Les animaux d e compagnie
Publié le 06/01/2019
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CES ANIMAUX QUI SONT DE LA FAMILLE
Alors que la vie moderne nous éloigne toujours plus de la nature, le nombre d'animaux familiers est sans cesse croissant. En ville surtout, où pourtant rien ne semble conçu pour eux, les animaux partagent notre vie, voire nos repas et même notre lit Ils sont parfois mieux choyés que notre famille proche, ce qui eût scandalisé nos aïeux, eux dont les animaux étaient nécessaires à la vie, mais restaient quoi qu'il arrive des bêtes.
DE L'ANIMAL DOMESTIQUE À L'ANIMAL DE COMPAGNIE
Depuis le néolithique, l'homme a domestiqué de nombreux animaux afin de se servir de leur force, de leurs dons pour la chasse, ou tout simplement pour se nourrir. Les rapports avec ceux-ci furent toujours empreints d'une certaine fascination.
Ainsi, les Égyptiens vouaient un véritable culte aux chats qui protégeaient leurs greniers contre les rongeurs, évitant ainsi la propagation de la peste ; ils leur élevaient des statues et allaient jusqu'à les momifier à leur mort.
Plus près de nous, dans les campagnes, les chiens et les chevaux jouissaient d'un traitement privilégié par rapport aux animaux de la basse-cour et aux troupeaux de vaches et de moutons qu'ils servaient à garder ; mais nul n’aurait eu l'idée de nourrir un animal pour le seul agrément, sans que celui-ci ne rende service d'une manière ou
d'une autre.
C'est cependant de cette familiarité avec l'homme que découle le caractère des animaux familiers les
plus courants : le chat, qui parcourait
la ferme et ses dépendances pour en chasser rongeurs et oiseaux, a gardé son esprit d'autonomie et son instinct de chasseur ; il est souvent autant attaché à la maison qu'aux humains qui l'habitent. Le chien, quant à lui, se souvient de son rôle de protecteur et de gardien, voire de combattant ; cela explique sa fidélité, son attachement à la personne du maître et à sa famille.
Pendant des millénaires, seuls de grands aristocrates, et plus souvent leurs femmes, se permettaient d'entretenir des animaux pour leur seul plaisir (mis à part les chiens et faucons dressés pour la chasse). Avec la révolution industrielle et l’exode rural, cette habitude se généralise en milieu urbain, pour gagner ensuite la campagne au fur et à mesure que les animaux de bât, de trait, de garde, sont remplacés par des systèmes mécaniques ou électriques.
LES DIFFÉRENTS ANIMAUX DE COMPAGNIE
De taille raisonnable et domestiqués depuis longtemps, les animaux de compagnie les plus fréquents de nos jours sont ceux qui étaient déjà les plus proches de l'homme parmi les animaux domestiques : les chiens, les chats, les oiseaux.
Les chiens
Affectueux, fidèle, obéissant, le chien est l'animal de compagnie par excellence. Il en existe de toutes tailles et de caractères très différents, ce qui permet à chacun de choisir un animal à sa convenance. Souvent joueur, patient avec les enfants il leur tient lieu d'ami, de protecteur et de gardien. Son sens de la fidélité est apprécié et mis à profit, notamment en ce qui concerne l'assistance des personnes handicapées.
Les chiens s'habituent relativement bien à la vie en milieu urbain, même si les races les plus grandes ont du mal à y trouver l'exercice quotidien et l'espace qui leur sont nécessaires. Le problème de leurs déjections est en outre brûlant dans certaines grandes villes.
De par la facilité de son dressage et ses qualités physiques, le chien n'est pas seulement un animal de compagnie : il reste encore largement utilisé, par exemple dans les métiers de la sécurité (police.
«
LES
« NOUVEAUX ANIMAUX
DE COMPA�NIE n
La disparition du critère d'utilité d'un
animal domestique et l'envie de se
distinguer pousse un nombre
grandissant de gens à choisir pour
animal de compagnie des espèces aussi
rares et insolites que possible, voire des
espèces dangereuses et rétives à la
domestication ou habituellement
considérées comme répugnantes.
Certaines personnes ont été jusqu'à faire
vivre en ville des guépards ou des lions.
ces « nouveaux
compagnie » comme on les appelle,
figurent en première place les serpents,
et notamment les pythons et les boas dont
le caractère placide et les besoins
alimentaires simples facilitent
l'adaptation.
Viennent ensuite les
araignées (mygales ...
),les iguanes et
autres espèces pouvant être installées
en vivarium.
De petits caïmans (cousins
des crocodiles) se vendent également
en animalerie.
Une légende urbaine
tenace affirme à ce propos que de
véritables crocodiles auraient été
vendus bébés.
Leurs propriétaires,
s'affolant de la croissance imprévue de
l'animal, les auraient alors jeté dans les
toilettes, si bien qu'on retrouverait des
crocodiles adultes dans les égouts des
grandes villes !
