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Règne végétal LES FOUGÈRES

Publié le 10/02/2019

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Les lycopodes

 

Les lycopodes appelés plus communément pieds-de-loup ou mousses terrestres sont de petites plantes herbacées qui se développent à partir de rhizomes - ces tiges qui croissent horizontalement dans l’humus du sol. Le lycopo-dium en est le représentant le plus connu, mais il en existe quatre autres groupes: selaginella, stylites, isoetes et phylloglossum. Tout comme les fougères, ils étaient abondants et de fort grande taille à l’ère primaire et au carbonifère (360-286 millions d’années). Les lycopodes vivent dans les régions tropicales des deux hémisphères, dans les régions tempérées et en montagne. 11 en existe six variétés en France. Les tiges sont rampantes ou dressées avec des ramifications dichotomiques (divisées de deux en deux). Les feuilles sont petites, serrées, insérées en spirale, simples et sessiles, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas portées par un pédoncule.

 

Le cycle de reproduction des lycopodes est plus proche de celui des fleurs que de celui des fougères, puisqu’ils produisent des spores qui ne se déchirent pas pour libérer les spermatozoïdes. Les spores restent entières, comme le pollen des fleurs, mais à la différence de celui-ci, les spores des lycopodes tombent au sol avant d’être fertilisées par l’union de spores mâles et de spores femelles. Les spores de la variété Lycopodium selago donnent une poudre jaune pâle. Celle-ci est d’ailleurs employée en homéopathie pour enrober les gélules. Cette poudre dont on connaît les propriétés d’inflammabilité, est également utilisée par les chimistes pour produire des flammes instantanées.

Lorsque la capsule sporale mûrit, elle se fendille et s’ouvre. Puis en se desséchant, elle se rabat en projetant ses spores au vent.

Les prêles

Les prêles se sont également développées au carbonifère. Elles comprennent une trentaine d’espèces différentes et forment le groupe Equi-setum. Elles sont toutes caractérisées par une longue tige creuse, nue, pourvue de fins rameaux aériens cannelés. La tige se termine par un épi sporifère en forme de gland. Les feuilles sont réduites à des gaines dentelées. Les prêles utilisent les rainures de leurs tiges pour abriter les fonctions de photosynthèse qui leur procurent leur énergie. Elles sont particulièrement abondantes dans les prairies marécageuses. Les espèces les plus communes sont la prêle des prés (Equisetum pratense), la prêle des marais (Equi-setum palustre) dite aussi queue-de-cheval.

 

Les prêles varient en taille d’espèces naines de 15 cm environ à d’autres plus élancées de 2 m. Certaines variétés, comme la prêle bigarrée (Equisetum variegatum'), ont des tiges multicolores qui alternent le vert, le noir et le blanc. Les plus grandes sont riches en silice et servent à polir le bois. Les prêles sont de mauvaises herbes difficiles à détruire. Elles possèdent toutefois des propriétés hémostatiques (coagulant apte à stopper une hémorragie). La décoction de prêle est également utilisée comme diurétique.

 

La prèle commune est à droite, à côté d’une plante à fleur.

 

Parce qu’elle ressemble à l’espèce géante calamite, répandue à l’ère primaire, la prèle est associée à un fossile vivant.

 

Sa tige porte un renflement terminal, en forme de gland, qui contient les sporanges.

Des fougères et des hommes

 

Les hommes connaissent les fougères depuis la plus haute Antiquité. Les Francs s’en servaient déjà, puisqu’on en trouve dans les tombeaux des guerriers : certaines espèces, notamment de la famille des prêles, étaient utilisées comme abrasifs pour le polissage des métaux, de l’ivoire et du bois, en raison de leur grande richesse en silice. D’autres fougères étaient connues pour leurs propriétés médicinales. On trouve ainsi en Bourgogne de nombreuses variétés de fougères à proximité des châteaux et des abbayes : sans doute étaient-elles cultivées par les moines.

 

La cendre de fougère, parce qu’elle est riche en potasse, fut utilisée pour la fabrication du verre ordinaire jusqu’au xvnr siècle; les verres à boire étaient alors appelés «verres de fougère».

