Le papyrus
Publié le 07/11/2014
Extrait du document
«
Au premier rang venait le pa
pyrus
« hiératique », tradi
tionnellement utilisé pour les
textes sacrés et confectionné
avec
les bandes venant du
cœur de la tige.
Le grade
hiératique fut relégué au
troisième rang quand
les Ro
mains le remplacèrent par ce
lui d'« auguste», du nom de
l'empereur, et le second gra
de
par celui de « livie »,
épouse d' Auguste.
Venait en- suite
I'« amphithéâtritique »,
papyrus
de qualité moyenne
fabriqué dans
le quartier de
l'amphithéâtre à Alexandrie.
Le « saïtique », bon marché,
était la spécialité de Saïs, et le
« ténéotique », de moins bon
ne
qualité encore, était vendu
au poids.
Enfin, le papyrus
« emporitique », ou commer
cial, fait avec les fibres pro
ches de l'écorce, était trop
grossier pour être employé
comme support d'écriture et
servait à emballer des mar
chandises.
Une fois découpées, les laniè
res de papyrus étaient dépo
sées verticalement, côte à cô
te, sur une
table humectée
d'eau du
Nil, et leurs extrém ii
tés
étaient coupées de sorte
qu'elles soient toutes exacte
ment de la même longueu r.
Une
autre sene
de lanières
était alors déposée horizon
talement au-dessus des pre
mières, jusqu'à
les recouvrir
entièrement .
On martelait
ensuite longuement le tout
pour libérer la sève du papy
rus, qui imprègne les fibres,
en même temps
qu'on amin
cissait
l'ensemble.
Faisant of
fice de glu, la sève collait
alors
les deux séries de laniè
res pour former une seule
feuille.
On utilisait
aussi quel
quefois une colle supplémen
taire, faite de mie de pain
bouillie ou de farine délayée
dans de l'eau bouillante et
additionnée de vinaigre.
Pressée puis mise à sécher au
soleil, la feuille formait alors
un papier brut, couvert d'as
pérités,
qu'il fallait encore
polir pour que l'on puisse
écrire
dessus.
Ce travail était
effectué au moyen d'une «
dent», un ustensile en ivoire,
ou
d'un coquillage lisse .
Toutes ces opérations étaient
délicates, car le moindre dé
faut apparaissait lorsqu'il
s'agissait d'utiliser le papyrus:
« Poli, le papier prend moins
bien
l'encre, s'il est plus
brillant,
écrit Pline l'Ancien.
L'humidité ressort souvent
lorsque le mouillage du début
a été conduit avec négligen
ce, et l'on s'en aperçoit au
battage par
le maillet ou mê
me à
l'odorat, lorsque le tra
vail a été trop mal surveillé .
On
perçoit aussi à l'œil les
taches de moisissure ; et si les
lanières insérées au centre
dans
le collge sont spongieu
ses et boivent l'encre, on ne
reconnaît
ce défaut qu'en
voyant l'écriture s'étaler d'el
le -même,
tant il y a de falsifi
cations ! Il faut donc refaire le
travail
et tramer une nouvelle
feuille.
».
»
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