Règne végétal LES FEUILLES
Publié le 09/02/2019
Extrait du document
Il ne faut pas confondre ces bractées colorées avec le feuillage rouge vif d’arbustes tels que les photinia (Photinia serrulataj et les andromèdes (Pieris formosa forrestii) dont les jeunes pousses sont de couleur rouge au printemps puis virent au vert en passant par des nuances plus pâles. Il s’agit peut-être d’une forme de protection contre les insectes destinée à protéger la plante tout au long de sa croissance. La teneur en chlorophylle des feuilles augmente à mesure qu’elles grandissent, leur donnant ainsi une couleur verte.
Les pièges foliaires
Chez les plantes carnivores, les feuilles constituent des pièges mortels pour les insectes. La plus connue de ces espèces végétales est la dionée « attrape-mouche » (Dionaea muscipulaj : ses feuilles sont divisées en deux lobes renflés dont les bords latéraux sont garnis de fortes épines ; chacun des lobes présente, sur sa face supérieure,
Peter McHoy
spectaculaires de cette adaptation. Certaines espèces végétales, comme les orties, sont protégées par des poils urticants qui libèrent une substance irritante quand on les touche.
De nombreuses plantes sont recouvertes d’épines. Chez la plupart des cactées, les feuilles se sont transformées en piquants et c’est la tige qui assume la fonction nourricière des feuilles. C’est le cas de l’opuntia dont les coussinets aplatis ressemblent à des feuilles, mais sont en réalité des tiges. Les cactus de Pâques et de Noël ont également le même genre de tiges apparentées à des feuilles.
La poule et les poussins
Un petit nombre d’espèces végétales produisent de minuscules plantules à la base de leurs feuilles qui peuvent devenir des plantes à part entière si on les détache et si on les plante (bouturage). Dans leur milieu naturel, sans interven-
L'andromède (Pieris formosa forrestii) est un arbuste apprécié des jardiniers pour ses jeunes pousses rouge vif au printemps. Les feuilles verdissent en avançant dans la saison.
▼ La dionée «attrape-mouche» (Dionaea muscipula) est une plante carnivore très connue. Ses feuilles portent des poils sensibles au contact : quand un insecte se pose dessus, les deux lobes de la feuille se referment sur lui et l’emprisonnent; il est alors digéré par un liquide.
LES COULEURS DE L'AUTOMNE
Sous nos climats tempérés, la majorité des arbres sont des espèces à feuilles caduques (qui tombent à l’automne). Il s'agit sans doute d’une forme d'adaptation aux rigueurs de l’hiver.
Les modifications chimiques qui surviennent dans la feuille à l’automne sont déclenchées par la diminution de la luminosité à mesure que les journées raccourcissent. Une mince cloison de liège se développe en travers du pétiole, là où il se joint à la tige (zone d'abscission). En outre, les nuits froides de l’automne ralentissent les échanges internes, de sorte que les sucres ne descendent plus et s’accumulent dans le limbe. La photosynthèse s'arrête, la chlorophylle se décompose progressivement, laissant apparaître les pigments jaunes que contient le limbe, habituellement masqués par la chlorophylle.
La photo ci-dessus représente un érable du Japon paré de son feuillage automnal.
tion de l’homme, elles tombent dans le sol et s’y développent. La «poule et les poussins» est le surnom populaire - et évocateur - donné à l’espèce Tolmiea menziesii, une plante d’intérieur et de jardin répandue dont les feuilles adultes produisent des bourgeons à leur base. Une autre espèce très connue, qui peut d’ailleurs être cultivée comme plante d’intérieur, est le Bryophyllum daigremontianum, une plante grasse qui produit de minuscules plantules dans les crénelures de ses feuilles.
«
Les
feuilles
simple lobée
chêne
simple ovale dissymétrique
orme i Le vocabulaire complexe utilisé a pour décrire les feuilles se réfère,
entre autres, à la structure du limbe
(simple ou composé), à la forme de la feuille
{linéaire, elliptique, cordiforme ...
) ou à celle
de sa bordure (simple, crénelée, dentée, sciée ...
