L'élevage français
Publié le 24/12/2018
Extrait du document
LE PREMIER D'EUROPE
Deuxième exportateur agricole dans le monde, la France est le premier exportateur alimentaire de l'Europe. À l'exception des élevages ovin et
caprin, où elle apparaît en quatrième position, elle appartient au groupe des trois premiers producteurs dans les autres types de cheptels. 40 % de ses 664000 exploitations agricoles (2000) sont spécialisées dans l'élevage d'herbivores, qui regroupent une importante variété d'animaux. Ces exploitations contribuent fortement à la production (62 % du total) et à l'emploi (57 %) du secteur agricole ainsi qu'à l'occupation du territoire (68 % de la superficie agricole). Issu d'une longue tradition d'élevage et d'une méthode faisant appel à l'amélioration génétique, le cheptel français produit des animaux à fort potentiel de production. Il structure l'espace rural français. Sa fragilisation structurelle - 504 000 éleveurs en 1988,264 000 en 2000-, si elle est inégale dans les diverses régions françaises, est susceptible de provoquer des bouleversements économiques, environnementaux et sociaux. En effet, l'élevage allaitant a été fragilisé par les deux crises de confiance liées à l'ESB (maladie de la vache folle) de 1996 et 2000, qui ont entraîné une chute sensible de la consommation de viande bovine.
DIVERSITÉ ET PRODUCTIVITÉ
Une amélioration constante
• Tout en utilisant les techniques les plus modernes de production, l'élevage français a su préserver une grande diversité, liée à la variété des terroirs.
• Les meilleurs produits sont consignés dans les livres génétiques, sortes d'état civil de l'élevage : herd-books pour les bovins, stud-books pour les chevaux, flock-books pour les ovins.
• La sélection d'animaux de plus en plus productifs conduit à la disparition progressive des multiples races locales au profit de races « améliorantes » programmées pour remplir une seule fonction : lait ou viande.
• Depuis les années 1960, les performances de l'élevage industriel s'améliorent constamment. La durée des différents stades de l'élevage
se réduit. Le bœuf « d'herbe » de trois à quatre ans est désormais remplacé par un « bébé bœuf » de dix-huit mois. Il y a cinquante ans, il fallait au moins trois mois pour amener un poulet de l'œuf à la table.
Il faut six semaines aujourd'hui.
• Une vache « naturelle » produit 500 litres de lait par an. De nos jours, une vache a un rendement moyen annuel de 5 600 litres (avec des pointes à 10 000 litres).
L'évolution qe l'alimentation
• En outre, il faut de moins en moins d'aliments pour « faire » un kilo de viande. Ainsi, depuis vingt ans, les poules d'élevage industriel consomment 30 °/o de nourriture
en moins, mais elles pondent
20 % d'œufs en plus.
• Les cultures
se développent - principalement des légumineuses (luzerne.
trèfle, sainfoin) ou des plantes à tubercules (pomme de terre, betterave) : de 25 % au début du xx' siècle à 60 % aujourd'hui -les céréales fourragères (maïs) l'emportent en tonnage sur celles destinées à l'alimentation humaine. • Environ 60 »/o de l'alimentation des herbivores sont constitués
d'herbe. Les surfaces en herbe dépassent 15 millions d'hectares.
• La production contrôlée d'animaux d'élevage fait de la France un pays fortement exportateur, avec plus de 1,3 million de têtes vendues à d'autres pays (Europe et bassin méditerranéen).
«
LA
PRODUCTION
• La production française ne suffit pas
à couvrir la demande française de viande
ovine : 53 % de la consommation
française (contre 80% au début des
années 1980).
La demande n'est
satisfaite que grâce à des importations
provenant principalement du Royaume
Uni (48% des importations en 2000),
d'Irlande (24 %) et de Nouvelle
Zélande (17,6 %).
• 232 millions de litres de lait de brebis
ont été récoltés en 2001 et 130 000 tonnes
de viande ont été produites.
