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Les poissons tropicaux

Publié le 17/01/2019

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La plupart des poissons qui évoluent dans les aquariums sont tropicaux, car, à la diversité des morphologies, ils allient des couleurs chatoyantes et variées, qui font aussi l'attrait de la plongée sous-marine dans les «mers du Sud».

QUESTION DE TEMPÉRATURE

Vivant dans une zone délimitée par les tropiques du Cancer (23° 27'N) et du Capricorne, (23° 27'S), ces poissons sont adaptés à des eaux relativement chaudes - en moyenne 25°C -, de températures assez constantes - variant peu au cours de l'année et avec un faible écart diurne/nocturne. On sait que les poissons sont des animaux à sang froid : leur température interne dépend de la température ambiante, qui affecte aussi bien leur métabolisme que le taux d'oxygène dissous dans l'eau (donc la respiration). Plus l'eau est chaude, moins l'oxygène se dissout plus les poissons sont actifs. Ils se développent également plus vite, mais leur espérance de vie est relativement plus courte.

LA DIVERSITÉ DES MILIEUX

La diversité des poissons tropicaux est associée à la diversité des habitats et des types d'eau : les poissons d'eau douce peuvent vivre dans des cours d'eau rapides très oxygénés, des mares stagnantes, des lacs alcalins tel le lac Malawi, réputé pour ses cichlidés, ou en eaux saumâtres, où la salinité plus élevée modifie l'osmorégulation (l'échange eau/sel entre le corps et le milieu). En mer, les eaux côtières chaudes et peu profondes où se développent des récifs coralliens offrent aux poissons refuges et abondance de nourriture, ainsi qu'une luminosité bien plus intense que sur les fonds ou en milieu pélagique. La diversité des poissons tropicaux est telle qu'on les présentera ici par grands groupes.

EN EAU DOUCE

Les cichLIdés

 

Cette famille de poissons perciformes, de morphologie semblable à la perche, aux nageoires épineuses, compte de très nombreuses espèces d’assez petite taille (entre 7,5 cm et 30 cm à l’âge adulte). Celles des lacs Malawi, Tanganyika et Victoria sont adaptées à des eaux dures et alcalines. Si, parmi les cichlidés du Malawi, beaucoup sont des incubateurs buccaux (la femelle incube les œufs dans sa bouche après la ponte), à

l'exemple des mbunas, les cichlidés du Tanganyika - dont les espèces Julidochromis - pondent sur les

surfaces planes du sol puis creusent dans le sable des cuvettes pour les alevins. Les mâles défendent farouchement ces nurseries. Les cichlidés des bassins de l'Amazone et du Paraguay se distinguent de leurs cousins africains par des tailles plus importantes : jusqu'à 91 cm pour Cichla ocellaris, qui est exclusivement piscivore. Parmi les cichlidés se trouvent également les scalaires (Pterophylum) et les discus (Symphysodon), au corps en forme de disque et aux couleurs marbrées : ils vivent en Asie et en Floride dans des rivières ombragées par une importante couverture de racines et de branchages.

Les poissons-chats

Répartis en quatre ordres et une soixantaine de familles, les

 

poissons-chats se distinguent par

les barbillons sensoriels en forme de moustaches qui entourent leur grande bouche et dont ils se

 

servent pour détecter leur nourriture au fond des cours d’eau. Presque tous ont des épines pectorales et dorsales pointues et dentées, parfois associées à une glande à venin. Certains - en particulier ceux du genre Corydoras, originaire d'Amérique du Sud - ont développé une cuirasse écailleuse disposée en deux rangées de plaques latérales partiellement superposées.

 

Dans le même groupe, les charancins (tétras, poissons-

LE POISSON-CHAT PARLEUR

 

Parmi les poissons-chats cuirassés, les doradidés présentent la particularité de produire d'étranges sons, utilisés pour localiser d'autres individus. Ces sons sont émis de deux manières : soit par contraction puis relâchement rapide d'un muscle attaché à l'arrière du crâne et à l'avant de la vessie natatoire, ce qui fait résonner cette vessie remplie d'air; soit par frottement des nageoires partiellement bloquées contre le manchon d'épines rattaché aux plaques osseuses et orienté vers l'arrière.

