La grande barrière de corail
Publié le 06/04/2013
Extrait du document
• Large en moyenne d'une vingtaine de kilomètres pour une superficie de 40 000 à 50 000 km2, elle est à la fois le plus grand ensemble de récifs coralliens et le plus grand parc naturel marin du monde. Par endroits, le récif peut atteindre une épaisseur de 500 m. On dénombre 2 900 récifs distincts et plus de 1 000 îles. Parfois surnommée l'Amazonie bleue, elle recèle la biodiversité marine la plus riche de la planète.
• James Cook fut le premier explorateur européen à la découvrir, en 1768. Aujourd'hui, elle attire 10 millions de visiteurs chaque année.
«
prédation ou les pollutions d'origines humaines.
La croissance du récif n'est rapide que si les conditions qui ont généré sa formation sont maintenues sur une longue période .
• Parmi les nombreux écosystèmes associés aux récifs coralliens, i l y a
d ' abord les herbiers de phanérogames .
Ils servent de zones de nutrition aux dugongs et aux tortues, et de frayères.
• Outre la protection du littoral et la stabilisation de l'érosion côtière, les mangroves sont des zones de reproduction et de nourricerie.
• Ces écosystèmes occupent environ Je tiers des littoraux tropicaux peu profonds du monde : 15% pour les récifs coralliens , 9 % pour les mangroves, 9 % pour les herbiers .
LA FAUNE ET LA FLORE
Selon les critères d'estimation, on recense entre 1 et 9 millions d'espèces dans les récifs coralliens , dont 800 espèces de coraux .
• Les polypes, sans lesquels ce milieu n'existerait pas, sont gros comme la gomme d'un crayon ; ils se nourrissent de zooplancton, vivent en symbiose avec les algues zooxanthelles, ou xanthelles, qu'ils abritent.
Ils fournissent à l'algue du phosphore et.
en échange, celle-ci les aide à édifier leur squelette .
• les millions d'espèces en présence contribuent toutes, à leur manière, à l'édification ou à la destruction du récif .
Les éponges purifient les eaux ; les pelnoas et les mollusques nettoient récifs et lagons, tandis que coquillages et algues calcaires remblaient les
le po/ssM ,,.,.,.otlftl broute directement le corail, alors que l'étoile de mer noire Acanthaster planci évagine son estomac et l'étend sur une portion de corail, avant de l'aspirer, de le dissoudre et de le digérer .
• Le corail s'avère un uce//ellt •M
contre les prédateurs, aussi les récifs abritent-ils le quart des poissons océaniques.
• La Grande Barrière abrite à elle seule 360 espèces de corail dur et un tiers des espèces mondiales de corail mou, 400 espèces d 'éponges, 4 000 espèces de mollusques, l 500 espèces de poissons, 350 variétés d'échinodermes, les 7 espèces de tortues marines et la plus importante population de dugongs du monde .
C'est également un important centre de reproduction pour les oiseaux de mer, les baleines et les tortues vertes.
Enfin , la Grande Barrière renferme 43 000 km' de
Barrière sont inhabitées, certaines de celles situées dans le détroit de Torres
LA FIANCE AU SECOURS DES CORAUX
Seul pays à posséder des récifs coralliens sur les trois océans et dassée au quatrième rang mondial en terme de superficie corallienne, la France s'engage auprès des États-Unis, dès 1994, sur la fondation de l'ICRI, l'initiative internationale pour les récifs coralliens .
En 1998, elle prend en charge pour deux ans le secrétariat de son Comité international.
Enfin , en 1998, elle crée l'IFRECOR, l'initiative française pour les récifs coralliens.
Placée sous la houlette de la Mission interministérielle de la Mer, l'IFRECOR entend fédérer les actions des collectivités d'outre-mer concernées.
Le plan d'action prévoit le développement d'un observatoire national des récifs coralliens, la mise en place d'un réseau d'aires récifales
protégées et d'une politique de restauration pour les récifs dégradés .
Sur le plan économique, l'JFRECOR vise à éliminer les pratiques de pêche destructrices et à favoriser un tourisme durable en maintenant les aménagements touristiques en adéquation avec les capacités d'accueil des récifs .
Enfin, le plan s'emploie à prévenir et à lutter contre les pollutions .
Sur le plan international , l'IFRECOR développe sa coopération régionale et internationale, et renforce la présence française dans les rencontres et instances internationales .
A titre d'exemple, la France lance un projet de 9 millions d'euros sur la gestion durable des récifs du Pacifique Sud, en coopération avec les pays de la zone.
le sont depuis des milliers d'années par des Mélanésiens• australiens» , leur culture s'apparentant aux populations mélanésiennes de Nouvelle-Guinée .
En cela, ils sont distincts des autres Aborigènes.
Ils seraient arrivés d 1ndonésie avant de se déplacer sur les nes.
Aujourd1tui la •:i • •capitale • de leur ..
,,,., ...
,:::.::::...• territoire, qui s'étend du cap York à la NouvelleGuinée, se situe à TIHltWq /WH, où flotte leur propre drapeau.
leur population est d'environ 27 000 personnes.
Ils parlent le créole du cap York, une variété de pidgin english qui s'apparente au pidgin de Nouvelle-Guinée ou au bichlamar du Vanuatu.
• Spoliés de leurs terres, les Aborigènes durent attendre les années 1990 pour que justice leur soit rendue .
A la suite de la requête d'un certain Eddie Mabo, un rebelle qui, à la tête du combat des insulaires, réclamait les droits fonciers sur 111e de Murray pour sa communauté , la Haute Cour d'Australie reconnut en 1992 le droit à la terre des Aborigènes des lies Murray et abolit de fado la notion de terra nullius (terre à personne).
