Le cheval
Publié le 25/12/2018
Extrait du document
LA PLUS NOBLE CONQUETE DE L'HOMME
De tous les animaux amenés à partager la vie de l'homme, le cheval occupe une place à part.
Domestiqué dès l’aube de la civilisation, il fut son auxiliaire indispensable pour l'agriculture comme pour la chasse, le voyage ou la guerre.
Dès la préhistoire, son importance s'affirme ; on le trouve gravé dans la paroi des grottes aux côtés de l’homme de Neandertal.
On date d'entre quatre mille et trois mille ans avant notre ère l'utilisation du cheval comme moyen de locomotion et de transport. Tous les peuples s'efforcèrent d'utiliser l’énergie du cheval au moyen d'attelages et de pièces d'harnachement sans cesse perfectionnés au cours de l'histoire.
à
maîtriser ses allures, apparaît en Mésopotamie dès le quatrième millénaire ; la selle, les étriers et les fers furent inventés par les Byzantins au Ve siècle de notre ère. À partir de ce moment, le cavalier peut se rendre maître de toutes les ressources du cheval dans ses
déplacements, ses chasses et ses combats.
Des tablettes hittites (1490 avant J.-C.) traitent de l'entraînement des chevaux utilisés à la traction des chars de combat
Les Grecs et les Romains usent du cheval non seulement comme d'un élément guerrier et sportif, mais
aussi comme participant principal de
leurs jeux (ici une course de chars). À la fin du Moyen Âge, le collier d'épaule permet de mieux profiter de la force des chevaux de trait car il
n'étrangle pas l'animal comme le
faisaient les anciens systèmes d'attelage. Le cheval, avec l’âne et la mule, restera indispensable jusqu'à l’aube du xx\" siècle pour l’agriculture, le voyage, le commerce, la guerre.
ÉVOLUTION DES ÉQUIDÉS
Les ancêtres ou cheval
L'évolution qui a abouti au cheval actuel s'étend sur plusieurs ères géologiques, de 70 millions d'années à 1 million d'années avant notre ère. Au cours de cette évolution, le doigt médian se développe au détriment des doigts latéraux, qui s'amenuisent puis s'atrophient. Parallèlement la taille de l'animal s'élève, le museau et les dents s'allongent, les os de la boîte crânienne se transforment pour favoriser la mastication.
De cette lente évolution, on retient cinq étapes :
• Veohippus (cheval de l'aube) vit à l'éocène (50 millions d’années avant notre ère). Sa taille n'est que
de 38 cm. Ses prémolaires sont encore coupantes, mais les molaires s'aplatissent Ses doigts ont des phalanges petites et pointues : la démarche devait être digitigrade (c'est-à-dire qu'il marchait en s'appuyant sur les doigts et non sur la voûte plantaire). Il vivait dans un milieu boisé et se nourrissait de feuilles.
• À l'éocène toujours, le mesohippus (cheval du milieu), de la taille d'un agneau, galope sur l'herbe et mastique les plantes.
Leurs descendants au miocène et au pliocène présentent des spécialisations plus accentuées : l'augmentation de la taille se poursuit, les doigts encadrant le
«
•
la fourbure : inflammation de la
membrane productrice du sabot
provoquant une paralysie partielle ;
• L'anarsanque ou œdème généralisé,
dont l'origine est mal définie ;
• l'adénite, inflammation des ganglions
de la gorge, très contagieuse.
Citons encore le tétanos, la morve et la
peste pour lesquelles ont été mis au
point des vaccins.
Les champions
bénéficient de soins sophistiqués, à la
hauteur des athlètes de haut niveau.
LES RACES DE CHEVAUX
Tous les chevaux actuels sont issus de
chevaux domestiques ; le prjevalski mis
à part, il n'existe plus de représentant
du type sauvage originaire.
les
différentes races, créées par sélection
naturelle ou humaine, se distinguent
selon la robe et le profil.
LA ROBE
l'ensemble des poils et des crins
recouvrant le corps forme la robe ; c'est
un élément important de son identité.
les robes sont simples ou composées
de 2 ou 3 couleurs.