 

Aujourd’hui, la prêle des champs, à laquelle on attribue des propriétés reminéralisantes, est encore vendue en pharmacie sous forme de gélules. La fougère n’est guère comestible, toutefois, en temps de disette, les paysans parvinrent à moudre les tiges et à en faire du pain. Lors des grandes famines du xvnr siècle, on envoya, dit-on, des pains de fougères à Versailles, afin que le roi Louis xiv constate combien ses sujets étaient démunis de toutes ressources. Mais les fougères ont surtout un intérêt décoratif. Des espèces exotiques furent introduites en Europe et cultivées en serres dès le début du XIXe siècle. Leurs couleurs verdoyantes et leurs frondaisons aux formes stylisées se prêtent bien à l’ornementation.

 

De nombreuses espèces de fougères, de lyco-podes et de prêles sont aujourd’hui menacées de disparition, notamment à cause de la destruction

des forêts qui constituent leur habitat privilégié. En France, nombre d’entre elles sont protégées par la loi, et leur cueillette interdite, notamment le lycopodium, appelé aussi pied-de-loup.

« Les fougères trouve en grand nombre, mais certaines espèces se sont acclimatées aux conditions plus rudes des régions polaires (environ 500 espèces sont recen­ sées au-delà du cercle arctique) et des déserts.

On en trouve aussi en haute montagne, jusqu'à 5 000 mètres d'altitude.

Les fougères peuvent avoir également toute une gamme de tailles, allant d'espèces minuscules, dont une colonie entière peut tenir sous une feuille, aux grandes fougères arborescentes, dont il existe près de 700 espèces.

En Nouvelle-Zélande et dans les régions humides d'Australie, certaines fougères géantes atteignent 15 mètres de hauteur, avec des frondaisons larges de 6 mètres, qui évoquent celles des palmiers.

D'autres espèces de fougères sont aquatiques et poussent à la surface des plans d'eau (comme l'espèce européenne Azolla); d'autres encore colonisent les arbres à la façon des vignes, se his­ sent jusqu'à 10 mètres du sol ou forment des four­ rés impénétrables comme les lygodiums.

La reproduction Les fougères sont des plantes sans fleurs: elles ne produisent donc pas de graines pour se repro­ duire.

Leur cycle de reproduction est en fait assez complexe et resta longtemps mystérieux: c'est l'Allemand Friedrich Hofmeister qui, le premier, perça leur secret, dans les années 1850.

Les fougères portent sur la face inférieure de leurs feuilles des organes qui produisent des spores, petites particules contenues dans des capsules elles-mêmes appelées sporanges.

Ces capsules sont regroupées en grappes, appelées les sores, et qui sont placées en amas colorés, véritables motifs stylisés, allant du jaune au brun foncé.

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Une fougère aquatique, de type Salvi nia auriculata.

Bien que la plupart des fougères soient terrestres, celle-ci s'est adaptée pour se développer à la surface des plans d'eau et des mares.

i Fougères a arborescentes dans les montagnes de Malaisie.

Ces fougères géantes ont de hautes tiges sans branches, surmontées d'une frondaison qui n'est pas sans rappeler celle des palmiers.

Lorsque les capsules sont mûres, elles éclatent alors en éparpillant des spores au moindre souffle de vent.

Les spores qui viennent à se poser dans les endroits humides et ombragés sont alors capables de germer et de se dévelop­ per en chaînes de cellules en quelques jours seu­ lement.

Au bout de deux mois apparaît une plan­ te minuscule en forme de cœur.

Cet embryon de plante, large de 6mm, n'est pas encore une fou­ gère, mais un stade intermédiaire qu'on appelle le prothalle ou gamétophyte et qui a pour fonc­ tion unique de servir de support à la reproduc­ tion sexuée de l'espèce.

Ce prothalle est ancré au sol à l'aide de racines de type rhizoïde et possède des organes sexuels à la fois mâles et femelles: on dit qu'il est herma­ phrodite.

Les parties mâles sont appelées les anthéridies.

Elles contiennent des sperma­ tozoïdes ciliés, ou anthé rozoïdes.

Les parties femelles, qui sont situées à l'autre extrémité de la plante, sont appelées les archégones.

Au cours de la fertilisation, les anthérozoïdes sont libérés par déchirure des anthéridies et uti­ lisent la mince pellicule d'eau présente sur la plante pour nager jusqu'aux archégones femelles, par lesquels ils sont chimiquement attirés.

Lors-. »

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