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les insectes nécrophages

Publié le 15/09/2013

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Aussi dégoùtants qu'ils paraissent, les insectes nécrophages ont un rôle important dans les écosystèmes. Ils participent activement au recyclage des matières organiques en se nourrissant des cadavres (leur nom vient du grec nekros : mort et phagein : manger),

Ils ne constituent pas une unité biologique puisqu'on les trouve parmi les diptères (mouches), les coléoptères (scarabées, nécrophores) et les lépidoptères (teignes).

Ils ne présentent pas non plus d'unité de comportement Beaucoup sont nécrophages seulement au stade larvaire, quelques-uns durant tout leur développement

Les nécrophages« purs« sont minoritaires, la plupart d'entre eux ont des sources d'alimentation alternatives. Ils peuvent être coprophages (mangeurs d'excréments) : c'est le cas de très nombreuses mouches et de certains bousiers du genre Onthophagus. Ils peuvent être détritivores au sens large, comme les larves de volucelles ou comme le silphe à thorax rouge (Oeceoptoma thoracka), qui consomme aussi des champignons pourrissants. Ils peuvent être carnivores. Certains silphes mangent aussi bien les asticots que la chair en décomposition qui les entoure, tandis que certaines mouches comme Wohlfohrtia magnifica ou Lucilie sericata pondent après ou avant la mort, pendant l'agonie. Dans tous les cas, les insectes nécrophages sont actifs au sein d'associations d'organismes comprenant des champignons, des bactéries et d'autres micro-organismes, qu'ils transportent souvent eux-mêmes. Ils émettent des substances qui favorisent ou inhibent l'action des autres espèces. ils orientent ainsi la décomposition dans un sens qui leur est favorable : nécrophage ...

« des couleurs discrètes .

Les muscidés comprennent la mouche domestique (Musca domestica).

Présente avec l'homme dans le monde entier, elle est parfois nécrophage.

Les fanniidés se rencontrent surtout dans l'hémisphère nord .

Leurs larve s se nourris sent sur diverses substance s en décomposition ; quelques-unes font partie de la 4' escouade des nécrophages.

PHOllDtS Les mouches de cette famille sont souvent très petites (8 mm maximum ).

Elles font partie de la 5' escouade .

Les femelles de beaucoup d'espèces sont aptères, mais elles ont de longues patte s, qui leur permettent de se déplacer rapidement.

Celle de la mouche des cercueils (Conicero tibiolis) est capable de traverser plusieurs dizaines de centimètres de terre pour aller pondre sur un cadavre, alors qu'elle ne dépasse pas 2 mm.

Triph/ebo hyolinotor peut aussi être retrouvée dans les cercueils, jusqu'à un an ou deux après leur enfouissement.

Alors que la plupart des mouches s'efforcent de tirer parti des cadavres le plus vite possible , les coléoptères prennent leur temps .

Soit ils les mettent à l'abri pour une exploitation rationnelle, comme les nécrophores ou les bousiers , soit ils n'interviennent SILPHIDtS : NtCROPHOIES Leur comportement remarquable leur vaut d'être les coléoptères nécrophages les plus connus .

Ce sont des insectes assez grands Gusqu 'à 25 mm pour Necrophorus humotor) , à grosse tête et à élytres un peu trop courts, dont l'abdomen dépasse légèrement.

Ils sont de mœurs nocturnes.

Ils repèrent les cadavres dont ils se nourris sent grâce à leur odorat.

Chez le nécrophore fureteur ( N .

vespillo), la découverte d'un cadavre de taille adéquate est la première étape de la reproduction (son statut zoologique est peu important).

Le mâle qui l'a trouvé appelle une femelle par des signaux sonores ou olfactifs puissants.

le couple , éventuellement aidé d'autres individus de la même espèce, s'efforce alors de le soustraire aux autres nécrophages .

Pour ce faire , il l'enterre en creusant par-dessous , ou, si le sol est trop dur, le transporte ailleurs (d'où le nom de nécrophore, signifiant en grec« porteur de cadavre »).

L'.accouplement a lieu si l'enterrement est réussi Gusqu'à 30 cm de profondeur) .

Le cadavre , roulé en boule, est épilé ou plumé et couvert d'un enduit d'excréments riche en bactéries : cela oriente sa décomposition et le protège contre les larves de mouches (et peut -être les champignons ).

