Règne végétal LES PLANTES CARNIVORES
Publié le 06/02/2019
Extrait du document
Le piège se situe à l’extrémité de la feuille. Le limbe de celle-ci, bordé de soies, est parcouru par une nervure intermédiaire qui fonctionne comme une véritable charnière. Le limbe se divise en deux lobes garnis de longs cils. Chaque lobe est muni de trois poils raides disposés en triangle : c’est ce dispositif qui commande le piège. L’insecte qui touche un seul poil met le dispositif en marche, mais ce n’est que lorsqu’un deuxième poil est atteint (ou si le même poil est touché deux fois) que la feuille se referme. L’attrape-mouche a donc développé un système original qui lui évite de vaines fermetures accidentelles.
Les lobes se repliant l’un contre l’autre ne referment pas totalement leurs soies marginales, de sorte que les minuscules insectes peuvent se faufiler à l’extérieur et provoquer la réouverture du piège. Ainsi, les précieux sucs digestifs
Poils glanduleux de Drosera vus au microscope. Les gouttelettes sont remplies d'un liquide visqueux. Ces glandes sécrètent des enzymes qui digèrent les insectes.
LE SAVIEZ-VOUS ?
• Les plantes carnivores s’adaptent facilement aux milieux les plus hostiles. Elles se nourrissent d’insectes que leurs feuilles décomposent en absorbant les substances utiles.
• Les népenthès forment le genre le plus important des plantes à urnes. Leurs urnes sont si grandes qu’elles pourraient attraper certains rongeurs et oiseaux.
• Le squelette externe de l’insecte est formé d’une substance très résistante (la chitine). Celle-ci représente pour les plantes une source précieuse d’azote.
• De nombreuses plantes carnivores possèdent des pièges « à ressort » qui s’activent suite à une sorte de signal électrique émis à l’intérieur de la plante.
• Les urnes de certaines Sarraceniae peuvent atteindre un mètre de long.
acides ne sont pas gaspillés pour des proies insignifiantes. En revanche, si les proies sont de grande taille, le piège reste fermé pendant plusieurs jours. Quand il s’ouvre à nouveau, seuls les restes de l’insecte apparaissent.
Les plantes à poils glanduleux et l’outre à succion
Chez les Drosera, Drosophyllum, Pinquicula (grassettes) et Byblis, le piège est une substance sucrée et huileuse. Les feuilles sont couvertes de glandes, généralement situées au bout d’un poil, qui sécrètent un liquide collant. Parfois, l’insecte s’y débat et active ainsi les poils alentour, qui se recourbent et l’immobilisent.
Les utriculaires et les Polypompholyx sont des plantes aquatiques, enracinées dans la vase des marécages. Leurs feuilles présentent de petites vessies ou utricules qui se ferment à l’aide d’un système de valves.
Pour armer le piège, l’écoulement régulier de l’eau est assuré par des glandes internes, tandis que la pression externe maintient le couvercle fermé. La plante sécrète alors une substance sucrée qui attire l’insecte et renforce l’étanchéi-
La grenouille est une nourriture inhabituelle pour l’attrape-mouche (Dionaea). Bien que le piège ne soit pas destiné à cet animal, il va réagir en se fermant dès que la grenouille effleure deux fois les poils situés sur les lobes des feuilles.
▼ Insecte pris au piège d’une Drosera capensis. Les feuilles sont couvertes de tentacules terminés par une gouttelette de liquide sucré qui englue la proie.
té de la trappe. L’insecte est guidé vers le piège grâce aux mouvements des soies sensibles. La réaction des poils sensitifs provoque l’ouverture du piège : l’outre aspire alors la proie, ainsi que de l’eau. Le liquide est ensuite évacué et la digestion peut commencer.
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Les
plantes carnivores
Le piège se situe à l'extrémité de la feuille.
Le
limbe de celle-ci, bordé de soies, est parcouru
par une nervure intermédiaire qui fonctionne
comme une véritable charnière.
Le limbe se
divise en deux lobes garnis de longs cils.
