Les poissons disparus (Exposé – SVT – Collège/Lycée)
Publié le 15/05/2016
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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
comportant 28 genres fossiles, souvent très petits, et caractérisés par un crâne articulé en deux parties. Vivant à l'origine en eau douce, ils ont connu, du dévonien supérieur au crétacé supérieur (- 370 à - 80 MA), la même réduction osseuse que les dipneustes, mais une évolution écologique inverse. À cette époque, ils sont en effet devenus franchement marins, s'enfonçant dans les profondeurs pour n'être redécouverts qu'en 1938. Alors que les cœlacanthes possèdent quatre os à la base des nageoires paires et ne peuvent faire figure d'ancêtres des vertébrés terrestres, un autre groupe de crossoptérygiens, les rhipidistiens, n’en possédaient qu'un seul. Les osteolépidés du dévonien moyen et supérieur (- 380 à - 360 MA) avaient également des narines internes et des dents à structure plissée, comme les tétrapodes. La famille des pandérichthydés présentait des nageoires paires musculeuses, étroites à la base, avec un seul os relié à la ceinture scapulaire ou pelvienne, elle-même reliée à la colonne vertébrale, à laquelle les côtes sont attachées. Tous ces caractères indiquent une forte parenté avec les tétrapodes, d'autant que panderichthys (du dévonien
à Dunkleosteus, c'était le plus grand prédateur du dévonien supérieur, long de plus de 8 m, avec sa tête aux plaques dentaires énormes.
Les antiarches forment un groupe très particulier. Surtout développés au dévonien supérieur, ils sont de petite taille (jusqu'à 25 cm), avec une cuirasse crânienne très courte et un corset très long.
Leurs nageoires pectorales étaient recouvertes par des plaques articulées qui leur donnaient l'allure de pattes de crustacés. Ils utilisaient ces nageoires sans doute pour se déplacer sur le fond ou s'accrocher aux rochers.
À la fin du dévonien (- 360 MA), les placodermes sont progressivement supplantés par les poissons cartilagineux. Ils disparaissent au tout début du carbonifère.
Les poissons osseux
L'ossification du squelette chez les poissons est leur dernière innovation évolutive majeure. Elle commence par les os de la tête et ne sera pas complète avant le trias. Mais dès le dévonien sont en place les deux groupes de poissons osseux (ou ostéichtyens) qui existent encore aujourd'hui : les actinoptérygiens, à nageoires rayonnées, les sarcoptérygiens, à nageoires charnues ressemblant à des pattes, qui se divisent à leur tour en deux groupes, les dipneustes et les crossoptérygiens.
Les dipneustes actuels (6 espèces) sont des
«
comportant 28 genres fossiles, souvent très petits, et caractérisés par un crâne articulé en deux parties.
Vivant à l'origine en eau douce, ils ont connu, du dévonien supérieur au crétacé supérieur (-370 à -80 MA), la même réduction osseuse que les dipneustes, mais une évolution écologique inverse.
À cette époque, ils sont en effet devenus franchement marins, s'enfonçant dans les profondeurs pour n'être redécouverts qu'en 1938.
Alors que les cœlacanthes possèdent quatre os à la base des nageoires paires et ne peuvent faire figure d'ancêtres des vertébrés terrestres, un autre groupe de crossoptérygiens, les rhipidistiens, n'en possédaient qu'un seul.
Les osteolépidés du dévonien moyen et supérieur (-380 à -360 MA) avaient également des narines internes et des dents à structure plissée, comme les tétrapodes.
La famille des pandérichthydés présentait des nageoires paires musculeuses, étroites à la base, avec un seul os relié à la ceinture scapu laire ou pelvienne, elle même reliée à la colonne vertébrale, à laquelle les côtes sont attachées.
Tous ces caractères indiquent une forte parenté avec les tétrapodes, d'autant que p11nderichthys (du dévonien
supérieur de Lettonie) a un crâne plat à grande bouche et aux yeux rapprochés qui ressemble beaucoup à celui des premiers amphibiens.
Les rhipidistiens et la plupart des autres sarcoptérygiens disparaissent à la fin du permien.
CARBONIFÈRE ET PERMIEN : -360À-245MA
Pendant que d'autres poissons poursuivent leur évolution sur la terre ferme, les chondrichtyens et les actinoptérygiens s'épanouissent en des formes multiples et de mieux en mieux adaptées à la vie aquatique.
L'AGE D'OR DES REQUINS On distingue deux groupes parmi les chondrichtyens, ou poissons cartilagineux : les holocéphales, ou chimères (4% des espèces actuelles)
et les élasmobranches, rassemblant les requins et les raies {96 %).
Tous ont un squelette entièrement cartilagineux : les éléments fossiles les plus abondants sont leurs dents et les petits denticules qui rendent leur peau rugueuse.
Apparus au début du silurien, ils vont commencer à se diversifier au dévonien.