DES POISSONS À POUMONS

 

Appartenant aux poissons à nageoires charnues, probables ancêtres des premiers animaux terrestres à quatre pattes, les dipneustes possèdent à la fois des branchies et un ou deux poumons primitifs leur permettant de respirer directement l'air atmosphérique. Le dipneuste sud-américain a des branchies si réduites qu'il ne peut respirer que de l'air. À la saison sèche, le dipneuste africain survit dans un cocon de boue au fond des lacs asséchés.

LE QUATRE-YEUX

 

Dans le groupe des cyprinodontes (littéralement, «carpes à dents»), on trouve aussi Anableps anableps, communément appelé

«quatre-yeux». Ce long poisson Ousqu'à 32 cm) peuple les eaux douces et saumâtres du sud du Mexique au nord de l'Amérique du Sud. Doté d'yeux saillants divisés en deux par une cloison horizontale, il peut ainsi voir simultanément vers le haut et vers le bas, et chasser à la fois les insectes aquatiques et ceux tombés à la surface.

« murènes , telle la murène zébrée (Gymnomuraena zebra) , contient une substance toxique.

I.IS CENTRISC IDtS Ces poissons, bien représentés dans les aquariums par le genre Aeoliscus , doivent leur surnom groupes, ils bizarrement bas.

Leur trompette leur permet de se nourrir des minuscules crustacés (artémias ou copépodes ) qui vivent parmi les coraux et entre les épines des oursins .

LEs SYNGNATHIDtS Se nourrissant de plancton, les hippocampes apprécient les fonds riches en plantes marines , auxquelles ils s'accrochent par leur queue préhensile .

Ils se distinguent par un mode de reproduction, qu'ils partagent avec leurs parentes , les aiguilles de mer : les œufs sont déposés par la femelle dans la poche ventrale du mâle, où ils sont incubés .

L ES ANTE NNARIID tS Les formes étranges de ces poissons rappellent qu'ils appartiennent à l'ordre des baudroies.

Comme celles-ci, les différentes espèces d'Antennarius possèdent une nageoire dorsa le dont le premier rayon a évolué pour former une sorte de canne à pêche, filament terminé par un fragment de chair qui leurre et attire efficacement les proies (poissons , crevettes .

..

) .

À la différence des baudroies qui peuplent les grands fonds, les antennaires fréquentent les eaux peu profondes des rècifs coralliens .

LES SCOR PtNIDts Cousins de la rascasse , ces poissons doivent leur nom de« poissons­ scorpions » au venin qulls émettent La piqûre de certains d 'entre eux est mortelle .

La plupart des scorpénidés vivent sur le fond , en revanche, les plus L'ART DU CAMOUFLAGE Les antennaires font partie de ces poissons coralliens champions du camouflage.

Trés statiques, il s se camouflent parfaitement e ntre le sable, les rochers et les algues, leur livrée beige tachetée se confondant avec le milieu.

Le polssllll-pierr (Synanceia horrida), distribué dans la zone Mortellement venimeux, il représen t e un grave danger pour les plongeurs.

spectaculaires, du genre Plerois, nagent et chassent en eau libre dans la zone indo-pacifique.

LES SERRANI D tS rocheux , parfois dans les épaves et les grottes .

Ils chassent à l'affût , engloutissant leur proie dans une immense bouche dotée de dents en forme d'aiguilles recourbées.

Le mérou géant , qui atteint jusqu 'à 2 ,50 rn de long et peut peser 400 kg.

fréquente également les estuaires de la région indo-pacifique.

S 'il se nourrit de préférence de homards , il mange également de petits dauphins, des raies et de jeunes tortues de m er.

