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Les secrets de la mer

Publié le 26/03/2012

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D'autres nations ne tardèrent pas à relever le défi des sciences océaniques qu'avait lancé la Grande-Bretagne et, semble-t-il, la biologie marine eut l'heur de plaire aux esprits scientifiques. Aux Etats-Unis, Alexander Agassiz mit au point de nouvelles techniques pour la récolte des échantillons, tant et si bien que, quelques années seulement après l'expédition du Challenger, il pouvait remonter, dans un seul chalut traîné à plus de 3 000 mètres, davantage de spécimens de poissons des eaux profondes que le Challenger n'en avait recueilli en trois ans et demi. Ces pêches miraculeuses étaient dues à l'utilisation de câbles d'acier pour le dragage, au lieu du lourd cordage de chanvre adopté par le Challenger,

« particulières de poissons comestibles et leur nourriture étaient sensibles.

Non seulement Agassiz aux Etats-Unis , mais des scienti­ fiques dans d'autres pays, les Scandinaves en particulier, étudiaient aussi les ressources en poissons.

Ils contri­ buaient ainsi à étendre la somme de connaissances dispo­ nibles sur la forme des bassins océaniques, la circulation de leurs eaux et la distribution de leur flore et de leur fau­ ne.

Par exemple, les études biologiques de la baleine de 1 'Antarctique entrP.prises par le Disco very britannique et les résultats des voyages ultérieurs accomplis par d'autres navires firent de l'océan Austral un des océans les mieux connus.

La vie de la baleine put également être appro­ fondie grâce aux travaux du prince Albert de Monaco, un autre pionnier autodidacte de l'océanographie.

Il uti­ lisa ses yachts royaux- Hirondelle 1 et Il, Princesse Alice 1 et II -à bon escient, en les équipant pour des études océanographiques dans la Méditerranée et l'Atlantique Nord .

Intrigué par les restes d'un calmar géant trouvé dans l'estomac d'une baleine tuée par l'équipage du Princesse Alice 1 au large des Açores, il consacra un pro­ gramme de recherches aux baleines .

Il put ainsi réperto­ rier les nourritures préférées des différentes espèces de ce mammifère marin.

Les études académiques des océans qui, à la veille de la Première Guerre mondiale, étaient poursuivies active­ ment par la France, les Etats-Unis d'Amérique, l'Alle­ magne, la Norvège, la Russie et la Grande-Bretagne , ac­ cusèrent un sérieux recul en rais on des hostilités.

Après la guerre, d'autres nations, notamment le Japon, se joigni­ rent à ces recherches .

Il s'ensuivit une ère d'étude systé­ matique des aspects physiques, chimiques, biologiques et géologiques des océans et de leurs fonds , chaque nation désirant, semble-t-il, réunir un maximum d'informations sur des étendues marines aussi vastes que possible.

La guerre survint à nouveau, et les études académiques con­ nurent un nouvel arrêt.

Néanmoins , étant donné le nom­ bre de combats livrés en mer- et spécialement sous la sur­ face -, les scientifiques multiplièrent leurs efforts pour développer des équipements destinés à faciliter la détec­ tion des sous-marins par les chasseurs de surface.

Ces travaux devaient notamment aboutir au sonar.

Après les hostilités, le sonar et d'autres appareils connurent des Ci·dessus: Fi let trian gulair e à maille s fin es utili sé pour la réc olle des s p éc im en s au x g ra ndes profo ndeurs .

Il faisait parti e de l'équip e m e nt du y ac ht Prin cesse Alice (ci- d esso u s, à gauch e), à b ord duqu el le prin ce Al­ bert fe r de Mo naco effec tua d e nombr eu ses rec herc h e_s.

Ci -dess u s, à droite : L e prin ce Alb ert .

Surn omm é le "princ e savant' ;, e n rai son d e ses rec herc h es marin es, il écri vit de nombr eu x livr es re latant ses vo y ages et d éveloppa l'int érê t pour l'océ ano graphie .

JI cré a é gal e­ m e nti e m usée océ an og raphiqu e de Mona co en 1910 .

application s civiles .

La révolution de l'électronique exerça une influence aussi profonde sur l'océanographie que sur les divers aspects de notre vie quotidienne.

Dans les années cinquante, on estima que l'étude des océans était un sujet trop vaste pour être laissé à des navires iso­ lés provenant de différents pays pour entreprendre par­ fois les mêmes travaux en pure perte.

Des expéditions in­ ternationales groupant plusieurs bâtiments furent orga­ nisées et inaugurèrent ainsi une politique de recherches qui se poursuit de nos jours .

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