La plupart sont petits, même si Cladose/ache du dévonien supérieur de l'Ohio atteint 2 m .
C'est un requin primitif : son rostre est court , ses
nageoires pelviennes réduites et les pointes latérales de ses dents assez grandes, ce qui l'oppose nettement aux formes actuelles.
Au carbonifère et au permien, les chondrichtyens présentent une multitude de formes qui occupent les niches écologiques les plus variées.
Les pétalodontes, par exemple, consomment des invertébrés à coquille dure.
Raccourcis, comprimés latéralement, ils ressemblent à de gros poissons de récifs.
D'autres lignées se hérissent d'aiguilles défensives ou décoratives.
Les xénacanthes sont des requins d'eau douce pouvant dépasser 2 rn, avec une grande épine derrière la tête et une longue nageoire caudale pointue.
Certains, comme Xenacanthus (ou Triodus), avaient des pectorales palmées à axe central articulé : ils ressemblent à des dipneustes et, comme eux, devaient pouvoir passer d'un trou d'eau à l'autre en cas de sécheresse.
LES POISSONS OSSEUX Tandis que les sarcoptérygiens commencent à décliner, les actinoptérygiens se développent, favorisés par leurs nageoires rayonnées plus souples.
On les classe en trois groupes, selon leur degré d'ossification.
Du dévonien au permien s'épanouit celui des chondrostéens, représenté aujourd'hui par !'esturgeon .
Leur
sque lette est peu ossifié, leurs poumons ne sont pas encore transformés en vessie natatoire et leurs écailles sont de type ganoïde.
Elles ont l a forme d'un losange, imbriquées les unes dans les autres et couvertes d'une épaisse couche d'un émail dur et transparent appelé ganoïne.
Beaucoup d'entre eux, comme par exemple Paramblypteus rohani, ont un bouclier céphalique, parfois couvert de dentine.
Ils restent de petite taille :le plus souvent moins d'une vingtaine de centimètres.
La fin du permien est marquée par la plus grande extinction de tous les temps : plus de 90% des espèces marines disparaissent.
Ainsi, chez les poissons, ce sont les sarcoptérygiens qui sont décimés, tandis que les actinoptérygiens et requins sont durement éprouvés.
TRIAS ET JURASSIQUE : - 245 À - 135 MA
À l'âge des reptiles, les poissons reprennent leur essor, même si les mers sont désormais dominées par les ichtyosaures: les raies et d'autres nouveaux groupes font leur apparition.
LES POISSONS OSSEUX Le groupe des chondrostéens est progressivement supplanté par un groupe plus évolué, celui des holostéens, qui comprend aujourd'hui seulement l'amie ou poisson-castor d'Amérique du nord (Amia calva).
Leur squelette est encore en partie cartilagineux, leurs poumons sont souvent transformés en vessie natatoire et leurs écailles sont losangiques, puis cycloïdes : ce sont des écai lles rondes, minces, souvent recouvrantes et sans émai l (type élasmoïde).
Elles sont à la fois plus souples et plus légères.
Les holostéens du genre Caturus, par exemple, vivant du trias supérieur au jurassique (-200 à -140 MA), avaient des écailles presque cycloïdes.
Ils ressemblaient à des saumons épais, avec de longues dents acérées adaptées à un régime piscivore.
Un groupe plus évolué encore, celui des téléostéens, fait son apparition au trias.
Il représente aujourd'hui 20 000 des 21 700 espèces de poissons.
Leur sque lette est entièrement ossifié (comme on peut le voir dans le fossile de Diplomystus dentatus ), leurs
poumons presque toujours transformés en vessie natatoire, leurs écailles recouvrantes, cycloïdes ou cténoïdes (avec des denticules en peigne).
Leur fente branchiale est recouverte d'un opercule.
Ils ne deviennent vraiment importants qu'au jurassique supérieur, avec des formes de plusieurs mètres comme les ichthyodectidés (disparus
au crétacé supérieur) : c'étaient des prédateurs à grandes dents, au corps comprimé, qui devaient occuper une niche écologique proche de celle des thons.
LES POISSONS CARTILAGINEUX Les hybodontes, apparus vers la fin du dévonien (-360 MA) ne se développent vraiment qu'à partir du trias.
C'est une lignée peu spécialisée : leur bouche est encore en position terminale et ils possèdent de fortes épines en avant des nageoires dorsales ainsi que des crochets céphaliques, utilisés par le mâle pour retenir la femelle au moment de la reproduction.
Hybodus pouvait dépasser trois mètres, tandis qu'au crétacé, les mangeurs d'ammonites Asteracanthus et Ptychodus atteindront environ 6 m.
Au trias apparaissent les requins modernes , ou néosélaciens.
Leur rostre est long, repoussant leur bouche en position ventrale, leurs vertèbres sont plus rigides, ce qui permet une nage plus rapide .
