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Les papavéracées (Exposé – SVT – Collège/Lycée)

Publié le 12/05/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

HISTOIRE DE L'OPIUM

 

L'opium est déjà mentionné sur des tablettes médicales sumériennes datant de la fin du 4' millénaire avant notre ère : il était utilisé comme anesthésiant. Il a été progressivement introduit dans tout l'est du bassin méditerranéen : une déesse aux pavots crétoise porte des capsules incisées, tandis que la production bat son plein en Égypte, autour de Thèbes, il y a 3 500 ans (d'où le nom de thébaïne donné à l'un de ses alcaloïdes).

 

En Grèce, Homère le cite dans l’Iliade et dans l'Odyssée, où un personnage boit du nepenthes, un mélange de vin et d’opium. Hésiode, dans sa Théogonie (vine siècle avant J.-C.) mentionne Mékonè, la ville des pavots. Au troisième siècle avant notre ère, Théophraste est le premier à décrire la technique d’incision des capsules et Nicandre de Colophon (197-130 avant J.-C.) parle poétiquement des « larmes du pavot ».

 

À l’usage médical et religieux de l’opium s’est sans doute assez vite ajouté l'usage stupéfiant, par l'impression de bien-être qu'il procure, en dépit de ses effets secondaires : constipation persistante et dépression respiratoire (fumé, il provoque des

« COQUELICOT Son nom scientifique PDpover rhoeas vient du grec rhêo : couler, à cause de son latex très fluide.

C'est une des fleurs les plus communes de nos campagnes, surtout depuis que des souches résistantes aux herbicides sont apparues dans les années 90.

On la trouve dans toute l'Europe , à Madère, aux Canaries et en Afrique du nord.

C'est une plante annuelle , duveteuse, faisant entre 30 et 80 cm, à feuilles pennées à lobes étroits et dentées.

Contrairement à celles des pavots , ces feuilles n 'engainent pas la tige.

Les fleurs écarlates, souvent tachées de noir à la base , font de 7 à 10 cm.

Leurs anthères sont bleuâtres , sur des étamines en alène (celles des pavots sont en massue).

Ces fleurs entrent dans la composition de la « tisane des quatre fleurs » avec la mauve, le tussilage et le pied-de -chat , pour traiter les affections pulmonaires .

Le coquelicot contient en effet un alcaloïde anti-spasmodique, la rhéadine .

Il est toxique pour le bétail, qu'il prédispose à l'indigestion gazeuse.

Les variétés horticoles anglaises , les shirle y-poppie s, possèdent des pétales en dégradé qui sont particulièrement beaux .

(Papaver croceum) aux admirables fleurs jaunes ; le pavot des Alpes (Papaver alpinum) à tiges rampantes en partie souterraines , à petite fleur discrète , qu'on trouve dans les Pyrénées et les Alpes entre 1 700 et 2 500 mètres d 'altitude, etc.

De nombreux hybrides, souvent anciens , viennent compliquer la taxinomie.

Les dix espèces de ce genre sont réparties de l'Europe de l'ouest à l'Asie et à la Californie.

Elles ont toutes l 'apparence des pavots, d'où leur nom, tiré du grec mékonè , qui signifie pavot.

Elles s'en distinguent par leur pistil portant un court style , le nombre de leurs stigmates , compris entre 4 et 6 et l'absence de cloison interne de leur fruit.

Deux espèces sont particulièrement notables : le méconopsis du pays de Galles (Meconop s is cGmbricG ) est une vivace peu durable, légèrement duveteuse, qui forme des touffes lâches dans les lieux humides et ombragés, de l'Irlande à l'Allemagne, jusqu'à 2 000 mètres d'altitude .

Son latex est jaune , les fleurs solitaires , jaunes également font de 4 à 8 cm de large .

Il existe aussi des cultivars (variétés résultant d'une sélection) à fleurs doubles ou oranges.

Le pavot bleu de l'Himalaya (Meconop sis beton icifol i11) est l'une des plus belles papavéracées : quatre admirables pétales bleu pâle , à la base blanc rosé, forment un contraste délicat avec le cercle des anthères jaune Les trois espèces de ce genre ressemblent aussi à des pavots , mais leur fruit est tout à fait différent : vingt fois plus long que large, sans cloison, il s'ouvre par 2 , 3 ou 4 valves .