Les robes simples : noir, alezan, blanc.
• Robes
noires:
poils, crins et
extrémités
noir luisant
• Robes alezanes : poils, crins fauves ou
roux, de nombreuses nuances du jaune
pale au brun foncé
• Robes blanches : poils, crins, extrémités
entièrement blancs avec des taches
roses autour des yeux.
le cheval blanc à
la naissance est extrêmement rare, car il
s'agit d'un albinos ; les chevaux blancs
sont en fait gris très clair.
Les robes composées, à couleurs
séparées ou mélangées.
À couleurs séparées : souris, baie ou
isabelle.
• Robes souris : poils gris cendré, crins et
extrémités noirs ; c'est un cheval très rare.
• Robes baies :poils alezans plus ou
moins foncés, membres noirs à partir
du jarret, queue et crins noirs.
• Robes isabelle : jaune clair aux
extrémités noires.
À couleurs mélangées : aubère, louvet,
rouan, pie.
• Robes aubères : poils blancs mélangés
de rouge, crins blancs ou rouges ; c'est
la couleur la plus répandue.
• Robes louvettes : noir et fauve (forme
plus rare).
·Robes
rouannes:
mélange de
poils blancs,
noirs et
rouges, crins
noirs mêlés
de blanc.
• Robes �- �...., ...._ ..
pie :
deux couleurs distinctes dont une est le
blanc.
LES
DIFFtRENTES RACES
l'espèce chevaline est composée de très
nombreuses races, naturelles ou issues
d'hybridations ; même les plus connues
ne peuvent être toutes citées.
L'nndnlou
·Taille : 1,55 rn à 1,65 m.
• Robe : en majorité blanc ou gris, mais
aussi noir ou bai.
• Emploi :équitation de loisir, peu rapide.
Cheval de haute
école, il sert
également aux
courses de taureaux.
Il a joué un rôle
considérable dans
l'histoire de l'Amérique où il fut importé
par milliers par les Espagnols.
L'nnglo-nrnbe
• Taille : 1,60 m.
• Robe : toutes.
• Emploi : cheval de
sport ayant
d'excellentes
• Taille : 1,45 rn
à 1,55 m.
• Robe : pie à
taches définies.
·Emploi:
cheval de loisir pour toute la famille.
De rnce indienne, descendant des
chevaux des conquérants espagnols, il a
été créé par la tribu des Nez-Percés,
près de Palouse River ; en 1872, après
leur écrasement, les Indiens transmirent
200 animaux aux Blancs, qui
poursuivirent la sélection de la race.
L'nrnbe • Taille : 1.45 rn à
1,60 m.
• Robe : alezan, bai,
blanc ou noir.
.,..._ ....,_.
•
Emploi : cheval de
loisir, à caractère doux,
résistant
_ _..._ ..,.._'="" _, ·Taille:
1,45 rn,
rarement plus.
la
protectrice de l'association royale des
éleveurs de frisons ; la race était sauvée.
Le lipizznn
noir.
• Emploi : race spécialisée pour la haute
école.
Très bon cheval d'attelage et de selle, il
est peu exigeant et vit longtemps.
Il
inspira les artistes grecs de la période
classique.
Le pur-snng nnglnis
·Taille: 1,60 à 1,70 m.
• Robe : toutes.
• Emploi : remarquable coureur, apte à
toutes les disciplines sportives.
De
tempé
rament
fougueux, ce cheval
demande
un cavalier accompli.
Seuls ces pur
sang participent aux épreuves de galop.
En quelques minutes ces animaux
peuvent gagner des prix de plusieurs
milliers d'euros.
Le qunrter-horse
• Taille : 1,50 rn
• Robe : bai et alezan.
Emploi : cheval de
1 i résistant et peu
C'est la plus vieille
race de l'Amérique du
Nord, une des plus
fréquemment vues dans les westerns.
LES CHEVAUX DE TRAIT
Ce sont les géants de la race.
les
étalons peuvent dépasser 1,90 rn et
peser 1 tonne.
