Les mangoustes
Publié le 10/01/2015
Extrait du document
«
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gouste de l'Inde ou mangouste
à bandes : « Sa taille est de
vingt-cinq centimètres; sa
queue, moins longu e, finit en
pointe: son pelage est orné
de bandes transversales,
alternativement rousses et
noirâtres, au nombre de
vingt-six à trente .
Le des
sous de sa mâchoire inférieu
re est fauve,
le bas des
jambes noir,
et la
queue d'un brun
noirâtre uniforme.
»
La deuxième, appelée
mangouste d'Edwards ,
présente un
« museau
brun rougeâtre ; tout
son dos, et en même
temps
sa queue, sont
annelés de brun sur
fond olivâtre : c'est enfin
la seule qui ait les ongles
noirs ».
La troisième, plus
grande, venant aussi de l'In
de et également décrite par
Buffon, est la mangouste
« nems ».
La quatrième , voi-
sine
du furet et baptisée
« vansire », est plus pe
tite et couverte d' un
l - - .
poil gris-brun piqueté de jau
ne.
La cinquième, ou man
gouste
de Java, est très pro
che de la précédente mais
avec des nuances marron.
La
sixième (mangouste rouge)
porte un « pelage d'un roux
ferrugineux très éclatant ;
ses poils sont an nelés de
roux et de fauve ; sa tête et
ses épaules passent au rouge
cannelle ».
La septième, la
grande mangouste , elle aussi
identifiée par Buffon, est
grande,
annelée de fauve et
de marron et a « des doigts
couverts de poils ras et ser
rés, comme en montrent les
animaux qui vont à l'eau ».
La huitième enfin n'es t autre
que l'ichneumon, dont Geof
froy précise le signe distinc
tif : « Sa queue la distingue
nettement , aussi bien de tou
tes les autres mangoustes,
parce
qu'elle est, d'une part,
de la longueur du corps, et
que , de l'autre, elle
est garnie, à son
extrémité,
d'une touffe de
très
longs poils
noirs, qui diver
gent de haut en
bas, et s'étalent
en éventail.
»
L'ichneumon
G
eoffroy admet les man
goustes dans
la famille
des civettes et en fait un
sous-genre.
Le mot « ichneu
mon » signifie en grec « qui
suit une piste
», comme le
rappelle
Geoffroy qui s'at
tache
à décrire longueme nt
le comportement de l'agile
créature: «Je ne connais
point d'animal plus craintif
et plus défiant ; aucun n'est
plus cauteleux, a dit Belon .
Il
n'ose se hasarder de courir
en
p lei ne campagn e ; mais il
suit toujours, ou plutôt il se
glisse dans les pet its canaux
ou
les sillons qui servent à
l'irrigation des terr es : il ne
s'y avance jamais
qu'avec
beaucoup de réserve.
Telle
est sans doute la cause de ces
mouvements ondoyants et
de l'allure ince rtaine et obli
que qu 'il conserve to ujours
dans
la domesticité.
»
Geoffroy revient ensuite sur
cert ain
es caractéristiques ty
piques de l'espèce, qui ont
donné lieu à d'anciennes in
terp réta tions fanta isistes et
qu'il redéfinit : « T rois carac
tères d'une
assez grande in
fluence séparent
nettement
les mangoustes de tous les
animaux qu i vivent de proie :
ce sont les papilles longues et
acérées de leur langue, une
membrane
nictitante entière
dont leurs yeux sont aidés et
une sorte de poche qu'elles
ont au devant de l'anus.
»
Cette poche au-deva nt de
l'anus, qui fit couler beau
coup d'encre, amena
d'an
ciens naturalistes à supposer
que
la mangouste éta it un
animal hermaphrodite, d'au
tres que, à la saison des
amours,
à la fin des luttes
amoureuses, les « vainqueurs.
»
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