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Règne animal LES CASTORS

Publié le 04/02/2019

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Longtemps pourchassés pour sa fourrure, le castor fait aujourd’hui l’objet de nombreux programmes de réintroduction dans les parcs. Toutefois, le castor des montagnes qui n’appartient pas à la famille des Castoridés, mais à celle des Aplontidés, est jugé néfaste.

 

Le castor est un des plus gros mammifères rongeurs. Le castor européen et le castor nord-américain ont les mêmes caractéristiques physiques. Leur tête apparaît relativement étroite et petite proportionnellement à leur corps. Celui-ci, recouvert d’une épaisse fourrure marron foncé, est compact et trapu. Leurs quatre pattes sont courtes et dotées de solides griffes. Les pattes postérieures sont palmées, ce qui témoigne de leur parfaite adaptation à la vie aquatique. Leur queue est aplatie horizontalement et recouverte d’écailles: elle leur sert de nageoire et de gouvernail.

 

Castor des montagnes

 

Le castor des montagnes est considéré comme un rongeur de taille moyenne, bien qu’il soit nettement plus petit que les véritables castors. Outre sa taille, il se reconnaît à sa tête plutôt plate. Sa fourrure est plus fine et marron-gris. Il est également

 

La morphologie du castor reflète son adaptation à la vie aquatique.

 

Ses narines et ses conduits auditifs se ferment lorsqu’il est sous l’eau. Ses pattes légèrement palmées lui servent de rames, sa queue fonctionne à la manière d’un gouvernail.

 

reconnaissable aux taches blanches qu’il présente sur la face externe de ses oreilles. Sa queue est petite et ses pattes sont courtes, chacune possédant cinq doigts armés de griffes qui l’aident à creuser. On trouve toujours les castors à proximité des rivières ou des lacs où ils construisent généralement leur «hutte».

 

Des maîtres bâtisseurs

 

Ils commencent par creuser un terrier, souvent dans la berge. Puis ils installent les fondations de la hutte en amoncelant des pierres et de la boue. Des branches et des brindilles consolidées par de la boue sont ensuite empilées jusqu’à ce qu’elles émergent. La hutte est constituée d’une unique chambre intérieure, située au-dessus du niveau de l’eau. Les murs intérieurs peuvent atteindre un

 

mètre d’épaisseur. Ce type de construction comporte au moins une entrée qui est toujours située en dessous du niveau de l’eau.

 

Autour de leur hutte, les castors bâtissent également de remarquables barrages. Ils accumulent de la boue, des pierres et des brindilles, parfois même des branches ou des troncs d’arbres. Ces barrages ont pour but de maintenir un niveau d’eau constant afin que les tunnels menant à la hutte ne soient jamais asséchés et que celle-ci soit à l’abri des prédateurs.

 

Contrairement à ce que semble indiquer son nom, le castor des montagnes vit rarement en altitude. Il arrive effectivement qu’on le trouve à plus de 2200 mètres, mais le plus souvent son habitat se situe à des hauteurs moins élevées, où il trouve des forêts de conifères et d’arbres à tronc étroit. En général, il construit son habitat près des rivières ou dans des régions marécageuses.

« Les castors l'impression d'être constamment à l'affût du dan­ ger.

En revanche, le castor des montagn es, bien qu'excellent nageur, est encore plus à l'aise sur terre.

Cet animal est en effet capable de grimper aux arbres, parfois jusqu'à sept mètres de hauteur, pour couper les branches et les rameaux qu'il a repérés et dont il a besoin.

Un régime strictement végétarien Les trois espèces de castors sont végétariennes et leur régime varie avec les saisons.

En automne et en hiver, les castors nord-américains se nourris­ sent d'écorces et de petites branches d'arbres à feuilles caduques.

Au printemps et en été, ils profitent des feuilles, des racines et même des jeunes pousses de plantes, en particulier les nénuphars.

Les castors utilisent la même technique aussi bien pour amasser du bois de construction que du bois de nourriture.

