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Règne végétal LE CHÊNE

Publié le 02/02/2019

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La tenue d’automne

 

La production de glands est variable d’année en année: on peut en compter jusqu’à 50000. Ceux qui tombent au sol forment des chênes à leur tour. Les glands se développent durant les mois d’été et commencent à tomber au début de l’automne. Cette chute provoque l’arrivée de nuées d’oiseaux et d’autres animaux qui s’en repaissent sur place ou qui, comme le geai ou l’écureuil, les emportent pour les stocker. Ils peuvent en oublier quelques-uns, c’est pourquoi les chênaies sont si importantes dans le paysage. S’il conserve suffisamment d’humidité, un gland produira des feuilles au printemps: un semis peut atteindre 15cm en six mois, alors qu’il a besoin de cent ans pour parvenir à maturité.

 

Les forêts de chênes ont constitué pendant longtemps un pâturage de choix pour les animaux domestiques, en particulier pour les porcs qui se nourrissaient de glands. On utilise encore les porcs pour la récolte des truffes, ces champignons noirs qui poussent pendant l’automne au niveau de l’enracinement des chênes. Les truffes sont considérées comme des merveilles pour le palais et se vendent à prix d’or.

 

Le chêne est à présent prêt à hiverner, il a condamné l’accès à la nourriture et à l’eau en créant un bouchon fait de feuilles et de brindilles. La sève doit donc redescendre et les feuilles vertes tournent au jaune doré avant de mourir et de tomber (si elles sont caduques).

Unpicépeiche apportant des insectes au nid pour nourrir sa portée. Le nid a été construit très profondément dans le bois pourri du tronc. Les petits sont à l’abri des prédateurs et des intempéries jusqu’à ce qu’ils aient l’âge de voler.

▼ Ci-dessous, un chêne, en été, dans toute sa splendeur. Pour s’approvisionner en eau et en nourriture (de la cime jusqu’au bout des branches), le chêne peut éventuellement absorber jusqu'à 450 litres d’eau chaque jour à travers le réseau complexe de ses profondes racines.

To corne

Toute une population de vers de terre utilise les feuilles tombées. L’automne est leur saison de pleine activité. Transformer ces feuilles mortes en humus assure des aliments à l’arbre ainsi qu’à des millions de micro-organismes.

 

Un sommeil hivernal

 

Au changement de saison, le chêne est bien préparé pour une période d’abstinence. Il n’est pas dépouillé pour autant: son tronc s’habille de givre et éventuellement de gui, mais aussi de mousses, d’algues, de lichens et de fougères.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Le nom de chêne (parfois écrit «chasne» en vieux français) ne provient pas du latin (Quercus) mais remonte probablement à la dénomination celte de l'arbre (Tann, prononcé «chann») ou au gaulois préceltique (Cassanos).

 

Les druides gaulois attribuaient au chêne un caractère sacré : la présence du gui révélait celle du dieu suprême. Déjà, les Grecs l’hono-raient, car ils croyaient que les nymphes Hama-dryades et Dryades l’habitaient. Abattre un chêne sans l’autorisation d'un prêtre était interdit. En effet, il fallait attendre que ledit prêtre eût déclaré que les nymphes qui l’occupaient l’avait quitté. Arbres sacrés de Zeus, les chênes qui entouraient son sanctuaire à Dodone (en Épire) avaient une fonction divinatoire.

 

Chez les Germains, le chêne était consacré au culte des dieux Odin (Wotan), le soleil créateur, et Donar.

 

Le chêne et le frêne sont utilisés depuis très longtemps pour prédire le temps. Si le chêne se couvre de feuilles avant le frêne, l’année s’annonce bonne et prospère. En revanche, si le feuillage du frêne apparaît en premier, l'été sera froid et l’automne stérile.

« Le chêne Les feuilles de ce chêne ont un pétiole (la par­ tie rétrécie unissant le limbe à la tige) très court, mesurant de 5 à 12cm.

