent les effectifs les plus nombreux.

Mais ils ont toutefois connu une forte diminution ces der- nières années.

Les rhinocéros sont chassés pour leur viande et leurs cornes, aux prétendues vertus aphrodisiaques.

Aujourd'hui, on rencontre rarement cet animal en dehors des zones protegées.

Les tapirs vivent principalement dans les régions boisées: leur habi- tat, notamment à Sumatra, dispa- raît à une vitesse alarmante.

Il est question d'assurer la survie des derniers animaux de ces régions en créant des sanctuaires protégés gardés en permanence.. »

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