« UNE PLACE DANS MON CŒUR ,
�animal de compagnie n'a plus de
fonction directement utilitaire ; il est
nourri, éduqué le cas échéant « pour le
plaisir».
Est-ce à dire qu'il n'apporte
rien en contrepartie à son maitre ?
UN MEMBRE DE LA FAMILU
f------------...., En fait, la dépendance matérielle de
l'animal de compagnie envers son
maitre se double d'une dépendance
affective ; l'animal de compagnie a
besoin de l'amour de son compagnon
humain, et n'hésite pas à lui témoigner
le sien.
LES
RESPONSABILITÉS
DU PROPRIOAIRE
D'UN ANIMAL DOMESTIQUE
Vis-à-vis des tiers
Un animal, quels que soient ses liens
ou son utilité par rapport à son maitre,
est considéré par le droit comme un
bien meuble; c'est-à-dire qu'il n'a pas
de personnalité juridique et ne peut
pas être tenu pour responsable de ses
actes.
Si l'animal cause un trouble ou
commet des dégats, matériels ou
humains, son propriétaire est
responsable pénalement et civilement.
Le caractère accidentel d'un dommage
éventuel peut être retenu si le
propriétaire montre qu'il a pris toutes les
précautions d'usage, et que l'accident ne
relève pas d'une négligence de sa part
(ne pas attacher la muselière d'un chien
dangereux.
par exemple).
Donner l'ordre
d'attaque à un chien dressé pour cela est
considéré comme une attaque à main
armée, le chien étant ici une« arme par
destination ».
Par rapport à l'anlnlill lul-mi!me
Le seul cas où l'animal n'est pas
considéré comme une pure
« émanation » de son propriétaire se
rencontre lorsque la loi s'intéresse
justement à l'affectif.
Ainsi, sont punis
les sévices envers les animaux, qu'il
s'agisse de mauvais traitements, de
manque de soins, de cruauté
injustifiée, voire de torture ...
Ce genre de pratiques concerne
surtout les éleveurs, à la recherche de
rentabilité maximale.
Cependant, bien
que rarement poursuivis, nombre de
propriétaires d'animaux de garde ou
de combat les maltraitent à dessein,
dans le but de les rendre « plus
méchants ».
Ils risquent surtout d'être
victimes de leur " protégé » au premier
signe de faiblesse de leur part ...
Par ailleurs, le propriétaire d'un animal
a des obligations de nature sanitaire,
visant à protéger l'animal mais surtout
à éviter les épidémies : la vaccination
des chiens et des chats, par exemple,
est obligatoire.
De plus, la divagation
(fait pour l'animal d'être livré à lui
même, hors de portée du contrôle de
son maitre) de la plupart des espèces
est interdite, et les animaux doivent
porter un certain nombre de marques
d'identification (tatouage, collier ...
).
soin
qu'on apporte à son confort
matériel (caisse du chat, sorties du
chien, coussin réservé ...
) l'amènent à
occuper une place importante dans la
maisonnée ; il peut ainsi devenir un
membre à part entière de la famille,
dont on fête l'anniversaire, et pour
qui on va parfois jusqu'à infléchir ou
modifier des projets de vacances ou de
déménagement.
LE COMPAGNON DES SOLITAIRES
Dans la foule des grandes villes, la
solitude.
choisie ou subie.
est un mode
de vie toujours plus répandu.
Mais très
rares sont les personnes qui supportent
l'absence totale de contacts et de liens
affectifs : une « présence », fût-ce celle
de la télévision, est indispensable à
l'équilibre ou au bonheur de la plupart
des gens.
À ceux-là, l'animal de
compagnie apporte un réconfort
certain, sans nécessiter les conflits et les
concessions qu'entraine une présence
humaine.
L' « ANIMAL THtRAPEUTIQUE n
Ce n'est que depuis peu que la
médecine a véritablement pris la
mesure du réconfort affectif que peut
apporter un animal de compagnie ; il
tempère considérablement les accès de
folie de bon nombre de déments, il
peut aussi aider à la guérison de
personnes dépressives, d'enfants
autistes, ou en tout cas permettre des
améliorations sensibles.
Son efficacité se fait particulièrement
sentir sur les enfants.
Aujourd'hui,
certains programmes de convalescence
se fondent essentiellement sur le
rapport à un animal, voire plusieurs (particulièrement
chiens et chevaux.
à
cause de leur longue histoire d'amour
avec l'homme, et de leur caractère
doux et prévisible).
En outre, le fait de devoir s'occuper
d'un animal peut aider certaines
personnes à retrouver un rythme de vie
régulier, certains repères temporels : il
faut éttiller le cheval, sortir le chien,
nourrir le chat, etc., à certaines heures
relativement précises.