Le limbe (la partie princi­ pale, large et aplatie, de la feuille) s'élargit vers le tiers supérieur, en 4 ou 5 paires de lobes irrégu­ liers, profondément échancrés et formant à la base deux petites oreillettes de couleur vert foncé ou bleuté.

L'écorce est d'abord lisse et gri­ sâtre pour devenir avec l'âge -au bout d'environ 30 ans- d'un brun noirâtre, sillonnée de longues et profondes fentes longitudinales.

L'écorce, que l'on récolte en mars-avril, est utilisée en décoc­ tions, en gargarismes contre les inflammations de la gorge ou des muqueuses buccales.

Le bois du chêne pédonculé est dur et ner­ veux.

L'aubier est jaunâtre alors que le cœur est brun.

Les rayons médullaires sont bien marqués.

Son bois est destiné à des usages multiples et très variés (notamment pour la charpente).

Le domaine du chêne pédonculé s'étend à presque toute l'Europe tempérée et s'avance en Russie jusqu'à l'Oural et la Volga; on le trouve également en Asie occidentale et en Afrique du Nord.

En France, il est présent partout, sauf dans les Alpes du Sud et sur les bords de la Méditerra­ née.

C'est par excellence l'arbre des plaines et des vallées, mais il peut s'élever en montagne jusqu'à 1000 mètres.

Il a besoin de beaucoup de lumière et supporte les sols compacts.

Le chêne rouvre É galement appelé chêne noir ou parfois drille ou drillard, le chêne rouvre (Quercus sessiliflora) est une espèce essentiellement forestière parfaite­ ment adaptée au régime de la futaie.

On ne le trouve que très rarement isolé.

Le fût, plus droit, plus fin et plus cylindrique que celui du chêne pédonculé, se prolonge en une flèche jusqu'à la cime.

Les branches sont ! En automne, les feuilles du chêne a commencent à prendre une couleur dorée avant de se faner.

Les micro-organismes transforment les feuilles tombées sur le sol en un humus à haute teneur nutritive.

Celui-ci constituera les réserves de l'arbre pour l'année suivante.

moins sinueuses, mais le feuillage, en revanche, est plus dense et plus homogène.

La foliation et la floraison précèdent d'une quinzaine de jours environ celles du chêne pédonculé, mais la maturation de ses glands est plus tardive.

Sa crois­ sance est lente (guère plus delOcm en 20 ans).

Le pétiole des feuilles longues (8--12cm) mesu­ re de 1 à 3cm.

Le limbe s'élargit depuis le milieu, et les lobes, dépourvus d'oreillettes, sont plus nombreux (entre 7 et 8 paires), plus arrondis et moins échancrés.

D'un vert plus clair que celles du chêne pédonculé, ses feuille s sont plus coriaces.

En automne, le feuillage se teinte de roux et reste souvent sur l'arbre tout l'hiver.

Les .

glands non rayés, sans pédoncule et globuleUx sont plus courts et insérés directement sur les rameaux dressés par groupes de 2 à 5.

Sa répartition en Europe est identique à celle du chêne pédonculé, bien qu'il pénètre à peine en Russie, sauf au sud, et en Asie Mineure.

En France, très rare dans le Sud, il est particulière­ ment abondant dans la moitié septentrionale du pays et dans le Massif central.

Il préfère les climats doux et humides, les sols meubles, bien drainés, ou même relativement secs.

Contrairement au chêne pédonculé, c'est l'arbre des collines, des plateaux et des contreforts montagneux.

On l'as­ socie souvent au charme et au hêtre.

Le chêne pubescent Mesurant de 15 à 20 mètres de haut, le chêne pubescent (Quercus pubescens) a un fort dia­ mètre à la base.

On l'appelle «chêne blanc» en De nombreux chênes sont infestés de galles, T c'est-à-dire de petites excroissances ressemblant à des fruits, créées par de minuscules parasites.

Les galles représentent une source de nourriture pour les larves en plein développement.

Des guêpes parasites peuvent également coloniser les galles.. »

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