Les fleurs sont violettes , peu durables , le nombre des stigmates est de 2 à 4 et il y a seulement 16 à 20 étamines.

Dans le midi de la France et jusqu'en Afghanistan, on trouve la roemérie hybride , ou chélidoine violette (Roemeria hybrida ) , annuelle ou bisannuelle de 10 à 40 cm, à fleurs violettes souvent tachées de noir à la base .

Ses feuilles présentent des divisions étroites, raides, terminées par un poil raide .

On les trouve jusqu'à 800 mètres d'altitude.

13Ji!âidf.IIŒ 11!,11 Son nom vient du grec g/aukos : glauque, à cause de la nuance de ses feuilles.

Ce sont des plantes annuelles ou vivaces peu durables , à latex souvent incolore .

Il existe une douzaine d 'espèces, répandues d'Europe en Chine , et dont deux sont présentes en France .

Sur les côtes de la Manche et de l'Atlantique, la rare glaucière jaune ( G111ucium f111vum ) est une bisannuelle argentée à latex jaune , pouvant atteindre un mètre.

Ses tiges glabres (dépourvues de poils ), ses feuilles lobées sont duveteuses , épaisses, ondulées .

Ses fleurs jaunes , solitaires , font entre 6 et 9 cm, avec deux stigmates qui forment ensuite deux petites cornes au sommet du fruit.

Celui-ci est une très longue silique Gusqu'à 30 cm), glabre et recourbée en forme de faux ; à maturité ses deux loges s'ouvrent par deux valves à partir du sommet.

C'est une plante toxique, contenant de l'acide fumarique et de la chélérythrine.

Dans le midi, dans la Drôme, l'Ardèche et en Alsace jusqu'à 600 rn d 'altitude, on trouve parfois la chélidoine glauque ou chélidoine à fleurs rouges (Ciaucium cornicu/atum) , dont les fleurs orange ou rouges ne dépassent pas quatre centimètres et possèdent souvent une tache noirâtre cerclée de blanc à la base .

La tige, pouvant atteindre un mètre, est hérissée , de m ême que la silique de 20 cm.

GENRE ESCHSCHOLZIA Ëtat depuis 1903 .

C'est une annuelle ou vivace peu durable , semée dans nos jardins pour ses belles fleurs jaunes ou orange, aux pétales satinés , qui forment des prairies dans sa région d'origine .

les tiges sont érigées ou rampantes, les feuilles finement divisées en segments linéaires .

De longues tiges minces portent les fleurs solitaires de 3 à 7 cm, qui s'épanouissent en déchirant le bonnet formé par leurs deux sépales .

La capsule linéaire , incurvée , se fend longitudinalement.

Cette plante a un effet sédatif sur le système nerveux central.

Il existe de nombreuses formes à fleurs crème, rouges, roses ou à fleurs doubles .

IQi!iJ!!,j,U:!i Aussi appelée grande éclaire ou herbe aux verrues , la chélidoine (Che/idonium majus ) est la seule espèce de son genre .

C'est une plante commune partout en Europe et en Afrique du nord dans des lieux variés , plutôt humides et à mi-ombre : terrains vagues , bois dégagés , pieds de vieux murs ou de talus jusqu'à 1 700 rn d'altitude .

Assez grande , fragile , peu durable , elle n'a pas l'apparence d'un pavot, ne serait-ce que parce qu'elle pousse en touffes.

la tige poilue fait entre 20 et 80 cm, les feuilles vert-gris sont pâles , pennées lobées avec des divisions arrondies.

les fleurs j11un e vif font entre 1 ,5 et 2,5 cm : elles sont groupées en ombelle de 2 à 7 et s'épanouissent à partir de l'arrivée des hirondelles , au mois d'avril (khelid6n est le nom grec de l'hirondelle) .

Le style porte deux stigmates obliques .

Le fruit est une silique glabre avec une seule loge bosselée par deux rangs de graines et dont les deux valves se détachent à partir du bas.

la pollinisation est le fait des mouches et des abeilles , les fourmis dispersant les graines.

Le latex jaune-orangé de cette plante est très toxique.

Il contient six alcaloïdes dont de la berbérine , de la chélidonine , de la chélérythrine et de l'acide chélidonique .