LES ANIMAUX DANS LA VILLE
lES PROBÙMES SANITAIRES
La grande densité d'animaux
domestiques vivant en milieu urbain
pose un ensemble de problèmes qui ne
peuvent être résolus avec la même
brutalité que pour les animaux
nuisibles.
Cela heurterait en effet la
sensibilité de nombreuses personnes et
représenterait une limitation excessive
de leur liberté.
Les nuisances occasionnées par les
animaux domestiques sont connues de
tous : ce sont d'abord les bruits
(chaleurs des chattes et rut des mâles,
aboiements ...
), mais aussi le problème
des déjections, spécialement celles des
chiens : peu de villes disposent en effet
d'une quantité suffisante d'endroits
réservés à leurs besoins, et les
propriétaires se montrent extrêmement
réfractaires à la discipline qu'on essaie
de leur imposer.
Mais la préoccupation première est de
l'ordre de la santé publique.
La
présence massive d'animaux de
compagnie entraine fatalement une
certaine divagation (animaux perdus,
abandonnés ...
), et tous les
propriétaires ne vaccinent pas leurs
compagnons comme la loi les y oblige.
Les chats en particulier retournent
facilement à l'état semi-sauvage et se
reproduisent à grande vitesse dans les
terrains vagues et les cimetières.
Cela
ouvre grand la porte à des épidémies
parfois meurtrières, dont certaines
peuvent être transmissibles à l'homme,
ou provoquer des pollutions
(excréments contaminés, existence de
charognes ...
).
lES PROBLlMES DE StCURITt
D'autres problèmes concernent la
sécurité des personnes : des chiens ou
des chats, voire des animaux exotiques
plus dangereux, peuvent à force de
divagation retourner à l'état sauvage ou
semi-sauvage et se montrer agressifs.
Certains maitres,
par inconscience
ou de façon
délibérée, laissent en semi
liberté des
animaux dressés
au combat,
faisant ainsi peu
cas de leur
dangerosité en particulier à l'égard des
enfants, qui ne manifestent pas ou peu
de méfiance.
Il en résulte des accidents
regrettables dont les plus jeunes sont
les victimes toutes désignées.
Cela tient
à plusieurs raisons concomitantes : •
Les enfants sont souvent habitués à
jouer avec des animaux de compagnie
dont la douceur et l'obéissance leur
permettent des taquineries, voire des
cruautés qu'un animal moins doux, plus
irascible, ne saurait tolérer.
• Par leurs cris, leurs gestes parfois
désordonnés et imprévisibles, les
enfants sont susceptibles d'effrayer les
animaux qui ne sont pas habitués à eux.
• Enfin, les enfants eux-mêmes peuvent
s'amuser à provoquer un animal qui
semble placide (mais conserve les sens
en éveil) ou rendu inoffensif (par une
grosse chaine par exemple).
L'ACTION DES POUVOIRS PUBUCS
Face à ces problèmes, l'action des
pouvoirs publics prend plusieurs
formes, correspondant aux divers
troubles causés par les animaux de
compagnie.
• Renforcement de la répression : les
règles concernant la détention
d'animaux dangereux (notamment les
chiens de combat: pitbulls,
rottweillers ...
) sont devenues
extrêmement strictes, et les sanctions
(allant jusqu'à l'abattage de l'animal)
alourdies.
Les amendes infligées pour
cause de malpropreté ont elles aussi
fortement augmenté.
· rr---
-�� ......
·Éducation et
prévention : des
campt�gnes
publicitaires sont
régulièrement
menées pour
faire respecter
les règles de
propreté et de
vaccination ; par ailleurs, des actions de
stérilisation et de vaccination de la
faune semi-sauvage des villes (chats ...
)
se répètent à intervalles réguliers.
Il est à noter cependant (voire à
regretter) que dans ce domaine l'action
publique est souvent déléguée à des
associations de chasse ou de protection
des animaux, qui assument ainsi la part
la plus lourde et la plus dispendieuse
du travail : immatriculation des
animaux, accueil des animaux perdus et
restitution à leur propriétaire (ou
abattage lorsque cela n'est pas
possible) sont ainsi, entre autres,
confiés à des associations aux moyens
limités.
Ni le bien-être des animaux ni
la tranquillité des humains n'en sortent
gagnants.
ÉTHOLOGIE DE L'ANIMAL
DE COMPAGNIE
La plupart des animaux de compagnie
montrent une obéissance et un amour
pour leur maÎtre dont semblent
incapables leurs cousins sauvages.
Mais
même les races les plus douces,
sélectionnées par l'homme, peuvent
redevenir sauvages en une génération.
Force est donc de constater que c'est
l'éducation qui, sur un terrain
favorable, change le comportement de
l'animal pour en faire un animal de
compagnie.
Mais en quoi consiste ce
rh;lnO.
»
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