La femelle pond une cinquantaine d'œufs à proximité .

Les larves, caractéristiques, sont jaunâtre s, avec une plaque brune et dure sur chaque segment.

Leur mère , juchée sur la boule , les nourrit par régurgitation, jusqu 'à ce qu'elles soient capables de se nourrir elles-mêmes.

Le nécrophore littoral (Necrodes littoralis) cherche des cadavres assez grands (un renard par exemple) et déjà bien décomposés .

li en nourrit ses larves, tandis que lui­ même consomme plutôt les asticots.

SILPHIDtS : SILPHES Ces prédateurs parfois nécrophages sont caractérisés par leur corps ovoïde assez pla~ leur tête petite, leurs teinte s peu spectaculaires.

lis sont nocturnes.

Leurs larve s carnassières, noires, ressemblent un peu à des cloportes .

Comme les adultes, elles se repaissent d'asticots , et parfoi s de chairs putréfiée s.

En Europe , c'est notamment le cas de celles du silphe à thorax rouge (Oeceoptoma thoracica) et de celles du bouclier sinué (Thanatophi/us sinuatus) dont le nom de genre signifie : ami de la Mort .

STAPHYLINIDtS ET H1srt11ots Les membres de ces deux familles ont un aspect très différent , mais certains partagent un même goût pour les asticots .

Les staphylins sont des prédateurs allongés à grosse tête, aux élytres courts, ne couvrant que les deux premier s segments de leur abdomen.

lis peuvent atteindre 3 cm.

Les histéridés sont ovoïdes et ne dépassent pas 1 cm.

Hister cadaverinus se nourrit des œufs et des larves des mouches .

Les espèces du genre Saprinus (S.

rotundatus , par exemple) sont coprophages et nécrophages.

reconnaissent à leur corselet (prothorax) bien sépa ré du reste du corps.

La plupart sont prédateurs, mais les nécrobies (genre Necrobia) sont plutôt détritivores et nécrophages , avec un goût particulier pour les graisses, animales ou végétales.

la larve de la nécrobie à pattes rouges (N.

rufipes) peut ainsi se nourrir de cacao mal conservé , aussi bien que de cadavre.

En Europe, la nécrobie à col rouge (N.

ruficol/is) et N .

violacea sont également fréquentes.

Cette famille ou superfamille comprend beaucoup d'espèces coprophages ou nécrophages , rassemblée s sous le nom de " bousiers ».

Les espèces les plus petites vivent et se reproduisent au sein des excréments ; les espèces de taille intermédiaire ou grandes se reproduisent à l'extérieur , dessous ou à proximité .

C'est parmi celles-ci qu'on trouve les bousiers nécrophage s : ils forment une boule à partir d'excréments ou d'un cadavre , Ordre d'actions des nécrophages escouade 8 escouade 7 escouade 6 escouade 5 escouade 4 escouade 3 escouade 2 escouade 1 !=mort t+2 heures t+l mois t+3 mois t+6 mois t+8 mois l'enterrent et pondent leurs œufs à l'intérieur ou dessus.

Chaque larve bénéficie ainsi de sa boule de substrat.

Les bousiers qui exploitent seulement les cadavres , comme la canthonine nécrophage (Canthon cyanellus), sont une minorité.

C'est une nourriture plus riche pour la larve , mais plus difficile à mettre en forme.

Certain s bousiers exploitent indifféremment les cadavres et les excréments : au Congo, Scarabeus /amarcki nourrit ses larves de boules d'excréments humains ou de cadavres de batracien s.

Dans les genres Deltochilum , Dichotomio s, Onthophagus et Phaneus , on trouve aussi bien des espèces coprophages que des espèces nécrophages (surtout en Amérique ).

Certain s Deltochilum , par exemple, exploitent les cadavres de mille-pattes .

DERMESTIDtS lis comptent environ 800 espèces détritivores ou nécrophages .

Ce sont de très petits insectes , dont les larves velues se nourrissent de matières organiques partiellement ou totalement desséchées (leur nom vient du grec derma : peau) .

Celles du dermeste du lard (Dermestes lardariu s) mangent aussi bien des plumes ou des poils que du cuir, de la corne ou des tissus, dans le milieu naturel comme dans nos habitations.

Chaque femelle (environ 8 mm de long ) peut pondre de 150 à 200 œufs avant de mourir.

