Règne animal LA ZOOLOGIE
Publié le 05/02/2019
Extrait du document
Le dauphin a toujours fasciné l’homme.
Au xviiie siècle Rondelet le décrit avec beaucoup de détails dans son Libri de Piscibus marinis. les méthodes modernes de pêche, avec de gigantesques filets traînants, le mettent en danger dans certaines régions du globe.
LE SAVIEZ-VOUS?
• Une classification animale n’est jamais définitive. Elle révèle l'état des connaissances scientifiques et techniques d'une époque à un moment donné. C’est pourquoi il est aisé de trouver aujourd'hui dans les manuels plusieurs classifications. D'ailleurs, avec les découvertes récentes d’animaux, de poissons et d'oiseaux (l’afrovetor, carnivore du Sahara; l’onza du Mexique, sorte de sous-puma; le dendrolague de Nouvelle-Guinée, kangourou arboricole géant; le Megachasma pelagios, requin à maquereau ; l’Hoplo-dactylus delcourti, gecko de Nouvelle-Zélande), la classification actuelle risque d’être prochainement redéfinie.
• Le règne animal est divisé en classes ou en embranchements. Chacun d'eux réunit plusieurs classes. Une classe comprend plusieurs ordres; un ordre plusieurs familles; une famille plusieurs genres. Enfin, un genre englobe plusieurs espèces. Pour s’y retrouver, les naturalistes, biologistes et zoologistes vont même jusqu'à utiliser des catégories supplémentaires: sous-embranchement, superclasse, sous-classe, super ordre, sousordre, sous-famille. sous-genre, sous-espèce.
Planet Earth/Norbert Wu -
internationale de 1946, le traité sur l’Antarctique de 1959, la convention relative à la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage de 1979, ou plus récemment celle sur la diversité biologique signée à Rio en 1992.
L’idée de protection de l’environnement a fait
la conservation de la nature (UICN), créée en 1948, constituée de 600 membres et regroupant 116 pays, publie régulièrement une liste rouge des espèces menacées afin d’alerter les gouvernements.
Selon le degré de déclin d’une population animale, chaque espèce menacée est classée dans l’une des trois catégories suivantes: «en danger» (E), «vulnérable» (V), ou «rare» (R). L’avenir des espèces «en danger» est extrêmement critique: la moindre réduction de leurs effectifs risque de provoquer leur disparition définitive.
Jardins zoologiques, parcs et réserves naturelles
Au xixe siècle furent créés la plupart des parcs et jardins zoologiques actuels. Destinés tout d’abord à divertir les populations, ils sont devenus, sous l’impulsion des chercheurs, de gigantesques laboratoires. La faune et la flore y sont soigneusement répertoriées, les espèces font l’objet de soins attentifs.
Pour les zoologues, l’idée est de recréer un milieu fort proche des biotopes naturels. Aujourd’hui, le résultat est probant : l’étude des animaux a avancé considérablement et les représentants d’espèces jusqu’alors en voie de disparition se sont multipliés. Si bien que certaines sont réintroduites dans leur milieu. En parallèle,
▼ La myrmécologie - étude des mœurs des fourmis - est devenue une spécialité à part entière. De nombreux chercheurs s’attachent à comprendre les rapports sociaux qu’entretiennent les fourmis, d’autres se consacrent aux abeilles à l’instar de l’autrichien Karl von Frisch qui parle d’un «langage des abeilles \".
«
La
zoologie
pour J'étude animale.
Les savants de J'époque
restèrent toutefois tributaires de J'Antiquité, en
particulier de la pensée aristotélicienne, d'autant
que les textes d'Aristote sont publiés en 1483
avec la découverte de l'imprimerie.
Néanmoins,
deux d'entre eux se démarquent.
Le premier est
Guillaume Rondelet (1507-1556).
Dans son libri
de Piscibus marinis ...
, il apporte, à partir d'obser
vations, quantité de détails sur les poissons et en
particulier sur les dauphins.
Le second est Pierre
Belon (1517-1564 ).
Au cours d'un de ses
voyages en Orient, il décrit précisément les mam
mifères, les insectes et les serpents qu'il ren
contre.
Tous deux plantent les prémices de la
zoologie moderne.
Vers l'établissement d'une science
Au XVII' siècle, la querelle des Anciens et des
Modernes fait rage et s'exprime à travers la littéra
ture.
Les Modernes se libèrent de l'autorité
savante des Anciens.
