LE PLATANE

« Le platane La partie la plus interne du tronc, ou bois de cœur , est formée des tissus les plus vieux.

C'est cependant grâce à eux et à leur rigidité que l'arbre tient debout, bien que toute la "vie" du tronc soit concentrée dans les couches externes.

On n'accorde généralement que peu d'atten­ tion aux fleurs en forme de boule de cet arbre, qui sont le plus souvent masquées par les larges feuilles.

Elles apparaissent au printemps en petites grappes.

Les platanes sont monoïques, c'est-à-dire que les fleurs femelles et les fleurs mâles sont réunies sur le même pied.

Le platane de Londres, ou à feuilles d'érable, produit des fleurs mâles d'un vert jaune réunies en grappes de deux à six fleurs, tandis que les fleurs femelles sont cramoisies et que leurs grappes ne dépas­ sent jamais cinq fleurs.

Les fleurs du platane d'Orient ressemblent à celles de son cousin d'Amérique et fleurissent en grappes de deux à six fleurs entre avril et juin.

Les fruits, qui mesurent environ 2,5 cm de dia­ mètre, sont verts l'été, bruns en automne et res­ tent sur l'arbre une bonne partie de l'année.

Ensuite, ils libèrent leurs nombreuses graines blanches qui sont portées par le vent pour la pol­ linisation.

Le platane a toutefois beaucoup de dif­ ficultés à monter en graine.

C'est pourquoi l'envi­ ronnement de cet arbre est souvent colonisé par des espèces plus envahissantes, tels que le frêne ou l'érable sycomore.

Un citoyen solide Le platane s'accommode des sols les plus divers, comme en témoignent les nombreux arbres de cette espèce que l'on voit prospérer sur les trot-! Caduques, les feuilles du platane a sont grandes, découpées en cinq lobes.

Elles passent d'un vert brillant l'été à une jolie couleur dorée l'automne: elles contribuent au rôle décoratif joué par cet arbre.

toirs des villes.

Il convient cependant d'être pru­ dent si l'on veut garantir leur longévité.

Les pépi­ niéristes utilisent une nouvelle technique d'élaga­ ge en hauteur qui permet de réduire leur poids tout en respectant leur forme naturelle.

Toutefois, en dépit des tailles qui sont pratiquées sur ces arbres, ces derniers, en particulier les platanes à feuilles d'érable, ont tendance à grandir très vite dès l'instant où ils sont bien implantés.

Même les plus vieux spécimens continuent de s'élargir.

Pendant les mois d'hiver, la plupart des varié­ tés de platanes conservent une belle apparence et ce même après la chute des feuilles ou la taille.

Le tronc, massif et couvert de reliefs noueux, donne un caractère particulier à la sil­ houette de l'arbre, tandis que ses larges plaques dénudées d'écorce continuent, même en hiver, de révéler des couleurs crème qui contribuent à la beauté de l'ensemble.

L'épreuve du lichen À la différence des platanes «ruraux», il est très rare de voir les platanes de nos villes couverts de lichen.

En effet, ce derni er, hybride d'une algue et d'un champignon, pousse très lente­ ment et ne résiste pas aux effets de la pollution.

De façon pl us générale, la présence ou l'absence de lichen sur les différentes variétés d'arbres sert à déterminer la quantité de sub­ stances toxiques présentes dans l'atmosphère.

En effet, rares sont les espèces de lichen capables de survivre aux rejets massifs d'anhy­ dride sulfureux, de monoxyde de carbone, de composés azotés, de plomb et d'hydrocarbures.

Son absence sur les arbres est donc, hélas, bien souvent le signe révélateur d'un très haut niveau de pollution.

' Les platanes fournissent des abris pratiques et sûrs aux nombreux petits écureuils gris que l'on peut apercevoir en se promenant dans les parcs et les jardins publics d'Europe du Nord.. »