).
vides (les lacunes) qui permettent la circulation
des gaz entre le tissu palissadique et les sto
mates.
Ceux-ci permettent également à la feuille
d'éliminer d'énormes quantités de vapeur d'eau
par la transpiration.
On a calculé qu'un bouleau de taille ordinaire
pouvait perdre jusqu'à 1700 litres d'eau par éva
poration en l'espace d'un été et que 0,4 hectare
de pelouse rejetait environ 7000 litres d'eau par
semaine durant la même saison.
Naturellement,
les plantes qui vivent dans les régions arides sont
dotées de mécanismes pour limiter leur transpi
ration : elles ont de petites feuilles (parfois
réduites à des épines), une cuticule épaisse et un
moins grand nombre de stomates.
Les feuilles composées
La disposition des feuilles sur la tige des plantes
est appelée phyllotaxie ou foliation.
Son étude,
ainsi que celle de la forme des feuilles, permet
aux botanistes d'identifier les plantes.
Les feuilles qui ne sont pas divisées en folioles
sont dites «simples».
Dans la feuille composée, le
pétiole (partie étroite) s'est ramifié et chacune de simple lancéolée
saule
simple linéaire
herbe
ses subdivisions porte une foliole qui n'est pas une
feuille à proprement parler.
La plupart des espèces
de légumineuses (pois) présentent des feuilles
composées: certaines portent un grand nombre
de folioles, alors que d'autres, comme le trèfle,
n'en ont que trois: elles sont dites «trifoliée s>>.
Dans les feuilles palmées, comme celles du
marronnier ou du platane, les nervures sont dis
posées en éventail.
Elles constituent une sorte de
transition entre les feuilles composées et les
feuilles simples: chez le marronnier , les folioles
correspondent à des lobes qui se seraient entière
ment détachés, tandis que chez le platane- dont
la feuille présente une disposition similaire -la
séparation des lobes atteint seulement la moitié
du limbe (partie large et étalée de la feuille).
La disposition des feuilles sur le rameau est
variable.
Celles-ci peuvent être alternées, oppo
sées ou verticillées.
Dans le premier cas (bou
leau), elles sont disposées une à une, à des hau
teurs différentes mais généralement sur un même
plan, alors que les feuilles opposées, insérées
deux à deux, se font face, comme chez le frêne.
Dans le troisième cas, elles sont fixées autour du
rameau (genévrier) comme les rayons d'une roue.
Les nasties
Certaines plantes, comme la sensitive (nom usuel
donné au Mimosa pudica), ont des feuilles qui se
rétractent au moindre contact.
Ce phénomène, à
savoir le mouvement de certains organes végé- simple
ovale
aulne simple
triangulaire
peuplier d'Italie
composée pennée sorbier
simple palmée
érable sycomore
taux sans que leur croissance soit concernée,
porte le nom de « nastie ».
Certaines espèces se
ferment ou se replient, comme pour se protéger,
d'autres adoptent une position de «sommeil»
pendant la nuit ou bien orientent leurs feuilles en
direction ou à l'opposé du soleil.
Le mouvement de rétraction de la sensitive est
sans doute un mécanisme de défense contre les
insectes, destiné à les effrayer ou à les faire tom
ber.
Il est déclenché par une perte d'eau des cel-
' Si la plupart des feuilles sont couvertes
de poils à peine visibles, celles de Gynura
sarmentosa sont revêtues d'un épais duvet
qui lui donne sa couleur pourpre..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- HÉLÈNE OU LE RÈGNE VÉGÉTAL René-Guy Cadou (résumé & analyse)
- bourgeon 1 PRÉSENTATION bourgeon, organe végétal constitué d'une tige très courte portant des feuilles rudimentaires serrées les unes contre les autres, le plus souvent recouvertes d'écailles.
- végétal, règne (faune & Flore).
- végétal, règne.
- Curieuse anomalie, bizarre élément, a dit un spirituel naturaliste, où le règne animal fleurit, et où le règne végétal ne fleurit pas! Jules Verne, Vingt Mille Lieues sous les mers