LES LEZARDS

« Les lézards LE MIMÉTISME DU CAMÉLÉON Les caméléons sont des spécialistes recon­ nus du camouflage.

Leur secret réside dans des cellules spéciales de leur peau.

Chacune s'apparente à une minuscule poche de plas­ tique remplie de liquide transparent.

Celui-ci contient de nombreuses particules minus­ cules: lorsqu'elles sont agglutinées, le camé­ léon est très pâle, alors que lorsqu'elles sont disséminées dans le liquide, le reptile prend une couleur sombre.

Le caméléon contrôle avec précision l'emplacement de ces par­ ticules et peut donc adopter n'importe quelle nuance chromatique très rapidement.

! De nombreux a iguanes, comme cette espèce casquée, passent leur journée perchés sur une branche d'arbre surplombant une rivière.

Si un prédateur s'approche trop, l'iguane se jette dans l'eau et s'éloigne à la nage.

......

Des lézards, comme ce gecko, n'ont pas de paupières.

Celles-ci sont remplacées par une écaille transpar ente qui recouvre chaque œil.

Chez les sauriens, le sens du goût est nettement plus développé que l'odorat, c'est pourquoi ils projettent souvent leur langue hors de leur bouche pour détecter de la nourriture, localiser un congénère ou un ennemi, etc.

La locomotion Les lézards sont des coureurs rapides.

La plupart des espèces se déplacent à l'aide de leurs quatre pattes, en laissant traîner leur corps et leur queue le long du sol.

Chez les lézards dépourvus de pattes, la marche fait place à la locomotion ser­ pentine.

Certains scinques dotés de pattes minus­ cules maintiennent celles-ci repliées contre leur corps et se déplacent en se tortillant sur le sol.

En Australie, le lézard à collerette a la particu­ larité de se dresser sur ses deux pattes arrière pour s'enfuir en courant lorsqu'il se sent mena­ cé.

Le basilic, qui vit en Amérique centrale et en Amérique du Sud, peut même courir sur la sur­ face de l'eau pour fuir le danger .

Certaines espèces semi-aquatiques, comme l'iguane marin des Galapagos, ont une queue aplatie qui leur permet de nager sous l'eau avec une parfaite aisance, à la manière des anguilles.

Aucun lézard ne vole à proprement parler, mais certains sont capables de plan er.

Le dragon volant de Malaisie est doté de deux grands lobes cutanés, ressemblant à des ailes, fixés sur les flancs.

Les dernières côtes, très longues, forment le sque­ lette mobile de ses " ailes >>.

Celles-ci sont habi­ tuellement repliées contre le corps, mais lorsque l'animal les déploie, il peut exécuter de longs vols planés.

L'alimentation La plupart des lézards se nourrissent d'insectes, mais les grosses espèces consomment des rep­ tiles, ainsi que des oiseaux et des mammifères, en fonction de leur taille.

Les lézards ne sont pas tous carnivores.

Nombre d'entre eux sont herbi­ vores et quelques-uns sont omnivores.

L'iguane du désert se nourrit de feuilles, de fruits et de fleurs de plantes désertiques comme les cactées.

L'iguane vert mange des plantes et des insectes lorsqu'il est jeune, puis adopte un régime exclusi­ vement herbivore en grandissant.

Certains lézards chassent à l'affût, tandis que d'autres chassent activement, en suivant la piste de leurs victimes.

En général, le lézard saisit sa proie et l'écrase entre ses mâchoires avant de l'avaler.

Les caméléons attrapent leurs proies à l'aide de leur longue langue gluante qu'ils projettent à une distance égale à celle de la longueur de leur corps.

Ils se servent également de leurs remar­ quables yeux qui se meuvent indépendamment l'un de l'autre, leur permettant de regarder à la fois devant eux pour chercher de la nourriture tout en guettant les prédateurs qui pourraient surgir par derrière.

A la vue d'un insecte, les deux yeux du caméléon se tournent vers l'avant, donnant à l'animal une vision binoculaire qui lui permet d'évaluer les distances avec précision.

La parade nuptiale Les lézards sont habituellement des animaux soli­ taires: à la saison des amours, les mâles doivent donc partir à la recherche d'une femelle.

En géné­ ral, les mâles sont beaucoup plus colorés que les femelles afin d'attirer leur attention.

Certains sont parés de crêtes, d'épines, de lobes ou de fanons gulaires destinés à séduire leurs congénères du sexe opposé.

Lors de la para­ de nuptiale, le mâle du faux caméléon (anolis) déploie un fanon qui est normalement replié sous son menton.

Souvent beaucoup plus gros que la tête de l'animal, ce fanon est vivement coloré (rouge, orange, jaune ou rose), donc très visible dans le feuillage des arbres où il vit.

La reproduction Nombre de lézards sont ovipares: ils pondent des œufs qui éclosent deux ou trois mois plus tard.

Certains, toutefois, gardent leurs œufs à l'intérieur de leur corps: les jeunes lézards viennent alors au monde parfaitement formés juste après la ponte.

Cette adaptation (mode ovovivipare) rend ces espèces beaucoup moins tributaires des condi­ tions climatiques.

Les œufs sont généralement déposés dans des trous creusés dans le sol, sous des pierres, sous des feuilles ou des branches en décomposition ou même dans des termitières.

Après la ponte, les œufs sont abandonnés à leur sort jusqu'a u moment de l'éclosion: celle-ci est d'autant plus rapide que la température du nid se trouve éle­ vée.

Les minuscules lézards qui sortent de l'œuf sont capables de se nourrir et de se débrouiller tout seuls dès la naissance.. »