En voie de disparition
depuis la mécanisation de l'agriculture
et des transports, leur survie est assurée
par les élevages des haras nationaux.
Ils
jouissent actuellement d'un regain de
popularité (tourisme vert).
Il existait de nombreuses races
régionales dont :
• Robe :
• le per·
presque cheron :
toujours blanc ou gris, peu d'alezan.
1,60
rn il
• Emploi : cheval de travail, solide et
1,80 rn, de
résistant.
robe grise ou
C'est un cheval de selle patient mais
noire ;
plein de feu, pour adultes et enfants.
À •
le breton : 1,50 rn, rouan ou alezan ;
demi sauvage, il vit dans les terres • l'ardennais : 1,50 rn, rouan ou alezan ;
marécageuses du delta du Rhône où on • le boulonnais : 1,50 rn, gris ;
l'emploie à garder les troupeaux de •
le shire horse: 1.70 rn à plus de 2 rn,
taureaux.
noir; c'est le plus grand des chevaux de LES
AUTRES ÉQUIDÉS
le genre Equus ne représente pas à lui
seul la famille des équidés : on y trouve
également les ânes, les hémiones et les
zèbres.
Ce sont tous des ongulés vivant
dans les steppes herbeuses plus ou
moins arides.
Certains rappellent les
chevaux par leur aptitude à la course
(zèbres), d'autres, moins rapides, ont le
pas plus sûr dans les montagnes et les
terrains rocailleux (ânes).
Ils ont de nombreux caractères en
commun avec les chevaux :
monodactylie, colonne vertébrale de
50 à 56 vertèbres, barre aux mâchoires,
pas de canines chez les femelles ...
considérés comme
moins « nobles » que
les chevaux (car
servant au transport,
mais pas au combat),
les iinesont
néanmoins tenu une
place importante dans la vie quotidienne
d'une bonne part de l'humanité des
siècles duran� particulièrement en ce
qui concerne l'agriculture.
Moins rapides, mais plus robustes que
les chevaux, ils peuvent tirer ou porter
des charges importantes sur des
chemins escarpés ou de mauvaise
qualité, que les chevaux ne peuvent
emprunter.
Ils demandent en outre
moins de soin et sont plus résistants à
la faim et à la soif.
Comme pour les chevaux, les
conditions environnementales et
l'action humaine ont créé de
nombreuses races et variétés, qui
toutes descendent de l'âne sauvage
africain {Asinus asinus).
LES HtMIONES (ASINh)
leur morphologie est intermédiaire
entre celle des ânes et celle des
chevaux.
Il en existe plusieurs variétés,
toutes originaires d'Asie centrale:
• l'hémione de Mongolie (Hemionus
hemionus), forme type ;
• l'hémione du Tibet ou kiang
(Hemionus kiang) ;
• l'hémione de Syrie ou hémippe
(Hemionus hemipus) dont le dernier
représentant fut abattu en 1927 par un
officier; • l'onagre de l'Inde (Hemionus onager
indicus) et l'onagre de Perse (H.
anager
onager) l'onagre de Perse, décrit dans les textes
bibliques, fut domestiqué dès la plus
haute Antiquité.
Il tirait les chars de
guerre sumériens il y a 5 000 ans.
•
le zèbre de Hartmann (Equus zebra
hartmannil) et le zèbre de Grant
(E quagga granu) sont encore
abondants.
• le zèbre des montagnes (Equus zebra
zebra) est très rare : 75 têtes étaient
recensées dans toute l'Afrique du Sud
en 1965.
• les zèbres de Burchell (Equus quagga
burchellil), de Chapman (E quagga
chapmam) ainsi que le couagga
d'Afrique australe (E quagga quagga),
à la robe uniquement rayée sur la tête
et à l'encolure, ont disparu.