LES APOGON ID tS La famille du poisson -cardinal ne colorées -rayées de gris et de noir chez Pterapogon kauderni- et leurs fines et longues nageoires .

Vivant en groupes et pacifiques, ils pratiquent l'incubation orale des œufs .

LEs Muuo ts Les cousins tropicaux du rouget présentent souvent de belles couleurs vives, comme le jaune de Parupeneus cyclostomus .

Pourvus de barbillons , ils fouillent en permanence le sable , à la recherche de nourriture.

Les splendides poissons-papillons, du genre Chaetodon ou Forcipiger, se vivant dans les récifs coralliens .

LES POMACA NTHID tS Les poissons -anges -en particulier les espèces des genres Ho/ocanthus et Pomacanthus , originaires des Antilles et de la région indo-pacifique, dont la taille est comprise entre 30 et 60 cm - figurent en bonne place dans les aquariums tropicaux marins .

Les jeunes présentent les livrées les plus spectaculaires , en général bleu foncé à rayures verticales claires .

LES POMACENTRI D tS La plupart des 300 espèces de cette famille, de petite et de moyenne taille , sont tropicales .

Parmi elles, les célèbres poissons-clown s (genre s Amphiprion et Premnas ) entretiennent une relation symbiotique avec les anémones .

Chaque famille de poissons -clowns habite une anémone particulière et s'y reproduit.

À la mort de la femelle , le mâle change de sexe et prend sa place .

LES LABRI D tS Cette immense famille (60 genres) comprend aussi bien les petits labres nettoyeur s (Labroides dimidiatus) , qui débarrassent les grands poissons de leurs parasites , que le napoléon géant (Cheilinus unulatu s), long de plus de 2 m .

Il existe chez de nombreuses espèces une inversion sexuelle liée à l'âge : la plupart des jeunes sont des femelles , qui se transforment ensuite d 'oursins et de moules .

UNE VIE EN SYMBIOSE Entre le poisson-clown et l'anémone de mer, la symbiose s'exprime par un échange de bons procédés.

L:anémone fournit gîte et couvert au poisson-clown , protégé par un mucus des cellules urtica ntes de son hôte; le poisson-clown débarrasse l'anémone des déchets qui l'encombrent et dont il se nourrit mobile : elle s 'abaisse pour permettre au poisson de se coincer dans les trous des récifs coralliens , d 'où l'on ne peut le déloger .

La tête porte des écailles résistantes .

Les ba list e s, aux livrées ' .

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tachetées et trés colorées , à l'exemple de celle du baliste-clown (Balistoides conspicillum) , sont pourvus de dents capables de broyer aussi bien les coquilles de bivalves et les carapaces de crustacés que les p iquants des oursins.

Redoutables prédateurs -telle grand requin blanc -ou inoffensifs mangeurs de plancton -comme le requin-baleine -, les requins sont taillés pour la vie en haute mer : ils possèdent un corps hydrodynamique , des nageoires rigides faisant fonction de gouvernail ou de stabilisateur , un foie rempli d 'huile assurant la flottabilité.

La plupart des espèces, cependant, 1------------- -1 viennent pondre ou mettre bas dans les LES A CANTH URID tS Les poissons-chirurgiens doivent leur nom à la présence d'un stylet effilé sur chaque côté du pédoncule caudal.

Ce sont pourtant des poissons pacifiques , se nourrissant essent iellement d'algues .

La plupart des espèces (genres Acanthurus , Naso , Zebrasoma ...

) forment de grands bancs .

LES TtTRAODONTID tS Ce sont les poissons -ballons, qui se gonflent pour fuir un prédateur.

Si les espèces du genre Canthigaster ne mesurent pas plus de 10 à 15 cm, celles du genre Arothron peuvent dépasser 1 m .

Tous possèdent une denture robuste qui pousse en permanence , mais s'use très vite, car ces poissons se nourrissent de crustacés , notamment de crabes, de moules et de mollusques.

