OISEAUX : Caractères généraux Reproduction - Nidification - Ponte

« Les oiseaux constituent une classe relative­ ment homogène.

Bien que tous leurs représen­ tants ne soient pas capables de voler, on les dé­ signe généralement sous le nom de vertébrés aériens.

Leur corps est couvert de plumes; leurs membres antérieurs, adaptés au vol, sont trans­ formés en ailes.

Ils ont un bec corné, toujours dépourvu de dents, qui leur sert à se nourrir.

Leur température est constante (38 à 44• selon les espèces) : ce sont des vertébrés à sang chaud.

Tous, sans exception, sont ovipares.

On rencontre des oiseaux dans tous les milieux .

Leur mode de locomotion, qui est normalemen~ le vol, est parfois remplacé par la marche , la course, ou la nage.

Leur régime alimentaire est très varié : on trouve des oiseaux carnivores, granivores, mangeurs de fruits, de poissons, de mollusques ou suceurs de nectar.

Certains n'absorbent qu'une nourriture bien déterminée, tandis que d'autres varient leur alimentation selon les ressources du moment.

ORIGINE Les oiseaux fossiles sont très rares, leurs squelettes se conservant mal.

On pense toute­ fois qu'ils sont issus des reptiles.

Les restes les plus anciens datent du juras­ sique (ère secondaire) ; ils ont été retrouvés en Allemagne (calcaire de Bavière).

Il s'agit de l'Archaeopteryx qui, considéré comme le précur­ seur des oiseaux actuels, possédait encore beau­ coup de caractères des reptiles.

Son corps était couvert de plumes, mais ses ailes portaient à leur extrémité trois doigts libres , armés de griffes.

Autres caractères particuliers : le bec de l' Archaeopteryx était pourvu de dents im­ plantées dans des alvéoles; sa queue, quoique garnie de plumes, était très longue , et sembla­ ble à celle des reptiles.

Les Ichthyornis et les Ilespéronis vivaient au crétacé supérieur (fin de l'ère secondaire) ; ils présentaient des caractères les rapprochant des oiseaux actuel s, mais possédaient encore une mâchoire dentée .

Si les premiers étaient capa­ bles de voler, les seconds semblent avoir cons­ tamment vécu dans l'eau.

C'est sans doute vers le milieu de l'ère ter­ tiaire que l'ensemble des espèces d'oiseaux était déjà représenté; on rencontrait alors des for­ mes qui existent encore de nos jours, ainsi que d'autres qui ont disparu.

ORGANISATION EXTERNE Le plumage Les plumes sont des productions épidermi­ ques; spécifiques des oiseaux, elles assurent le vol et la régulation thermique.

Une plume prend naissance à partir d'une papille dermique qui se transforme -par la suite en une tige cornée, constituée par une partie interne située dans l'épiderme, le cala- mus, et une partie externe, le rachis .

Celui-ci porte de part et d'autre des ramifications dis­ posées en général d'une façon très régulière, les barbes; celles-ci portent les barbules, qui les relient très souvent entre elles.

Le nombre et la disposition des plumes sont très variables selon les espèces.

On en distingue deux sortes : celles qui recouvrent tout le corps, constituent les plumes de contour, ou tectrices, et celles qui servent spécialement au vol, les pennes .

Les plumes de contour sont quelquefois implantées de façon uniforme sur tout le corp s, tandis que d'autres fois, elles sont disposées sur des surfaces symétriques de part et d'autre de l'axe du corps (ptérylies); entre ces zones se trouvent des plages sans plumes (aptéries), non visibles extérieurement, car elles sont re­ couvertes par des ptérylies voisines.

Le nom­ bre et la disposition des plumes de contour est fixe pour chaque espèce; certaines en sont lar­ gement pourvues (Pigeons), d'autres en ont peu (Perroquets).

Quant aux pennes, elles ont une forme allongée en rapport avec leur rôle.

On distingue les rémiges fixées sur les ailes , et les rectrices sur le croupion.

Celles-ci sont dis­ posées symétriquement (de 2 à 16 paires).

Le duvet qui recouvre le corps des jeunes a la même origine que les plumes; il est cependant très différent, et surtout beaucoup plus souple.

Généralement, il tombe lorsque le jeune gran­ dit, et est alors remplacé par des plumes; quel­ ques espèces conservent des zones de duvet pen­ dant toute leur vie.

Lorsqu'une plume a terminé sa croissance, elle se trouve isolée du réseau sanguin, et ne tarde pas à tomber; une nouvelle plume va alors pousser à l'emplacement exact de celle qui vient de disparaître.

Cette mue est -en rela­ tion avec le cycle de reproduction : en géné­ ral , les oiseaux des pays tempérés et froids en changent une fois par an, tandis que chez ceux des régions tropicales, elles peuvent être rem­ placées plusieurs fois par an.

Le plumage varie selon les espèces; il peut être uniforme ou présenter différentes plages colorées (patterns).

La pattern du jeune est différente de celle de l'adulte.

Les couleurs sont ternes ou brillantes.

Les deux sexes peuvent être semblables ou très différents.

Ce dimor­ phisme sexuel, très fréquent, est presque tou­ jours à l'avantage du mâle, qui se trouve paré des plus ·belles couleurs.

L'aile et le vol Tous les représentants de la classe des oiseaux ont leurs membres antérieurs transfor­ més en ailes, mais celles-ci ne sont pas tou­ jours fonctionnelles.

Chez les ratites, elles sont atrophiées et ne servent qu'à maintenir l'équi­ libre lors de la course, tandis que chez les manchots, elles jouent le rôle d'organe nata­ toire.

Les plumes intervenant dans le vol, appelées rémiges, sont insérées sur une seule rangée le. »