Plantes et dieux égyptiens dans la littérature gréco—romaine

« sur le symbolisme religieux égyptien et de la déforma­ tion qu'a subie ce dernier.

D'Hérodote à Athénée, les auteurs gréco-latins se sont beaucoup intéressés au lotus, sans toujours bien distinguer les diverses espèces qui fleu­ rissaient au bord du Nil et leur symbolique différente .

Beaucoup plus attirés par l'as­ pect spectaculaire du lotus « rose », autre nom du né­ lombo, introduit en Égypte très tardivement, sans doute à l'époque persane , les Grecs ont progressivement substi­ tué dans le domaine religieux cette espèce au lotus blanc et au lotus bleu, dans lesquels les Égyptiens voyaient des gages d'éternité .

Cette tendance se retrouve dans l'iconographie.

De nom­ breuses statuettes d'Harpo­ crate d'époque impériale re­ présentent en effet le dieu sous la forme d'un enfant as­ sis non sur un lotus bleu, comme le veut la symbolique traditionnelle, mais sur un nélombo .

Les apports de la littérature gréco-romaine S 'il convient donc de rester prudent concernant la transmission gréco-romaine d'anciennes symboliques égyp­ tiennes, le témoignage des au­ teurs tardifs n'est pas toujours dénué d'intérêt dans ce do­ maine.

Il arrive même que ces derniers soient les seules sour­ ces d'associations impossibles à distinguer à partir du seul matériau égyptien, et, sur­ tout, ils sont la plupart du temps des marqueurs précieux de l'évolution de la symbo­ lique religieuse.

C'est le cas par exemple con­ cernant l 'armoise .

Si le rôle. »