Ils rongent le tronc avec les incisives inférieures, se servant de celles du haut comme d'un levier.

Ces grosses incisives s'usent très rapidement mais poussent continuellement.

Le castor des montagnes est très friand de fou­ gères, mais il mange éga)ement des brindilles, des écorces et des herbes.

A l'automne, il rassemble des branches et fait des réserves pour l'hiver.

Les véritables castors les conservent sous l'eau afin d'en optimiser les éléments nutritifs.

L'atmosphère saturée en eau qui règne dans les terriers du cas­ tor des montagnes garantit les mêmes effets de conservation.

Une vie de famille Les castors vivent dans les huttes avec leur famille qui comprend généralement un couple d'adultes et les petits nés durant les deux dernières années.

Il semble que les castors choisissent une ou un FICHE BIOLOGIQUE Les castors font partie du sous-md re des Sciuroformes.

Parmi les trois espèces, deux appartiennent à la famille des Castorldés, l'autre forme à elle seule la famille des Aplontldés.

CASTOR NORD-AMÉRICAIN (Castor canadensis) CASTOR EUROPÉEN (Castor fiber) Longueur tête-extrémité du corps: de 90 à 120 cm.

Longueur de la queue: 30-45 cm.

Hauteur aux épaules: 30-60 cm.

Poids : 12-30 kg.

CASTOR DES MONTAGNES (/tplodontia rufa) Longueur tête-extrémité du corps: 24-45 cm.

Longueur de la queue: 2-5 cm.

Hauteur aux épaules: 12-14 cm.

Poids: 1-1,5 kg.

partenaire pour la vie.

La famille marque son territoire autour de la hutte au moyen d'une substance sécrétée par les glandes anales.

Ils communiquent en frappant avec leur queue la surface de l'eau et en poussant de nombreux cris.

Fait assez rare chez les rongeurs, la femelle du castor ne met au monde qu'une seule portée par an.

La période de reproduction se situe entre avril et juin, et la gestation dure environ cent cinq jours.

Chaque portée compte en moyenne cinq petits mais il arrive qu'elle en comporte jusqu'à neuf.

Ils naissent les yeux ouverts et le corps couvert de poils.

Ils savent nager au bout de quelques heures.

Bien que leur mère les allaite pendant trois mois, ils commencent à absorber de la nourri- ture solide au bout de quelques semaines.

Les petits de la portée précédente aident générale­ ment les nouveaux à chercher de la nourriture.

Par ailleurs , ils doivent quitter le foy er dès qu'arrive la troisième portée.

Les castors des montagnes sont beaucoup moins grégaires.

L'accouplement a lieu durant l'hiver et la gestation ne dure que 30 jours.

La femelle met bas sous terre et s'occupe des petits pendant environ deux mois.

Ils naissent aveugles et nus, et ne quittent le terrier qu'au début de l'automne suivant.

Des animaux très convoités La fourrure des castors nord-américains a long­ temps été très prisée par les chasseurs.

La chasse au castor pour sa fourrure a été une des raisons qui a motivé les premières expéditions et les colo­ nisations du nord des États-Unis et du Canada.

À partir du début du XIX" siècle, le nombre des cas­ tors a considérablement diminué.

La population des castors européens a également souffert d'une disparition progressive.

Actuellement, on ne le trouve que dans de rares endroits d'Europe.

C'est pourquoi de nombreux programmes de réintro­ duction des castors sont mis en place dans des parcs et des réserves.

Le castor des montagnes quant à lui a toujours été considéré comme un animal néfaste.

En effet, il détruit les plantations de conifères en s'atta­ quant plus particulièrement aux jeunes arbres pour en manger l'écorce.

On estjme les dégâts qu'il engendre chaque année aux Etats-Unis à plu­ sieurs millions de dollars.

' Les castors construisent des huttes et des barrages à partir d'arbres qu'ils font tomber et qu'ils transportent en les poussant sur l'eau.

Les huttes sont construites méticuleusement, avec un trou d'aération au plafond et une entrée sous-marine.. »

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