Les larves peuvent atteindre 1,5 cm, ce qui en fait un commensal plutôt nuisible.

Moins familier, Dermeste s undulatus vit presque seulement aux dépens des cadavr es.

Les anthrènes sont plus petits (adultes de 2 à 4 mm , larve s de 5 mm maximum ).

lis possèdent des écailles colorées et un ocelle frontal.

lis se nourrissent de pollen.

Leurs larves très velues ressemblent à des chenilles .

Elles sont capables de vivre avec un taux d'humidité très bas.

L'.anthrène des musées (Anthrenus museorum ) ajoute ainsi à son régime naturel (cadavres, plumes des nids d 'oiseaux ) tout article en laine, toutes sortes de spécimens zoologiques et le contenu d'herbiers .

Les attagènes, de taille intermédiaire (4 à 5 mm) , sont de moeurs comparables.

En Amérique du Nord , les larves d'Attagenus unicolor attaquent tout produit contenant de la kératine, de même que l'attagène des pelleterie s (Attagenus pellio ) en Europe .

Comme les anthrènes, ils appartiennent à la 7' escouade des nécrophages.

ÎIOGIDtS Ces coléoptères peu spectaculaires sont caractérisés par la surface rugueuse de leurs élytres.

Ils sont coprophages, détritivores ou nécropha ges.

Trox scaber, par exemple , consomme des débris organiques secs , aussi bien dans les nids des oiseaux que sur les cadavres.

PTINIDtS Cette famille compte environ 500 espèces de très petite taille (5 mm maximum).

lis sont souvent assez cosmopolites et polyphages.

L'.étrange ptine bombé (Gibbium psylloides) , rouge et globu leux, a ainsi été retrouvé sur des momies .

Plinus brunneus fait partie de la dernière escouade des nécrophages .

LÉPIDOPTÈRES NÉCROPHAGES L'.ordre des lépidopt ères (ou papillons ) compte quelques chenilles nécrophages, plus connues pour leurs ravages dans les placards (mites ou teignes).

Elles ne constituent qu'une toute petite partie des trois famille s auxquelles elles appartiennent.

PYRAUDtS Cette famille compte plus de 10 000 espèces, essentiellement réputées pour t+l an t+3 ans t>3 ans leurs nuisances à l'agriculture (pyrale du maïs, pyrale de la farine).

Elle comprend cependant quelques nécrophages du genre Aglossa (A.

pinguinalis et A.

coprea/is) .

Ce sont des papillons au corps grêle, aux antennes filiformes, aux ailes brunâtres, d 'une envergure de 2 à 4 cm.

Leurs chenilles vivent dans des galeries de soie et se nymphosent dans des cocons légers .

On les trouve sur toutes sortes de déchets, y compris les cadavres, surtout en région tempérée .

T1Nt1ots Leurs 2 ooo espèces sont de petite taille (1 à 2 cm d'envergure), avec des ailes étroites, frangées , de couleur terne .

Elles fuient habituellement la lumière.

Trois espèces cosmopolites ont des mœurs nécrophages : la mite des tapis (Trichop haga tapatzella) , la mite des vêtements (Tineolo bisse/lie/Io ) et la teigne des pelleteries (T.

pellionella ).

Cette dernière est aussi appelée « mite à fourreau », car sa larve tisse un fourreau de soie qu'elle transporte avec elle (contrairement à celle de la mite des vêtements, qui fabrique un tunnel de soie à mesure qu'elle se déplace) .

Souvent présente sur les cadavres d'oiseaux et de rongeurs , cette larve d'environ 1 cm est blanchâtre , avec la tête sombre.

Son cycle de vie est rapide : sous nos latitudes, il peut y avoi r deux générations par an.

OECOPH011ots Cette famille compte environ 3 ooo espèces .

Ses larves ne fabriquent pas de tube de soie, ce qui les distinguent des tinéidés.

La teigne brune domestique, ou teigne des semences (Hofmannophi/a pseudospretella ) est l'un des lépidoptères les plus fréquents de la 7 ' escouade des nécrophages .

Sa larve peut se nourrir d 'une extrême variété de matières végétales ou animales.

Elle est dépendante d'une certaine humidité, mais capable d 'entrer en dormance s'il fait trop sec.

Originaire d'Asie du Sud, elle est aujourd'hui répandue dans le monde entier.. »

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