LA RAIE MANTA

« La raie manta à celui d'un coup de fusil.

Personne ne sait exac­ tement pourquoi la raie agit ainsi, mais certains scientifiques ont suggéré qu'elle tentait peut-être d'assommer des bancs de poissons, qui nagent juste à la surface, ou de se débarrasser de pois­ sons étranges, les rémoras.

Le sommet de la tête de ces derniers est en effet pourvu d'un large disque muni de ventouses, au moyen desquelles ils s'accrochent à des hôtes plus grands qu'eux et les nettoient de leurs parasites.

Ce faisant, ils obtiennent non seulement un moyen de locomo­ tion commode mais aussi une protection contre les prédateurs.

De plus, ils récupèrent également de la nourriture, lorsque leur hôte se nourrit.

La nutrition En dépit de sa taille énorme et de son apparence effrayante, la raie man ta filtre en fait sa nourriture.

Grâce à sa large bouche, elle avale de grandes quantités d'eau de mer.

Lorsque l'eau traverse la voûte formée par les ouïes, elle est filtrée et les minuscules organismes planctoniques sont rete­ nus et absorbés.

La raie manta se nourrit égale­ ment de petites crevettes ainsi que d'autres crus­ tacés et de jeunes poissons qu'elle attrape de la ' La raie manta aime nager lentement, près de la surface.

Elle ondule élégamment grâce à ses puissants muscles pectoraux et étale ses larges nageoires blanches.

Une raie manta � nageant dans les eaux limpides de la Polynésie française.

Elle utilise les larges nageoires de chaque côté de sa tête pour attirer la nourriture vers sa bouche.

......

Cette mante se nourrit à la surface de l'eau.

Parfois, elle se rue sur un banc de petits poissons, comme les mulets, et en avale en grande quantité.

Mais elle est plus friande de crevettes et de planctons, qu'elle filtre avec ses ouïes spécialisées.

même façon.

Lorsqu'elle se nourrit, la raie utilise les sortes de rabat situés près de sa bouche en guise d'entonno ir, pour canaliser l'eau et donc les nutriments.

Des filtres spéciaux stockent la nourriture dans la bouche jusqu'à ce que la raie puisse l'avaler .

Sans cet ingénieux système, la nourriture obstruerait les ouïes du poisson, qui suffoquerait.

La denture de la raie est fonction de son régime alimentaire.

Celles qui sont ichtyo­ phages (c'est-à-dire qui se nourrissent exclusive­ ment de poiss ons), comme la mante, sont munies de dents très petites et pointues qui ne FICHE BIOLOGIQUE La raie manta (Manta birostris) appartient au sous-ordre des Rajlformes et à la famille des Mobulldés.

Il en existe huit espèces, réparties en deux genres : Manta et Mobula.

longueur : de 3 à 5 m.

Envergure : de 4,5 à 6,5 m.

Poids : 1 600 kg.

recouvrent que leur mâchoire inférieure.

Celles qui consomment des coquillages ont des dents en forme de meule pour broyer les coques.

La reproduction Pour s'accoupler , le mâle et la femelle collent leur ventre, et la femelle entoure son compagnon avec ses nageoires.

Le mâle dépose son sperme dans l'oviducte (utérus) de la femelle en utilisant une paire d'organes appelés ptérygopodes.

Ce sont les organes de la reproduction, issus d'une déformation de la nageoire.

La femelle conserve l'œuf unique dans une coque cornée dont les angles prolongés en appendices s'accrochent aux algues.

Le jeune mesure jusqu'à 2 m et pèse plus de 10 kg.

Il sera capable de filtrer lui-même sa nourriture au bout de quelques jours.

La raie manta et l'homme Autrefois, les pêcheurs étaient convaincus que la mante était dangereuse.

Ils racontaient comment elle enveloppait ses victimes dans ses ailes (man ta signifie «couverture» en espagnol) et les dévoraient.

En fait, la raie est totalement inoffen­ sive.

Le seul danger qu'elle puisse faire courir à un canot est de le faire chavirer par inadver­ tance en le heurtant.

Pourtant la raie manta pos­ sède une très bonne vue, mais elle est irrésistible­ ment attirée par tout ce qui est proche d'elle.

Elle l'examine alors attentivement.

Cependant, sa timidité l'emporte sur sa curiosité et elle disparaît généralement rapidement.

La raie est très résis­ tante.

Si elle est harponnée, elle peut ne pas suc­ comber tout de suite et traîner l'embarcation sur une grande distance.. »