les lapins et les lièvres
Publié le 24/12/2018
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ANIMAUX SAUVAGES ET DOMESTIQUES
Alors que les lièvres vivent à l’état sauvage, les lapins sont domestiqués depuis plusieurs siècles. Il semblerait que les Romains aient apporté des
lapins sauvages (ou lapins de garenne) de leurs campagnes militaires au sud de l'Europe et au nord de l’Afrique. Ce n’est qu’au XIXe siècle que
débute la cuniculture (production de
lapins) sous abri comme on la
connaît aujourd'hui. Auparavant, on les élevait sous des garennes closes, des territoires de chasse où l'on
concentrait les animaux. Toutes les
races et variétés descendent du lapin sauvage importé par les Romains. Aujourd'hui le lapin est devenu aussi un animal de compagnie, surtout les races naines de lapin créées en Angleterre au début du xxe siècle. Les lapins et les lièvres sont recherchés ou exploités principalement pour leurs poils et pour leur viande. Très prolifiques, ils sont des symboles de fécondité. Le lapin sauvage et le lièvre peuvent causer d'immenses dommages dans les cultures, comme en Australie,
où ils furent introduits au xixe siècle.
On estime que la population de lapins sauvages atteint aujourd'hui les 300 millions. À l'inverse, dans certaines régions, les lièvres semblent subir un recul de population.
CLASSIFICATION
Autrefois, les zoologues rangeaient les lièvres, les souris ou les hamsters dans le même ordre zoologique, celui des rongeurs. Des recherches plus récentes ont montré que les lapins et les lièvres, rassemblés sous l'ordre des lagomorphes, se distinguent nettement de l’ordre des
Dentition du lapin
dents jugales
diastème
rongeurs. Malgré de nombreuses ressemblances (utilisation des incisives pour ronger, même mécanisme de digestion...), il existe une différence notable au niveau des incisives : le lapin en possède une deuxième paire à la mâchoire supérieure (duplicidenté), alors que la souris n'en possède qu'une seule (simplicidenté). Parmi les lagomorphes, on trouve la famille des ochotonidés, ou pikas, et celle
des léporidés (lapins et lièvres). Les ochotonidés (pikas ou encore lagomys) ressemblent à de petits cobayes (moins de 20 cm). On les surnomme «lièvres criards» à cause de leurs cris. Ils vivent en haute altitude, dans le sud-est de la Russie, sur la plus grande partie du continent asiatique et en Amérique du Nord (de la Californie à l'Alaska). Les léporidés, naturellement représentés dans la plus grande partie du monde (sauf en Australie où ils ont été importés), comportent une douzaine de genres parmi lesquels figurent les lièvres d'Europe (Lepus europaeus) et les lapins typiques du genre Oryctolagus. L'espèce 0. cuniculus, le lapin de garenne, originaire sans doute de la région méditerranéenne, a été domestiquée dès la fin des temps préhistoriques. La sélection aboutit aujourd'hui à plus de cinquante races différentes.
CARACTÉRISTIQUES
Les léporidés sont en général plus grands que les pikas. Leurs oreilles sont en cornet, leur queue bien que courte est tout à fait visible ; le développement de leurs pattes postérieures en fait de remarquables coureurs.
Alimentation
Herbivores nocturnes, ils se nourrissent de matières riches en cellulose (herbe, feuilles, racines, etc). Ces aliments, peu digestibles, demandent pour être entièrement assimilés plus d'un cycle de digestion. Ainsi, les lapins, comme tous les lagomorphes, pratiquent la cæcotrophie.
Reproduction
Les lapins n'ont pas de cycle sexuel régulier. L'ovulation est provoquée par la copulation. Ces animaux sont très prolifiques, puisque les lapines peuvent avoir jusqu'à 4 ou 5 portées par an, comptant chacune de 3 à 8 petits. La femelle qui va mettre bas prépare une rabouillère (terrier peu profond) avec un «nid» constitué de feuilles mortes,
de mousses, de brindilles et de poils.
Les lapereaux naissent, au fond du terrier, nus et aveugles, après un mois de gestation. Ils seront allaités durant trois
semaines et sortiront du terrier vers
l'âge d'un mois.
Outre la vie en terrier, ce caractère immature des jeunes à la naissance oppose radicalement les lapins aux lièvres.
Les espèces
Les espèces de lapins sont nombreuses. Le lapin de garenne, espèce sauvage originaire d'Europe (Oryctolagus cuniculus), peuple aujourd'hui le monde entier, ayant été introduit dans des pays comme l'Australie où, en l'absence de prédateurs, il est devenu un véritable fléau pour l'agriculture. Pour limiter la pullulation de ces animaux, une maladie à virus, infectieuse, contagieuse et inoculable,
appelée myxomatose, spécifique du lapin de garenne et du lapin domestique, a été volontairement introduite en Australie dès 1950 et en
France en 1952. Depuis lors, elle s'est étendue à toute l'Europe, puis à l'Afrique du Nord, réduisant très fortement les populations de lapins. Le genre américain Sylvilagus, comptant quatorze espèces, est
également bien représenté, comme le lapin à queue blanche (Sylvilagus floridanus). Les lapins
domestiques sont issus d'une seule
espèce : le lapin de garenne. C'est au Moyen-Âge que des moines français entreprirent une véritable sélection en fonction de la docilité et de la
robustesse des animaux ; au xvie siècle apparaissaient des variétés de lapins de couleurs variées. Les races actuelles ont
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AuMENTAnON
Herbivores nocturnes, ils se nourrissent
de matières riches en cellulose (herbe,
feuilles, racines, etc).
Ces aliments, peu
digestibles, demandent pour être
entièrement assimilés plus d'un cycle
de digestion.
Ainsi, les lapins, comme
tous les lagomorphes, pratiquent la
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