Les zèbres sont rétifs à la domestication ;
si le couagga a pu être un animal de
trait toutes les autres tentatives se sont
soldées par des échecs.
lES HYBRIDES
le croisement entre individus d'une
même famille mais d'espèces
différentes est parfois fécond, mais ne
produit pas forcémen t des individus
intéressants : il arrive que les caractères
obtenus par hybridation ne soient pas
ceux recherchés.
les males sont
toujours stériles.
La mule et le mulet
Ce sont les rejetons d'une jument et
d'un âne.
le mulet brait comme l'âne,
dont il a la silhouette et le
tempéramen� un peu adouci.
Utilisé
comme animal de bât ou de trait, son
pas très sûr en fait une bonne monture
en zone aride.
la mule est parfois
féconde.
Le bardot
C'est l'inverse du mulet : il résulte du
croisement d'une an esse et d'un cheval.
S'il a gardé l'aspect du cheval (taille,
hennissement), il rappelle les anes en
étant peu exigeant pour sa nourriture,
très résistant parfois têtu.
Moins
puissant qu'un mulet et guère plus
avantageux qu'un ane, il reste peu
répandu.
Les « zébranes »
le croisement d'un zèbre et d'une
ânesse ou d'une jument donne des
résultats décevants, les animaux
obtenus n'ayant ni la robustesse des
ânes ni la rapidité des zèbres.
LE TARPAN
OU CHEVAL DE PRJEVALSKI
Le frison
trait.
Hauteur
au garrot : 1,20 rn à 1,30 m.
• Taille : 1,60 m.
LEs ZÈBRES Robe
: alezan aux polis courts en été ;
• Robe : noir sans marques, sauf parfois LE PONEY
Ces grands herbivores des steppes le
poil fonce et s'allonge en hiver
une étoile.
C'est un cheval de petite taille, rustique, herbeuses d'Afrique orientale ou du Sud jusqu'à
10 cm.
• Emploi :très bon cheval d'attelage,
très endurant.
Docile et sobre, il fait une se rassemblent en grandes troupes aux J
usqu'au XIX' siècle, il vivait librement
agréable sous la selle, actif, à la
excellente monture pour les enfants.
points d'eau.
leur robe caractéristique dans
les steppes du sud de la Russie et
longévité importante.
les plus connus sont:
présente des bandes transversales de
l'Europe orientale sous deux
Cette race très
• le shetland : 90 cm, noir ou alezan ;
noires ou brun foncé, séparées par des formes
: Equus prjewa/skii gmelini ou
ancienne présente
c'est le plus populaire;
bandes blanches ou jaunatres ; leur tarpan des steppes, et Equus dès la préhistoire et
• l'islandais : 1.20 rn, gris souris ; très
crinière, courte, se dresse verticalement prjewalskii
silvaticus ou tniJHin des
qui s'était illustrée
résistan� il peut rester en pleine nature On en connaît plusieurs variétés: fonts.
C'est l'unique cheval actuel qui
LE PROFIL
aussi bien dans les toute l'année même par températures
•le zèbre de n'ait
jamais été domestiqué.
Ses
le profil de l'animal est un élément
jeux romains que très basses ;
Grévy (Equus représentants
survivent actuellement
important dans un critère racial; il
dans les tournois de • le pottock : 1,15 rn à 1.45 rn, alezan,
Dolichohippus dans
les parcs zoologiques.
traduit une aptitude de l'animal.
Ainsi un
chevaliers du Moyen bai, brun ou noir ; résistant et adapté à
grevy1) est très En
dehors des prjeva lskis, les
cheval de profil longiligne sera coureur ; Âge, a été menacée d'extinction : en
la montagne, il fut employé dans les
commun en authentiques
chevaux sauvages
de profil bréviligne, on l'utilisera comme 1910 il n'existait plus que trois
mines;
Afrique orientale; n'existent
plus.
les camarguais, les
animal de trait ou de bât; et de profil reproducteurs, en Hollande.
Des
• le dülmen : 1.30 rn, noir; il vit à l'état
sa robe est mustangs
et les poneys dülmen et
médioligne, c'est un animal de selle ou amateurs reconstituèrent la race avec
semi-sauvage dans les forêts de la
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