Geoffroy Saint-Hilaire étudie la faune égyptienne

« morphologie .

Pendant l'ex­ pédition d'Égypte, chacun fait des découvertes décisi­ ves.

En 1807, Geoffroy publie trois mémoires sur l'anato ­ mie des poissons : I' Ichtyolo ­ gie du Nil, dans laquelle il dé­ finit les liens entre l'anato ­ mie des poissons et celle des autres vertébrés.

De son cô­ té, Savigny publie une ma­ gnifique étude, Histoire na­ turelle et mythologique de l'ibis, où il mêle les référen ­ ces à Hérodote aux textes hé­ braïques et à la mythologie égyptienne, les critères per­ mettant de distinguer l'ibis blanc des hérons de Basse­ Égypte, et l'ibis noir du cour­ lis d'Italie.

En 1816, parallèlement aux recherches menées par Geof­ froy dans sa Philosophie ana­ tomique, il publie Mémoires sur les animaux sans ver­ tèbres, où néanmoins il se dé­ marque nettement des théo­ ries de son ami.

Sa formation initiale de botaniste le porte à faire une relecture des gran­ des familles d'insectes et de crustacés à partir de l ' ordre de la disposition des organes, dé­ montrant que leur organisa­ tion était bien plus complexe qu'on ne l'avait supposé, ce dont Cuvier allait largement tirer parti par la suite.

Victime d'une ophtalmie et devenu aveugle, Savigny ne peut achever les annotations de ses planches pour la Des­ cription de l'Égypte .

De l'Égypte au Portugal : comment sauver des collections E n mars 1808, Geoffroy est chargé d'une mission au Portugal, occupé par les Français depuis novembre 1807.

Il y retrouve le géné­ ral Junot, un ancien compa­ gnon d'Égypte, et rentre de ce voyage avec des échan- tillons minéralogiques, de plantes et d'animaux bré­ siliens dont il enrichit les collections du Muséum.

Protecteur des savants et des gens de lettres, cé- lèbre pour son humanité, Geoffroy obtient enco­ re une fois des , nglais, mal- 9 ·é les accords Cin tra, de con­ ses collections portugaises.

A son retour du Portugal, il est nommé profes­ seur à la faculté des Sciences de Paris.

C'est alors un maître réputé, connu en tant que fonda-. »