Prosimiens et toupayes (Faune et Flore)

« Il existe une très grande variété de cris chez les lémuriens.

Le maki macaco lance un cri d'alarme qui ressemble à un riresardonique.

Le chirogale mignon gazouille littéralement quand il est dérangé, tandis que le propithèque siffle.

Mais le cri le pluscurieux est celui de l'aye-aye : lancé au milieu de la nuit, il résonne de façon étrange, à la manière d'un tambourin.

Enfin, l'un descris les plus harmonieux du règne animal est celui de l'indri, qui chante en decrescendo quand il défend son territoire. La vie de famille Quelques espèces, telles que le lépilémur et le chéirogale mignon, sont de moeurs plutôt solitaires.

Mais l'organisation sociale dela plupart des lémuriens est si complexe qu'elle a fait l'objet d'études très poussées de la part de primatologues qui essayaient dedécouvrir les origines de l'homme. Le maki catta vit dans un univers de compétition, dont la stricte hiérarchie est dominée par les femelles.

Les mâles suivent lesfemelles du groupe lorsqu'ils se déplacent pour former un territoire, et se combattent pour obtenir le droit de couvrir une femelle.Ils boivent toujours en dernier, et meurent les premiers en cas de famine.

En revanche, le jeune propithèque naît dans un clan oùles violences sont rares. Les galagos ont plusieurs portées, mais la plupart des lémuriens ne mettent au monde qu'un seul petit.

La mère l'emmène toutd'abord dans les arbres, agrippé à son ventre.

Lorsqu'il grandit, le jeune passe sur son dos et, à partir de là, fait ses premièresincursions dans les branches.

Les jeunes lémuriens tombent parfois à terre au cours des premiers jours de leur vie, mais ilsapprennent vite à suivre le groupe. Récemment, deux nouveaux lémuriens ont été décrits.

Dans le cas du premier, il s'agit en réalité d'une redécouverte del'hapalémur doré, que l'on croyait éteint.

La seconde découverte scientifique majeure est celle d'une toute nouvelle espèce depropithèque : le propithèque à couronne dorée (Propithecus tattersalli), qui vit dans les forêts sèches du nord-est de Madagascar, presque complètement abattues pour alimenter l'industrie du charbon de bois.

Il existe seulement quelques centainesd'individus. Les relations avec l'homme Madagascar a été colonisée par l'homme il y a environ 2000 ans.

Les lémuriens ont disposé de l'île pendant près de 50 millionsd'années.

La destruction a commencé dès que les premiers colons sont arrivés d'Indonésie et d'Afrique.

Les lémuriens necraignaient pas l'homme, et les espèces les plus grosses furent immédiatement tuées.

En définitive, 20 espèces disparurent lorsqueles tribus de pasteurs brûlèrent la grande forêt pour en faire des pâturages.

Non seulement les steppes sèches furentendommagées, mais la forêt caducifoliée toute proche fut également entièrement dévastée. Dans la forêt tropicale, on recourt encore aujourd'hui à la pratique du brûlis pour permettre la culture du riz en terrasses.

Or lessols de Madagascar sont fragiles, et ces aménagements ont provoqué une érosion intense.

Et, au fur et à mesure que lapopulation humaine augmente, la pression exercée sur les biotopes des lémuriens se fait de plus en plus forte. En dépit de mesures de protection accrues, la forêt continue à être défrichée et les lémuriens sont toujours chassés pour leurchair.

L'une des causes de l'état critique de Madagascar réside dans la corruption qui est le fait de puissants propriétairesfonciers.

À moins que ce problème ne soit résolu, les lémuriens et toute la faune de Madagascar sont condamnés à disparaître. Les lorisidés On trouve les lorisidés en Afrique tropicale et en Asie.

Ce groupe comprend les galagos, les loris et les pottos.

La plupart desespèces vivent dans les forêts tropicales riches en lianes et en plantes épiphytes.

En fait, le galago du Sénégal est disséminé dansune bonne partie de l'Afrique, dans des zones humides, des forêts sèches, des forêts-galeries et des savanes. Comme tous les primates, les lorisidés ont un pouce opposable aux autres doigts.

Les loris, qui se meuvent lentement, et lespottos ont des phalanges terminales épatées et des mains particulièrement larges qui leur permettent une excellente préhension ;cette caractéristique est associée à une grande force.

Tous les lorisidés sont arboricoles et descendent très rarement à terre.L'articulation de la hanche est mobile chez le loris, ce qui fait de lui un bon grimpeur. Les galagos, les loris et les pottos sont nocturnes.

Leurs grands yeux les aident à voir dans la pénombre ou seulement à la lumièrede la lune.

Les yeux sont placés sur un même plan, et cette disposition augmente le champ de vision binoculaire, facilitantl'évaluation des distances lors de la chasse, par exemple.

L'odorat est également très développé et particulièrement utile la nuit.. »