• Chaque Français consomme un peu
plus de 4 kilos de viande ovine par an.
• Le lait de
brebis donne
47 000 tonnes
de fromages,
dont
18 000 tonnes
de roquefort
et d'Ossau
lraty, les deux
AOC de brebis.
• La chèvre est élevée dans le monde
entier pour son lait et sa viande.
Celle-ci est peu appréciée en France.
!:EFFECTIF
• 1,2 million de t� s dont
900 000 chèvres, quatrième cheptel
européen après la Grèce, l'Espagne et
l'Italie, le dixième du cheptel européen.
Cet effectif est stable depuis dix ans.
LA RtPAITITION
• L'élevage caprin français est concentré
dans le sud de la région Pays de
la Loire (Vendée et Maine-et-Loire),
dans les Deux-Sèvres, la Vienne,
l'Indre-et-Loire et l'Indre.
D'autres
productions existent dans le Lot,
l'Aveyron, le Cher, la Saône-et-Loire,
le Rhône, la Haute-Loire, l'Ardèche,
la Lozère, le Gard, la Corse et la Drôme.
• La taille moyenne des exploitations
est de 83 hectares.
La concentration
des troupeaux se poursuit : 31 %
des exploitations ont des troupeaux
de plus de cent chèvres en 1997
contre 8 % en 1988.
·Les deux
principales
races laitières
françaises
sont l'alpine
et la Sll llnen.
Les autres races
domestiques
sont les chèvres
des Pyrénées,
du Massif central, du Rove (près
de Marseille), la poitevine, la corse
et la provençale.
LA PRODUCTION
• La production moyenne de lait
par chèvre s'élève à 734 litres par an
sur un total de 320 millions de litres.
80% de la collecte se font dans
trois régions : Poitou-Charentes (51 %),
Pays de la Loire et Centre.
• En 2003, 394 millions de litres de lait
de chèvre ont été transformés par
les laiteries et 120 millions à la ferme,
soit, au total, près de 85 000 tonnes
de fromage de chèvre dont
17 ooo tonnes à la ferme.
!:EFFECTIF
• En France, l'élevage porcin représente
15,2 millions de têtes, dont 1,3 million
de truies (2002).
LA RtPAITITION
• On compte 54 600 élevages porcins
(2001) et 14 700 élevages de truies.
Les deux tiers de la production française
proviennent des régions Bretagne
et Pays de la Loire.
LES RACES
• On utilise principalement trois races
à peau blanche -large white, la plus
répandue, landrace français et landrace
belge -, une race à peau tachetée noir
et blanc -piétrain -ainsi que des races
de pays -gascon, basque 225, blanc
de l'Ouest, cul noir limousin, bayeux.
• Les déjections liquides (lisier) sont
utilisées pour fertiliser les champs
(épandage).
Elles sont accusées
de polluer les nappes phréatiques.
LA PRODUCTION
• La production française (i millions de
tonnes dont 600 000 pour l'exportation
en 2003) est réalisée principalement
par 19 000 élevages de plus de vingt
animaux.
Chacun produit en moyenne
2 600 porcs charcutiers par an,
avec un nombre moyen de 144 truies.
• Cette production donne à la France
la troisième place européenne pour
la viande porcine.
Elle est autosuffisante
- les Français consomment chacun
un peu plus 36 kilos de porc par an.
• Le Français en est le plus gros
consommateur de l'Union européenne,
avec en moyenne 28 kilos (équivalent
carcasse) par an.
LES ÉQUIDÉS
• Le cheval a été longtemps valorisé
pour son utilisation dans l'armée,
puis comme animal de trait plus
rapide que le bœuf dans l'agriculture.
Le nombre de têtes a diminué de façon
spectaculaire, après la Seconde Guerre
mondiale, avec le développement
du machinisme agricole.
• En France, les Haras nationaux,
fondés en 1665 par Colbert, sont
chargés de promouvoir, de développer
et de préserver la diversité des races
de l'élevage des équidés français,
en particulier dans les quatre secteurs
du sport, des loisirs, de la course
et du trait.