LES OSTRACIO TID tS Les plaques osseuses qui les recouvrent valent à ces poissons le nom de poissons-coffres .

Les genres Ladoria , Ostracion et comme objets décoratifs .

Outre leur armure , ces poissons , qui chassent sur le sable les petits invertébrés , émettent dans l'eau , lorsqu 'ils sont menacés , une toxine dangereuse.

LES BALISTID tS La morphologie des balistes est bien adaptée à leur habitat corallien .

Chez ces poissons, qui atteignent 50 cm, la partie antérieure de la nageoire dorsale est baies , récifs et atolls des mers chaudes où ils croisent habituellement.

Certaines espèces , dont le requin-nourrice dormeur, ne quittent pas les eaux côtières peu profondes , se déplaçant et se nourrissant sur le fond .

Le requin ­ chabot vit près des récifs coralliens .

I.E BARRACUD A A la différence des thons , espadons et macaires, distribués des eaux tropicales aux eaux tempérées , le barracuda (Sphyraena barracuda) est un poisson pélagique exclusivement tropical.

Ce prédateur rapide , au corps allongé Gusqu'à 2 rn) terminé par un long museau , n'a guère d 'autre ennemi naturel que les grands requins .

Si les adultes se déplacen~ solitaires , près de la surface ou au large des mers chaudes , jusqu 'à 100 rn de profondeur, les jeunes nagent en groupes dans les eaux peu profondes des récifs abrités et des mangroves.

LE MÔLE Hôte des eaux tropicales , le môle mo/a) Il doit son nom commun de «poisson­ lune » à son corps en disque terminé par une queue réduite formant collerette .

Nageur lent, se nourrissant de méduses , il ne quitte pas la haute mer et se reproduit en pleines eaux : la femelle pond jusqu 'à 300 millions d 'œufs qui dérivent sur l'océan .

DU MILIEU NATU REL À L'AQUARIU M L:engouement pour l'aquariophilie se traduit par des prélèvements dans le milieu naturel qui peuvent mettre en danger les espèces et déstabiliser les écosystèmes.

Si nombre de poissons tropicaux d'eau douce proviennent aujourd'hui d'élevages, la plupart des poisssons tropicaux d'eau de mer sont capturés dans leur milieu d'origine .

Les techniques de pêche utilisées sont souvent nocives , les poissons étant étourdis avec des anesthésiques et des poisons qui affectent l'ensemble de l'écosystème.

Et les conditions d 'acheminement vers les boutiques européennes sont telles que les poissons vendus dans le commerce sont souvent en mauvais état.

D'UN MILIEU À L'AUTRE DAN S LA MANGROVE : LE PtRIOPHT ALME Écosystème typique des côtes basses tropica les, la mangrove abrite un poisson original, adapté à la vie dans la vase.

Le périophtal me, au corps effilé et aux yeux saillants , emmagasine à marée haute de l'eau de mer dans une cavité de la tête.

Il peut ainsi séjourner , à marée basse , à l'air libre , respirant alors par la peau , qu'il doi t cependant maintenir humide.

LEs GOBIES Les gobiidés et leurs proche s parents , les éléotridés , ou gobies dormeurs, forment deux famille s très vastes .

Certaine s espèces , comme Tateurndina ocellicauda , vivent en eau douce , alors que les genres Gobiodon ou Fusigobius peuplent les fonds tropicaux .

Tous les gobies sont carnivores .

LES RAIES Poissons cartilagineux comme les requins, les r a ies sont plus nombreuses dans les eaux tropicales que dans les eaux tempérées.

Leur forme aplatie en disque et leurs nageoires en ailes peuvent être considérées comme une adaptation à la vie sur les fonds marins .

Certaines , toutefois, comme la raie-mania , fréquentent la pleine mer.

Et il existe en Amé rique du Sud une douzaine d 'espèces de raies d'eau douce , du genre Potamotrygon : elles habitent les eaux fluviales peu profondes et assez claires , à fond sableux ou alluvial.. »

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