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Les animaux parasites (Faune et Flore)

Publié le 22/02/2012

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Les associations entre animaux issus d'espèces radicalement différentes sont rares. Qui plus est, elles s'exercent souvent au détriment d'un des partenaires. Il existe toutefois d'authentiques alliances, fondées sur des rapports particulièrement harmonieux. Le requin tigre est un redoutable prédateur, toujours prêt à attaquer et à dévorer le moindre poisson croisant dans les parages. Pourtant, il n'est pas rare de le voir sillonner les mers tropicales en compagnie d'un petit poisson blanc et noir, appelé poisson pilote. Lorsque le requin se précipite sur sa proie, le poisson pilote s'élance dans son sillage pour recueillir quelques miettes du festin. L'opération demande agilité et prudence car, s'il se met en travers du chemin du squale, il sera dévoré en un clin d'oeil. Si cette association est très fructueuse pour le poisson pilote - à condition qu'il ne se fasse pas happer -, le requin n'y gagne rien. Totalement indifférent à la présence de cet accompagnateur, il considère le poisson pilote comme une proie parmi d'autres. Néanmoins, l'agilité et la petitesse du poisson-pilote rendent sa capture ardue

« restes.

D'autres animaux ont recours à un système identique, mais plus perfectionné : ils conduisent leurs robustes partenaires versles sources de ravitaillement et leur laissent le soin d'accomplir le gros du travail.

Parmi ces ingénieux tacticiens figure un petitoiseau vivant dans les forêts et les savanes arborées d'Afrique : le grand indicateur. Le grand indicateur se nourrit presque exclusivement de cire et de larves, qu'il trouve dans les nids d'abeilles sauvages ;malheureusement, il n'est pas assez fort pour les briser tout seul.

Lorsqu'il découvre un nid, il s'empresse d'enrôler un animal detaille plus respectable et de préférence grand amateur de miel, comme le ratel, ou blaireau africain, ou même un homme...

Avecforce caquetages et volettements, il éveille l'intérêt de l'animal, qui le suit dans la forêt.

Quand les deux compères parviennent aunid, le mammifère déchire celui-ci à l'aide de ses griffes acérées et en retire les rayons dégoulinants de miel.

Le rat lape le miel,l'indicateur consomme la cire et les larves, et tout va pour le mieux! Les fourmis et l'élevage Différentes espèces de fourmis ont découvert un moyen encore plus astucieux d'assurer leur approvisionnement.

Les fourmisraffolent d'un fluide sucré appelé miellat, exsudé par certains aphidiens, comme le puceron vert du pêcher.

Mais elles ne secontentent pas de le recueillir lorsqu'elles en trouvent : elles constituent des "élevages" de pucerons, un peu comme un fermier leferait avec des vaches. En maçonnant des grains de terre, les fourmis élèvent des tubes le long des tiges des plantes que les pucerons parasitent ; ainsi,elles élaborent des enclos où les pucerons n'auront rien à craindre de leurs prédateurs - coccinelles, fourmis-lions et autreschrysopes.

En guise de remerciement, les pucerons donnent aux fourmis leur miellat (fabriqué à partir de l'excédent de sucrecontenu dans la sève).

Certaines fourmis vont même jusqu'à stocker les oeufs des pucerons dans leur fourmilière, afin d'assurer lasurvie de la génération suivante. Nombre de papillons ont appris à exploiter la gourmandise des fourmis et leur goût pour les sucreries.

Leurs chenilles fabriquentdes sécrétions sucrées, identiques à celles des pucerons, qui se mêlent à des senteurs odoriférantes appelées phéromones,identiques à celles des fourmis.

Incapables de résister à ce mélange enivrant, les fourmis veillent jalousement sur les chenilles et lesentourent de leurs soins dans l'espoir de recevoir quelques gouttes du délicieux nectar. Les chenilles carnivores de certaines espèces entretiennent des relations suivies avec les fourmis éleveuses de pucerons,lesquelles, droguées aux phéromones, laissent dévorer leur précieux troupeau.

La chenille de l'argus bleu, ou bel argus, poussel'audace encore plus loin : après s'être fait transporter par les fourmis jusqu'à la fourmilière, elle entreprend d'engloutir leurs larves,intoxiquant les adultes à l'aide de ses sécrétions inhibantes.

Dans ce cas, l'on ne saurait parler de mutualisme, car le papillon secomporte comme un vulgaire parasite. Les parasites Tout être vivant qui prospère aux dépens d'un autre est un parasite.

Cette définition s'applique à toutes sortes d'organismes, duchampignon qui asphyxie l'arbre à la hyène qui dérobe les proies des autres animaux.

Mais ce terme désigne plus généralementdeux types d'organismes : ceux qui vivent à l'intérieur d'autres animaux et ceux qui s'accrochent à la peau des espèces vivantespour se nourrir de leur sang ou de leur peau. La plupart des parasites internes vivent au détriment d'une ou deux espèces "hôtes" et instaurent ainsi un mode de relations à sensunique.

C'est le cas du ténia, ou ver solitaire, qui vit dans l'intestin de l'homme : ce ver assez monstrueux, qui peut atteindre 10mètres de long et vivre plusieurs années, absorbe le contenu de l'intestin grêle.

À intervalles réguliers, un certain nombred'anneaux terminaux mûrs se détachent de son corps et se désintègrent dans les intestins de l'organisme hôte, libérant descentaines d'oeufs qui donnent naissance à de minuscules embryons de ver.

Lorsqu'un hôte intermédiaire - un bovin ou un porcin -ingère ces embryons tombés à terre, ceux-ci traversent la paroi intestinale et pénètrent dans le sang, qui les véhicule dansl'ensemble du corps.

Les embryons finissent par se fixer dans les muscles et dans les viscères de l'animal ; si d'aventure un hommeingurgite l'un de ces aliments cru, les embryons se transforment en ténias adultes et le cycle recommence ainsi de plus belle. Bizarrement, la présence d'un ver solitaire adulte dans l'intestin d'un homme n'a pas trop d'effet tangible sur son organisme, mis àpart un décuplement de son appétit et des troubles nerveux ou gastriques.

En fait, le parasite a tout intérêt à ménager l'organismede l'espèce qui l'abrite : tant que l'hôte est sain, il est en sécurité.

Mais si le parasite épuise les réserves de l'hôte et qu'il provoquesa mort, alors il risque fort de disparaître en même temps. Certains parasites contournent cet écueil grâce à une synchronisation parfaite.

Ainsi, un grand nombre de chenilles sont parasitées. »

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