À partir du jurassique, les requins commencent à supplanter les hybodontes, qui s 'éteignent à la fin du crétacé.
Les premières raies datent du jurassique supérieur (environ -150 MA) .
Elles ressemblaient encore beaucoup à des requins : leurs fentes branchiales étaient en position ventrale et leurs nageoires pectorales bien étalées se rejoignaient déjà quelquefois par-devant, mais leurs nageoires dorsales et caudale étaient encore bien développées.
LE CRÉTACÉ : -135 À - 65 MA
Après la disparition des ichtyosaures, les mers restent dominées par les plésiosaures.
Les téléostéens vont s'épanouir aux dépens des holostéens et, dans une moindre mesure, des poissons cartilagineux.
LES POISSONS OSSEUX Les holostéens sont caractérisés par de nombreuses formes originales, comme les coccondotidés du milieu du crétacé (environ- 95 MA) :le genre Coccodus possède à l'arrière de la tête une armure équipée de trois pointes .
Le genre Lepidotes (comme par exemple Lepidotes maximus Wagner) avait le
corps recouvert de grosses écailles et des dents rondes qui lui permettaient de casser les coquilles des mollusques.
La licorne de mer lchthyoceros spinosus a le corps couvert d'écailles épineuses, une corne frontale triple et une épine derrière la tête.
Ce monstre ne dépasse pas 6 cm.
D'autres espèces de cette famille ont un abdomen en quille et le crâne suré levé, à tel point qu'ils sont plus hauts que longs ! Comme les pycnodontes, un groupe qui a survécu jusqu'à l'éocène(- 45 MA), ils étaient majoritairement coralliens.
Dans la deuxième moitié du crétacé, presque tous les ordres de téléostéens modernes font leur apparition, comme les gonorhynchiformes au corps fusiforme et aux très fines écailles cycloïdes, comprenant les piranhas, les poissons rouges et les poissons-chat (-90 MA environ), les anguilliformes, comprenant les congres, les anguilles et les murènes , ou les clupéiformes ,
comprenant les sardines et les harengs.
D'autres ordres sont connus seulement au crétacé : les tselfatiformes, par exemple, remarquables par leurs hautes nageoires dorsale et anale et leur caudale très échancrée, pouvaient dépasser 2 m.
Les cténothrissiformes avaient de très longues nageoires pelviennes en position pectorale, les pectorales se trouvant sur leurs flancs.
Les cheirothrissiformes comportaient de « faux poissons volants » sans rapport avec ceux d'aujourd'hui.
LES POISSONS CARTILAGINEUX Au crétacé, les raies se rapprochent de leurs formes modernes.
Les célèbres
«raies-soleil» du Liban (famille des cyclobatidés) forment un disque parfait de 10 à 25 centimètres, grâce aux 40 à 50 rayons de leurs nageoires pectorales .
Elles n'ont plus de nageoire dorsale, elles possèdent une queue courte, un crâne étroit et des dents minuscules.
Moins spectaculaire, la famille des rhinobatidés, ou poissons guitare , compte encore 30 espèces aujourd'hui.
Les requins présentent peu de formes vraiment nouvelles, sinon peut-être les requins piscivores à long rostre et dents en aiguilles du genre Scapanorhynchus (ressemblant au rare requin-lutin actuel, Mitsukurina owstom).
La catastrophe naturelle qui élimine les dinosaures à la fin du crétacé n'introduit pas de bouleversements majeurs parmi les poissons.
Elle donne plutôt le coup de grâce à des groupes en déclin, sans modifier le sens général de l'évolution .
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Débarrassée des reptiles marins, la faune moderne se met en place.
Les téléostéens règnent désormais sans partage parmi les poissons osseux .
Les perciformes (perches) font leur
apparition, puis les salmoniformes (saumons) à la fin de l'éocène (-38 MA).
À cette date, certaines familles et même certains genres actuels sont déjà présents.
C'est aussi le cas des poissons cartilagineux .
On observe seulement quelques ajouts, comme les torpilles électriques au paléocène inférieur (environ- 62 MA), et le règne du plus grand requin ayant jamais existé, Carcharocles mega/odon.
Apparu au miocène il y a plus de 20 millions d'années, il possédait une bouche de deux mètres de large munie de 150 dents de plus de 15 cm de haut.
Ses vertèbres avaient un diamètre de 15 cm et l'évaluation de sa longueur varie de 12 à 17 mètres, pour un poids maximal de 60 tonnes.
À titre de comparaison , les requins-tigres et les requins blancs actuels peuvent dépasser 6 rn, avec des dents de 6 cm.
Ce super-prédateur des mers chaudes, excellent nageur et capable de plongées profondes, devait surtout se nourrir de mammifères marins : des baleines , dauphins, pinnipèdes.
Il a disparu au pliocène, il y a environ 2 millions d'années.
Les chercheurs pensent qu'il a été victime d'un refroidissement du climat et de la compétition des orques..
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