On ne l'utilisera plus comme au Moyen-Âge pour les affections des yeux, tout au plus, éventuellement, pour les verrues plantaires .

13Jili!Jii1ijJ(.jjMI Les douze espèces de ce genre ne possèdent pas de laticifères (canaux à latex) et leurs deux pétales extérieurs sont différents des deux pétales intérieurs .

Elles sont répandues de l'Asie centrale à la Méditerranée .

Ce sont des plantes annuelles ou bisannuelles, glabres, avec des feuilles très divisée s.

Leurs fleurs n 'ont que quatre étamines , le pistil porte deux styles courts surmontés chacun par un stigmate.

À maturité, le fruit se divise en autant d'articles qu'il y a de graines .

Il ne s'ouvre pas.

la fleur jaune soufré de l'hypécoum pendant (Hypecoum pendulum) possède des pétales extérieurs non divisés, tandis que ceux de l'intérieur LA MORPHINE ET L'HÉROÏNE La morphine a été découverte en 1805 par l'allemand Sertürner, qui la nomma en référence à Morphée, dieu des songes .

C'est en effet un analgésique et un soporifique puissant utilisé massivement sur les champs de bataille après l'invention de la seringue hypodermique {1853) : guerre de sécession américaine puis guerre de 1870 en Europe donnèrent l'essor au morphinisme mondain, dont une des figures n'est autre que Sherlock Holmes .

Longtemps proscrite de ce fait la morphine est à nouveau utilisée en hôpital pour traiter certaines douleurs particulièrement fortes, de même que ses dérivés .

La morphine licite n'est pas produite à partir d 'opium, mais de paille de pavot c'est-à-dire de la plante tout entière , dont quelques milliers d 'hectares sont plantés en France à cet effet.

l:héroïne a été synthétisée en 1898 à partir de la morphine .

Trois ou quatre sont divisés en trois : en se fermant le soir et en s'ouvrant le matin , ils permettent l'autofécondation .

Autre détai l notable, la hampe florale se recourbe pendant que le fruit mûrit , à l'opposé des autres papavéracées.

Ses tiges lisses , grêles , non-striées , peuvent faire une trentaine de centimètres.

Celles de l'hypécoum couché , ou cumin cornu (Hypecoum procubens), sont au contraire striées en long et atteignent 40 cm.

Ses fleurs jaunes ou orangées, de 8 mm de large, ont les quatre péta les divisés, quoi que différemment.

Son fruit est très courbé.

Il s'agit d'arbustes ou d'arbrisseaux fragiles , vivant sous les tropiques.

Leur latex est orange vif, leurs feuilles pennées ont des lobes aigus.

Les fleurs sont nombreuses , petites et se disposent en panicules très ramifiées.

Elles possèdent 8 à 24 étamines , 2 sépales mais aucun pétale ! leur ovaire ne contient qu'un seul ovule , donnant naissance à une capsule qui s'ouvre par deux valves à partir de la base et contient une seule graine .

l:espèce la plus commune est la grande chélidoine (Bocconia frutescens) , un arbuste pouvant atteindre trois mètres , parfois cinq , en Amérique centrale et aux Antilles.

ET D'AUTRES ENCORE Parmi les autres genr es, mentionnons Argemone , qui rassemble de grandes plantes à feuilles épineuses , à latex jaune, pouvant atteindre 60 cm.

leurs fleurs ont 2 ou 3 sépales , 4 ou 6 grands pétales et des étamines nombreuse s.

leurs capsules oblongues , épineuses , s'ouvrent par le haut.

le c hadwon , ou zèb dragon, {Argemone mexicana) commun aux Antilles et en Amérique centrale , fournit une huile utilisée pou r faire des savons .

fois plus puissante que son précurseur, elle a d'abord été utilisée pour soulager les tuberculeux (son nom vient de l'allemand heroisch :très efficace ) .

Comme drogue, elle produit un « flash » à la fois très intense et trés court.

La dépendance, autant physique que psychique , s'installe rapidement : les héro ïnomanes sont prêts à tout pour se procurer l'argent de leur dose , d ' où des conséquences sociales catastrophiques.

le risque de surdose est important : 92 morts en France en 1998, sans parler des risques de contaminations virales liés à l'échange des seringues .. »

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