Chaque lobe est muni de trois poils raides dis
posés en triangle : c'est ce dispositif qui com
mande le piège.
L'insecte qui touche un seul
poil met le dispositif en marche, mais ce n'est
que lorsqu'un deuxième poil est atteint (ou si le
même poil est touché deux fois) que la feuille
se referme.
L'attrape-mouche a donc déve
loppé un système original qui lui évite de
vaines fermetures accidentelles.
Les lobes se repliant l'un contre l'autre ne
referment pas totalement leurs soies marginales,
de sorte que les minuscules insectes peuvent se
faufiler à l'extérieur et provoquer la réouverture
du piège.
Ainsi, les précieux sucs digestifs
acides ne sont pas gaspillés pour des proies insi-
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gnifiantes.
En revanche, si les proies sont de
grande taille, le piège reste fermé pendant plu
sieurs jours.
Quand il s'ouvre à nouveau, seuls
les restes de l'insecte apparaissent.
Les plantes à poils glanduleux
et l'outre à succion
Chez les Drosera, Drosophyl/um, Pinquicu/a
(grassettes) et Byblis, le piège est une substance
sucrée et huileuse.
Les feuilles sont couvertes de
glandes, généralement situées au bout d'un
poil, qui sécrètent un liquide collant.
Parfois,
l'insecte s'y débat et active ainsi les poils alen
tour, qui se recourbent et l'immobilisent.
Les utriculaires et les Po/ypompholyx sont des
plantes aquatiques, enracinées dans la vase des
marécages.
Leurs feuilles présentent de petites
vessies ou utricules qui se ferment à l'aide d'un
système de valves.
Pour armer le piège, l'écoulement régulier de
l'eau est assuré par des glandes internes, tandis
que la pression externe maintient le couvercle
fermé.
La plante sécrète alors une substance
sucrée qui attire l'insecte et renforce l'étanchéi- La
grenouille .....
est une nourriture
Inhabituelle pour
l'attrape-mouche
(Dionaea).
Bien que
le piège ne soit pas
destiné à cet animal,
il va réagir en se
fermant dès que
la grenouille effleure
deux fois les polis
situés sur les lobes
des feuilles.
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Poils glanduleux
de Drosera
vus au microscope.
Les gouttelettes
sont remplies
d'un liquide visqueux.
Ces glandes sécrètent
des enzymes qui
digèrent les Insectes.
' Insecte pris
au piège
d'une Drosera capensls.
Les feuilles
sont couvertes
de tentacules terminés
par une goutt elette
de liquide sucré
qui englue la proie.
•
Les plantes carnivores s'adaptent facilement
aux milieux les plus hostiles.
Elles se nourrissent
d'insectes que leurs feuilles décomposent en
absorbant les substances utiles.
• Les népenthès forment le genre le plus
important des plantes à urnes.
Leurs urnes sont
si grandes qu'elles pourraient attraper certains
rongeurs et oiseaux.
• Le squelette externe de l'insecte est formé
d'une substance très résistante (la chitine).
Celle-ci représente pour les plantes une source
précieuse d'azote.
té de la trappe.
L'insecte est guidé vers le piège
grâce aux mouvements des soies sensibles.
La
réaction des poils sensitifs provoque l'ouverture
du piège : l'outre aspire alors la proie, ainsi que
de l'eau.
Le liquide est ensuite évacué et la
digestion peut commencer .
Les plantes à nasse
Les Genlisea voisinent très souvent avec les utri
culaires.
Leurs rosettes sont semi-immergées
dans des eaux peu profondes.
Les feuilles-pièges
possèdent un petit pétiole qui se divise en deux
tubes plongés dans l'eau.
Une incision en spirale
parcourt le tube.
Elle est bordée de poils dirigés
vers l'intérieur et de glandes sécrétant une sub-
� stance visqueuse.
Les petits animaux qui pénè� trent dans le tube ne peuvent s'échapper : les
c5 poils les retiennent à tout jamais prisonniers.
E' Mais c'est en digérant ses proies que les plantes
� carnivores, ou insectivores, trouvent l'appoint
nécessaire à leur développement..
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