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Les champignons (Faune et Flore)

Publié le 22/02/2012

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Les champignons sont partout autour de nous. Quelques-uns constituent des aliments d'une grande finesse, certains fournissent d'irremplaçables substances médicamenteuses, d'autres peuvent anéantir les récoltes... Il en existe de si toxiques qu'ils peuvent être mortels pour l'homme. C'est un monde étonnant qui mérite d'être découvert. Le terme de champignon (de l'ancien français campagnue ) sert à désigner un nombre extraordinaire de végétaux qui présentent une caractéristique commune : ils sont incapables de fabriquer leurs propres aliments (pas de photosynthèse) et vivent soit aux dépens d'autres organismes vivants (ce sont des parasites), soit sur des matières organiques mortes ou en voie de décomposition (ce sont alors des saprophytes). C'est en général lorsqu'ils sont parasites que les champignons causent des maladies chez les plantes et les animaux ; ceux qui vivent sur des matières organiques en décomposition sont le plus souvent fort utiles, car ils favorisent le processus de dégradation en contribuant ainsi au recyclage de la matière organique. Mais la plupart des champignons sont invisibles et ne se signalent que par les effets qu'ils produisent, c'est-à-dire par les symptômes qui apparaissent chez leur hôte. C'est par exemple par des démangeaisons et des fissures de la peau que le champignon responsable de la maladie appelée "pied d'athlète" se manifeste.

« quelques jours après l'apparition des premiers symptômes, la pourriture avait gagné des champs entiers.

La population del'Irlande, dont la pomme de terre était l'aliment de base, diminua de deux millions en dix ans. On a de nos jours acquis une plus grande maîtrise des effets de ce champignon grâce à la mise au point et à la création devariétés plus résistantes, associée à l'utilisation de fongicides efficaces.

Il existe d'autres variétés de champignons nocifs pour lesplantes : le Synchytrium endobioticum , par exemple, provoque l'apparition de sortes de verrues sur les pommes de terre (gale verruqueuse de la pomme de terre), tandis que le Plasmodiophora brassicae affecte la croissance des plantes de la famille du chou aux racines desquelles il donne un aspect noueux (hernie du chou). Les phycomycètes causent de sérieuses maladies aux plantes.

Ceux qui font partie du genre Pythium affectent par exemple les jeunes plants, lesquels se flétrissent soudainement et meurent (fonte des semis).

La maladie se répand en cercles grandissants àmesure que le champignon se multiplie par l'intermédiaire de zoospores qui se détachent de la racine des plantes atteintes etpartent à la recherche de nouvelles victimes en se déplaçant à l'aide de leurs flagelles.

Ils se multiplient selon un mode dereproduction asexué ; mais, lorsqu'il gèle ou qu'il fait trop sec, ils sont capables de se reproduire selon un mode sexué grâce àdeux filaments qui fusionnent au sein même du mycélium. Il est un phycomycète qui nous est familier, même si nous ne connaissons pas son nom, c'est un mucor, une moisissure qui envahitle pain.

Celle-ci n'est pas véritablement nocive mais sa présence dégrade un grand nombre d'aliments.

Ses spores sont présentespartout et du pain humide laissé à l'air libre en est entièrement recouvert au bout de quelques jours.

Une loupe ou un microscopepeu puissant permettent de distinguer nettement sa forme en tête d'épingle, très caractéristique.

Il s'agit en réalité de sonsporange, réceptacle des spores.

Ces dernières germent sur la surface humide du pain et les filaments, de couleur bleue, groscomme des fils pénètrent dans sa masse et y sécrètent une enzyme capable de causer sa décomposition. Les ascomycètes vivent surtout sur des matières organiques en décomposition, bien que certains d'entre eux soient à l'origine demaladies qui affectent parfois les pêchers, les abricotiers, les pruniers et les amandiers.

En pénétrant dans les feuilles de cesarbres, le mycélium produit de grosses cloques altérant leur forme.

Les sacs contenant les spores montés sur une courte cellulecylindrique, appelée asque, transpercent et boursouflent l'épiderme des feuilles et leur donnent une couleur rouge. Avant l'introduction de variétés résistantes et de fongicides efficaces, les céréales contractaient de nombreuses maladies dues àdes champignons.

Le Claviceps purpurea , qui s'attaquait au seigle, détériorait non seulement les récoltes mais pouvait être dangereux pour l'homme : au cours de son développement, ce champignon produit des organes d'un noir violacé, les sclérotes ou"ergots", qui contaminent le seigle et peuvent avoir des conséquences fatales pour ceux qui le consomment.

Au Moyen Âge, lepain fait de seigle contaminé causa de terribles ravages en France et en Allemagne.

L'intoxication connue sous le nom de "malardent", ou "feu de Saint-Antoine", se manifeste tout d'abord par des contractions musculaires puis par une gangrène desextrémités (doigts et orteils). Mais ce champignon a aussi des effets bénéfiques.Il sert à la fabrication d'un médicament utilisé pendant très longtemps et connudes sages-femmes au XVIe siècle, l'ergométrine, qui, provoquant la contraction des muscles lisses, permet de contrôler leshémorragies postnatales.

L'ergotamine, un alcaloïde dérivé de l'ergot, est d'autre part utilisée pour soulager les migraines. Les ronds de sorcière On peut observer sur les pelouses des champignons disposés selon des cercles de plusieurs mètres de diamètre où l'herbe estparticulièrement luxuriante.

Il n'y a rien de magique dans la formation de ces cercles.

Le mycélium, qui résulte de la germinationd'une spore, s'étend de façon centrifuge chaque année et il consomme les nutriments présents dans cette parcelle de gazon.

Lemycélium originel qui occupe la partie centrale meurt au fur et à mesure que l'anneau s'étend.

Tous les nutriments accumulés par lemycélium sont alors libérés, et la pousse de l'herbe est stimulée dans cette zone : elle se colore en vert plus foncé. Les rouilles Les basidiomycètes ne sont pas tous des champignons à pied et à chapeau.

Parmi eux, un important groupe est formé deparasites, celui des rouilles.

Leur nom vient des pustules d'un brun rouge qui apparaissent sur les feuilles des plantes leur servantd'hôtes.

Elles sont en général spécialisées, certaines vivant uniquement sur les roses trémières, d'autres sur les gueules-de-loup.L'une d'entre elles présente une caractéristique originale : pour que son cycle soit complet, elle doit passer par deux hôtessuccessifs.

Ses spores se développent sur les épis de blé, juste avant la moisson.

Elles ne peuvent pas infecter d'autres pieds maissont transmises à un buisson, celui de l'épine-vinette ou celui du mahonia qui lui est apparenté.

C'est là que le stade sexuel a lieu,. »

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