!:EFFECTIF
• Le cheptel, stable depuis une dizaine
d'années, comprend 440 000 têtes
réparties en une quarantaine de races
(2001 ), dont 340 000 chevaux
(selle, sport, loisirs et courses),
75 ooo chevaux de trait, 40 ooo ânes,
baudets, mules et mulets.
• Depuis le début du xx• siècle,
l'élevage de l'âne, domestiqué bien avant
le cheval, a considérablement régressé.
Certes, le nombre d'ânes a doublé
depuis le début des années 1980
-on compte 35 000 bêtes actuelleme nt-,
mais ceux-ci étaient dix fois plus
nombreux au début du xx• siècle.
LA RtPAITITION
• Le haras de Pompadour (Corrèze)
est l'un des plus prestigieux, avec
ses étalons (de sang et de trait) et
sa jumenterie nationale de la Rivière.
Le site est mondialement connu pour
être le berceau de la race anglo-arabe.
·La principale région d'élevage
de pur-sang est la Basse-Normandie,
notamment autour du célèbre
h11r11s du Pin (Orne).
• Depuis les années 1950, le moteur
essentiel de l'élevage du cheval de selle
en France est le concours de saut
d'obstacles (650 000 cavaliers
en France).
LES RACES
• On dénombre huit races françaises
de chevaux de sang.
Certains sont de
course : pur-sang et trotteurs français;
d'autres de selle : selle français,
anglo-arabe, arabe, camargue
(popularisé par l'histoire de Crin-Blanc),
mérens, castillon.
• On compte aussi neuf races
de chevaux de trait, toutes originaires
du nord de la France comme le
percheron (issu du Perche, au sud
de la Basse-Normandie) ou l'ardennais.
• Il existe douze races de poneys
dont des races françaises comme
le landais ou le pottock.
• On élève en France six races d'ânes,
dont b11udet du Poitou, de Provence,
du Cotentin, des Pyrénées.
LA PRODUCTION
• On compte environ 40 ooo éleveurs
en France, mais seulement 1 ooo
sont professionnels, surtout actifs
dans le domaine des courses hippiques
et des concours de saut.
Cet élevage
compte 24 ooo poulinières (18 ooo
pour le trot, 6 ooo pour le galop)
qui regroupent les juments destinées
à la reproduction.
• La France exporte plus de chevaux
non destinés à la boucherie qu'elle
n'en importe.
Le commerce extérieur
de chevaux d'élevage a généré
11.7 millions d'euros en 2003.
• La France importe de la viande
et des animaux destinés à la boucherie
(coût: 140 millions d'euros en 2001).
La production de viande de boucherie
s'élève à 13 000 tonnes, pour
une consommation totale
de 35 000 tonnes.
I!JJ1·''·"""
• On désigne par volaille tout volatile
domestique élevé dans la « basse
cour» ou de façon industrielle,
pour l'alimentation humaine.
Ce sont tous les oiseaux domestiques
élevés pour leur chair et pour leurs
œufs (poulets, dindes, pintades,
canards, oies, cailles, faisans, perdrix,
pigeons ...
).
Par extension, le lapin
domestique, animal de basse-cour,
est classé dans cette catégorie.
• La consommation de viande
de volaille a connu une très forte
croissance dans tous les pays
industriels, et, depuis peu,
elle est en progression dans les pays
en voie de développement.
• Traditionnellement élevés dans
une basse-cour, les poules et les
poulets le sont de plus en plus
industriellement, depuis les années
1960, dans des ateliers implantés
« hors sol >> (la nourriture ne provient
pas de l'exploitation).
• La production française est
autosuffisante (second exportateur
mondial, troisième producteur de
volailles en Europe), l'Ouest en produit
plus de la moitié (70 %).
• Les chiffres de production sont
impressionnants (1 million de tonnes
dè poulets).