En 1996, cette même Haute Cour rendit un nouveau jugement en faveur de la population de Wik.
Elle imposa aux deux parties de vivre ensemble sur la terre en litige.
La réappropriation des terres est un processus lent, du fait des conflits d'intérêts qu'elle génère .
L1CONOMIE DES RÉCIFS
• Quand on sait que 500 m illions de personnes vivent à moins de 100 km de récifs coralliens et que 100 millions d'entre elles en dépendent directement pour vivre, on comprend l'importance de ce milieu en termes économiques .
• Dans les pays en voie de développe ment du Sud-Est asiatique, un quart des poissons consommés par 1 milliard de personnes proviennent des récifs .
Ceux-ci abritant un quart des poissons océaniques , la pic/le et l'aquaculture
sont donc les activités principales.
On y prélève des poissons, des crustacés , des coquillages et des holothuries, destinées aux marchés asiatiques .
On y cultive également des huitres perlières, comme en Polynésie française.
• La deuxième activité économ ique d'importance est le tourisme .
On compte 6 millions de plongeurs dans l e
monde, à qui l'on propose plus de 300 000 voyages par an.
Chaque année , le tourisme sur la Grande Barrière génère 2,7 milliards d 'euros de recettes, soit plus que celles de toutes les industries australiennes de la pêche réunies .
•!Dfü:r.tU• • Les massifs coralliens sont un des biotopes les plus menacés de la planète.
Sur un total de 600 000 km' de récifs dans le monde, 10% ont été endommagés de manière irréversible durant les dix dernières années , et 30 % sont menacés dans les vingt prochaines années.
A ce rythme, près de 60% des coraux pourraient disparaitre d'ici cinquante ans.
• En ce qui concerne la Grande Barrière, 300 km sont en danger immédiat, et près de 60 % du linéaire sont plus ou moins menacés .
• Plusieurs facteurs sont responsables de cette dégradation.
Hormis les phénomènes naturels, tels les cyclones qui affaiblissent et brisent la charpente corallienne, les causes sont pour l'essentiel liées à l'activité humaine .
Il est responsable pour une bonne part du blanchiment des coraux, qui expulsent leurs algues et meurent à partir de 31 "C.
En 1998, le phénomène B Niilo a fait disparaitre de très nombreux récifs coralliens de l'océan Indien.
Le réchauffement dimatique est sans conteste la plus grande menace qui pèse sur les coraux.
LA Plc:HE La pêche industrielle tend à détru ire la biomasse et à favoriser la prolifération des algues en diminuant la population herbivore .
La pêche aux explosifs et au cyanure ainsi que la collecte de spécimens pour les aquariums sont égaleme n t des pratiques extrérnernent nocives pour le milieu.
• Elle est due à l'agriculture intensive , aux rejets industriels et à l'urbanisation , qui tous produisent des substances toxiques et surtout des sédiments .
Ces derniers recouvrent les récifs, ce qui asphyxie les algues vivant en symbiose avec Je corail.
Certaines zones de l'océan Indien ont ainsi perdu près de 90 % de leurs récifs .
• C'est par la pollution due aux eaux de ballast des navires qu'Asterios amurensis, l'étoile de mer du Pacifique Nord, a envahi les récifs du Pacifique .
• Quant à l'étoile de mer épineuse Ac•lllllater pl•lld, appelée plus
communément• coussin de belle mère •, endémique des récifs et bien tolérée par eux -quoique une seule de ces étoiles de mer détruise 6 m' de récif par an -.
elle devient une catastrop he en cas de densité excessive.
Or, une trop forte fréquentation humaine des récifs favorise son pullulement.
Le tourls•e tle -•affecte ces
espaces déjà fragilisés par les infrastructures qui sont nécessaires à sa bonne marche (hôtels, aéroports , etc.) et par son activité.
Des secteurs populaires comme Green Island, sur la Grande Barrière, ont subi des dommages considérables du fait des touristes : pollution due aux iHllHu ,
augmentation des rejets polluants, coups de palme sur les coraux, perturbation de la faune, etc.
UNE POUJlQUE INTIRNATIONAll Dll'llCJllCTION • En 1994, l1nitiative internationale pour les récifs coralliens (ICRO a w le jour sous la houlette des États-Unis; huit pays y participaient, dont lAustralie, la France, le Japon et les Philippines.
• Elle a pour objectif de susciter un large mouvement international d'information, de sensibilisation et d'initiative en faveur des récifs coralliens et de leurs milieux associés .
Parallèlement, elle travaille sur des thèmes tels la recherche, la surveillance , la capacité d'intervention sur cet environnement.
Cette initiative est adoptée à présent par quatre vingts pays .
• En 2000, le Programme des Nations unies pour !'Environnement a créé avec ses partenaires le Réseau international d'action pour les récifs coralliens (ICRAN), qui a pour mission de coordonner les efforts internationaux de protection.
LA PROTECTION Dl 1A GUNDE IMllUI • Classé en parc naturel (The Great Barrier Reef Marine Park), le site est protégé, et sa gestion confiée à la Great Barrier Reef Marine Park Authority.
Ses membres représentent les autorités du parc et conseillent le gouvernement fédéral australien.
• En 2002, celui-ci a mis en place des mesures de restriction et de contrôle du trafic maritime et de protection de l'environnement autour de la Grande Barrière de corail et du détroit de Torres, véritable •autoroute maritime• .
• Enfin, le 1" juillet 2004, un nouveau plan a placé 11 millions d1tectares en zones strictement protégées , soit une augmentation de 4 ,6 à 33 % de la surface du parc marin .
La pêche est désormais interdite sur un tiers de la Grande Barrière, et un nouveau réseau de zones marines, déterminées scientifiquement, est réorganisé pour le tourisme..
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