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Les poissons du Nil

Publié le 10/01/2015

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Ces poissons sont remarqua-bles surtout par leurs cou-leurs : « Chaque partie attire l'oeil par la vivacité des tein-tes, le dos étant d'un bleu noirâtre, les flans rayés de brun et d'orangé, le ventre jaunâtre, et la gorge d'un blanc de neige. » De plus, Geoffroy remarque combien ils sont dépendants du régi-me du fleuve. Lors des crues du Nil, « les campagnes inon-dées sont converties en lacs immenses. Leur sécurité s'en accroît, et ils témoignent la joie qu'ils en ressentent, en paraissant plus souvent à fleur d'eau », tandis qu'ils sont victimes en masse des décrues, qui les laissent « sur la terre où ils s'amoncellent les uns sur les autres » et re-présentent alors une nourri-ture abondante pour les ha-bitants et pour les oiseaux. Les enfants s'en « amusent après leur mort à cause de la facilité qu'on a de les gonfler ou de les vider à volonté ». Les petits Égyptiens s'en ser-vent alors comme de ballons I Lorsqu'ils sont irrités ou en danger, les tétrodons se gon-flent et se hérissent. L'étude des poissons égyptiens que Geoffroy Saint-Hilaire publie dans la « Description de l'É-gypte » comprend une longue présentation des espèces inféodées au Nil, dont le tétrodon, pois¬son-globe qui a la faculté de se gonfler comme un ballon. Le savant s'inté¬resse également à des espèces vivant dans l'eau saumâtre du Delta.

« en est ainsi du hérisson sur terre, mais qu'il est fort inat ­ tendu de rencontrer de sem­ blables habitudes chez un poisson.

Le Nil , un corr idor à poissons A u cours de longues navi­ gations sur le Nil, Geof­ froy observe la faune aqua­ tique et rapporte de nom­ breuses planches dont son fils Isidore achèvera les des­ criptions .

Le Nil est un fleuve immense et encore sauvage d'où les Égyptiens tirent de­ puis !'Antiquité une pêche abondante.

Les espèces qui y vivent so nt nombreuses et certaines sont mal co nnues car difficiles à observer.

Geof­ froy en répertorie plusieurs.

La citharine, que les anciens Égyptiens avaient baptisée qamar el-leyleh (« astre de nuit ») en raison de sa cou­ leur blanc argenté, abonde à la saison du frai .

Le characin néfasch, que les Égyptiens appellent raï ou nefasch, nom définitivement adopté par Lacepède, fait partie comme la citharine de l'ordre des Salmo, bien qu'il soit plus carnassier que ces derniers.

Abondant au mo- ment des crues, le characin raschal est l'un « des pre­ miers à paraître, et à remon­ ter le fleuve quand il est dans son dé cours.

» Le s mormyres étaient des poisson s mal connus avant les publicat ions faites par La ­ cepè de à partir des notes que Geoffroy Sa int-Hila ire lui en­ voyait d'Égypte.

Ces pois­ sons « au corps comprimé , oblong et couvert d'écail les » posent des énigmes du point de vue anatomique car« l'ap­ pareil osseux des ouïes est très difficilement visi ble à l'extér ieur ».

Geoffro y s'atta­ chera à il lustre r leur crâne et tout l'appareil osseux de la respiration.

La consomma­ tion de leur chair musquée fut à l'origine, chez les An­ ciens, de la pratique de la pêche à l'hameçon, comme en témoigne le Trait é d'Osi ris de Plutarque .. »

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