Chaque Français consomme
environ en moyenne par an 11,5 kilos
de poulet, 5,6 kilos de dinde
et 2 kilos d'oie.
LE POULET
• Les éleveurs disposent d'un cheptel
de 56 millions de poules pondeuses
et reproductrices et de 127 millions
de poulets de chair.
• Avec une
production de
950 000 tonnes
d'œufs de
poule par an,
la France
est en tête
de la
production
européenne.
• Les ateliers de poules pondeuses
ont fait l'objet d'une industrialisation
intensive depuis la Seconde Guerre
mondiale.
Les jeunes poules sont
placées dans des cages superposées,
à l'âge de 19 semaines environ,
où elles demeurent jusqu'à l'âge
de 70 semaines, fournissant en
moyenne cinq œufs par semaine.
·Le cheptel
français est de
38,5 millions
de dindes
et dindons.
Les principales
races sont
les noirs
de Sologne,
du Gers, du
Bourbonnais, de Bresse, de Normandie
et le rouge des Ardennes.
• La production de viande de dinde,
multipliée par dix en dix ans, représente
aujourd'hui le quart de la production
totale des viandes de volaille.
LA PINTADE
• Avec 12 millions de volailles et les
deux tiers de la production mondiale,
la France est le premier pays producteur de
pintades.
C'est aussi le seul pays
au monde à effectuer des travaux
de sélection en vue de la production
de pintades de chair.
• La France est le seul pays exportateur
de reproducteurs, d'œufs à couver
et de viande de pintade.
LE CANARD
• L'élevage de 22,5 millions de canards
est réparti sur 17 ooo exploitations.
• Les canards sont aujourd'hui surtout
élevés pour leur foie, comme dans
le Gers, les Landes, le Périgord, l'Alsace.
La consommation de cette viande
a doublé en France en dix ans.
La production française (16 500 tonnes
en 2003) ne suffit pas à couvrir les
besoins de l'industrie de la conserve.
• La France est le premier producteur
de foie gras, suivi de la Hongrie et
d'Israël.
En 2002, la production lanllaise
(4 000 tonnes) est la première en
France, devant les Pyrénées-Atlantiques
(3 900 tonnes), le Gers (2 200 tonnes)
et la Vendée (1 800 tonnes).
!:OIE • Les éleveurs disposent d'un cheptel
de 800 000 oies à gaver et à rôtir.
• Les principales races sont: l'oie grise
-l a plus répandue en France (Toulouse,
Landes, Alsace) -, les oies au plumage
blanc (du Bourbonnais ou du Poitou),
la bernache, la rieuse , la moisson.
LE LAPIN
• L'élevage du lapin domestique,
ou cuniculiculture, est pratiqué sous
des formes intensives ou artisanales.
Le cheptel français est de 11 millions
de lapins dont 1,3 million de lapines
reproductrices.
• Aujourd'hui, on compte environ
300 000 éleveurs qui pratiquent encore
l'élev11ge fermier.
Mais la tendance
est à un développement d'élevage
rationnel hors sol.
On assiste à la
croissance régulière de grands élevages
disposant de plus de cent lapines mères.
• On dénombre environ cinquante races
pures, dont une douzaine possède
des effectifs notables, et quatre races
principales : géant des Fla nd res,
géant papillon français, géant blanc
du Bouscat et bélier français.
• La viande de lapin est la quatrième
produite en quantité après celle
de porc, de bœuf et de volaille.
En 1992, on estimait la production
de lapin à 150 000 tonnes de carcasses,
avec une part importante issue
de l'élevage familial (moins de
vingt mères).
• La consommation annuelle en France
qui est d'environ 3 kilos par habitan�
est en augmentation régulière.
!:AUTRUCHE
• Depuis 1988,l'élevage d'autruches a
fait son apparition en France.
L'autruche
est élevée pour sa chair, mais aussi
pour ses plumes, son cuir et sa graisse.
La production française annuelle
est d'environ 1 500 tonnes de viande..
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