Accordant une place crois
sante, à J'empirisme, ils étudient la physique, la
médecine, l'astronomie dans la nature.
D'autant
que J'invention du microscope permet de décrire
avec précision des animaux jusqu'alors difficile
ment observables puisque microscopiques, tels
les protozoaires (amibes, trypanosomes).
Aussi,
Marcello Malpighi (1628-1694), fondateur de
l'anatomie microscopique, met-il à jour l'exis
tence des helminthes (vers parasitaires) en effec
tuant ses recherches sur le tissu humain, tandis
que Antonie Van Leeuwenhoek (1632-1723) crée
la microbiologie.
Globalement, les chercheurs
n'hésitent plus à mettre en commun leurs
connaissances, et leurs résultats font J'objet de
publications fort nombreuses.
À la fin de ce
siècle, le naturaliste anglais John Ray
(1627-1705), précurseur de Carl von ünné, pré
cise la notion d'espèce en s'appuyant sur une
observation objective (caractères anatomiques)
des animaux.
C'est également au XVII' siècle
qu'ont lieu les premières tentatives d'études
scientifiques de la psychologie animale et du
comportement.
Le triomphe du rationalisme
Avec le XVIII' siècle, le siècle des Lumières, les phi
losophes et les savants se libèrent totalement du
joug de la religion.
C'est )'avènement du scien
tisme et du rationalisme.
Epoque durant laquelle
les grandes questions biologiques sur la repro
duction, la fécondation, la régénération et le
développement trouvent réponse.
Le Suédois
Carl von ünné (1707-1778) est le premier à pro- Très
cultivé, !
Frédéric Il a
de Hohenstaufen
(1194-1.250)
posséd ait de réelles
connaissances
en sciences naturelles.
Il s'Intéressait
particulièrement aux oiseaux.
poser une classification des espèces animales et
végétales.
Pour ce faire, il adopte une nomemcla
ture binaire consistant à désigner chaque animal
par un double nom: le genre et l'espèce.
La
rigueur méthodologique avec laquelle il procède
élève désormais la zoologie au rang de science.
L'inventaire de la faune de l'époque s'est consi
dérablement étendu car, alors même qu'Aristote
ne connaissait guère plus de quatre cents ani
maux différents, Linné en répertorie plus de
quatre mille quatre cents, qu'il divise dans son
Systema naturae en six classes: quadrupèdes;
amphibiens; poissons; insectes; oiseaux et vers.
Puis s'illustre à son tour le naturaliste français
Buffon (1707-1788) qui publie une Histoire natu
relle en 44 volumes.
Au XIX' siècle, Lamarck !
Le
conepate, extrait de /'Histoire naturelle
a de
Georges Buffon (1707-1788).
Doué d'un style très enlevé, Buffon rédigea
avec vivacité ses descriptions d'animaux.
Il semble avoir admis un transformisme limité.
Carl von Unné, naturaliste suédois
......
(1707- 1778}, formula une classlflcatlon
des espèces en botanique et zoologie.
Après avoir
été fixiste, Il semble avoir nuancé ses positions.
(1744-1829) propose un Tableau du règne animal
dans lequel il distingue quatorze classes d'ani
maux, et une Philo sophie zoologique dans la
quelle il est le premier à parler d'évolution des
êtres vivants, puis à utiliser le terme de biologie
pour désigner l'étude scientifique des êtres
vivants.
Pendant ce temps, son contemporain
Georges Cuvier (1769--1832) associe J'étude des
fossiles à ses recherches, et devient ainsi le fonda
teur de la paléontologie animale.
Quant à Charles Darwin (1809--1882) et Alfred
Russell Wallace (1823-1913), ils enrichissent la
zoologie de la notion de sélection naturelle des
espèces et de leur dynamique (s'opposant ainsi
au fixisme de ünné).
Après l'apparition des tra
vaux de Henri Milne-Edwards (180�1885) dans
le domaine de J'embryologie, de Claude Bernard
(1813-1878) dans celui de la physiologie ani
male, et d'Ernst Haeckel (1834-1919) dans celui
de l'évolutionnisme, la zoologie, science globale,
donne naissance à de multiples disciplines extrê
mement spécialisées qui vont s'individualiser
durant le siècle suivant.
La multiplication
des sciences animales
Au cours du xx• siècle, les classification s
modernes, évolutives, qui mettent en évidence
l'apparition dans le temps des différentes
espèces, leur filiation (phylogenèse), succèdent
aux anciennes.
Les politiques ne sont pas en.
»
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