La physiologie animale (Faune et Flore)

« Le toucher Si la vue dépend de la réception des rayons lumineux, le toucher et l'ouïe sont des sens "mécaniques" : ils font appel à des cellulessensorielles directement stimulées par des solides ou des fluides tels que l'air. Chez certains animaux, le toucher est le sens le plus important.

Si le morse peut pêcher des palourdes dans des eaux troubles,c'est grâce à la peau ultra sensible qui recouvre son museau et aux quelques quatre cent cinquante poils, ou vibrisses, de samoustache.

Ces poils sont reliés à un réseau de fibres nerveuses qui permettent au cerveau de reconstituer une image fidèle desfonds marins.

D'autres mammifères à vibrisses possèdent la même sensibilité.

La cuticule de chitine qui constitue l'exosquelettedes insectes ne réagit pas aux stimuli, mais elle est percée de sortes de poils qui leur procurent nombre de sensations tactiles. D'autres animaux possèdent des terminaisons nerveuses situées dans des zones sensibles de l'épiderme.

Chez les primates,l'extrémité des doigts est la zone la plus réceptive aux stimuli tactiles ; chez l'éléphant, celle-ci se situe au bout de la trompe ; chezl'escargot, à l'extrémité de ses "cornes" mobiles ; certains échassiers, comme le courlis, sont équipés d'un long bec terminé pardes cellules ultrasensibles. Les poissons possèdent une série de récepteurs tactiles spécialisés sur chacun de leurs flancs, qui forment une ligne dite latérale.Ainsi, ils ont une perception aiguë des vibrations dans leur environnement immédiat.

S'ils s'approchent trop près d'un obstacleinvisible dans le noir, ils détecteront immédiatement l'augmentation de pression et modifieront leur trajectoire en fonction desinformations reçues.

Ils peuvent également évaluer la taille, la position, la direction et même la forme d'un ennemi à partir desvibrations émises par ce dernier, et prendre aussitôt la fuite. L'ouïe Les ondes sonores sont essentiellement provoquées par des variations de pression dans l'air ou dans l'eau.

Le sifflement émis parle moustique femelle, par exemple, représente cinq cents variations de pression (cycles) par seconde, dues aux battements desailes de l'insecte (la fréquence est donc de 500 hz).

Les ondes sonores pénètrent dans le conduit auditif et font vibrer le tympanqui retransmet ces vibrations à une série de récepteurs, logés au fond de l'oreille interne, permettant d'en identifier l'origine. Chez les mammifères, les nerfs récepteurs sont situés dans un conduit de forme conique, enroulé en spirale et connu sous le nomde cochlée.

L'extrémité la plus étroite du conduit perçoit les hautes fréquences (notes aiguës), tandis que l'extrémité la plus largecapte les basses fréquences. Comme dans le cas de la vision, la sensibilité auditive varie considérablement d'une espèce à une autre.

La baleine entend desnotes très graves, imperceptibles à l'oreille humaine, qui peuvent se propager sur des centaines de kilomètres sous l'eau ; lachauve-souris détecte des fréquences voisines de 100000 Hz (chez l'homme, la limite audible dans la gamme des aigus se situeaux alentours de 20000 Hz). Cette sensibilité aux hautes fréquences permet aux chauves-souris de s'orienter et de chasser la nuit : elles émettent en effet unflux continu de sons aigus et évaluent la distance de l'obstacle ou de la proie en captant l'écho renvoyé par ces sons.

C'est leprincipe du sonar utilisé sur les bateaux.

Plus la tonalité des impulsions est aiguë, plus le système est efficace. Certains animaux ne possèdent pas d'oreilles, mais sont sensibles aux vibrations qui se propagent à travers les corps solides.

Leserpent est "sourd", mais il perçoit les vibrations provoquées par des pas sur le sol, lesquelles se transmettent à l'arrière de samâchoire et de son crâne. L'odorat et le goût L'air est chargé de particules chimiques imperceptibles pour l'homme, mais aussi révélatrices qu'une image ou un son pourcertains animaux.

Lorsqu'un serpent se faufile dans l'herbe à la poursuite d'une proie, il prélève de l'air en permanence à l'aide desa langue fourchue et l'achemine vers un récepteur spécial, appelé organe de Jacobson, situé sur la voûte de son palais.

Grâce àce chimiorécepteur, le serpent peut retrouver la trace de sa proie.

Le chien se comporte de manière presque identique : lorsqu'ilhume l'air, il inspire des substances chimiques et les met en contact avec les cellules olfactives de son nez.

Les odeurs permettentau chien notamment de communiquer avec ses congénères et de marquer son territoire. Les odeurs servent aussi à véhiculer des messages sexuels puissants.

Nombre de femelles ont recours à des signaux odorantsdestinés à attirer les mâles.

Ces substances chimiques, dites phéromones, sont portées par le vent et peuvent être captées par des. »