Faune et flore des montagnes
Publié le 15/05/2016
Extrait du document
Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
Jusqu'à 1700 m, le climat froid et humide permet le développement des forêts de feuillus, puis de conifères. Côté ubac, hêtraies et sapinières laissent la lumière diffuser jusqu'au sol où se développe un tapis végétal dense. Coté adret, les pinèdes forment un sous-bois sombre au sol pauvre recouvert de mousses et d'aiguilles dont la chenille du papillon Isabelle est très friande. Dans les forêts à feuilles caduques vivent le mulot à collier roux vif et agile dans les arbres et son cousin le mulot gris plus à l'aise sur la terre ferme. Plus haut, épicéas, mélèzes et pins se sont adaptés au froid plus intense, aux périodes d’enneigement plus longues et à la lumière plus vive. Au-delà des forêts, seuls les arbustes (rhododendrons, genévriers) résistent au gel et au dégel grâce à leurs minuscules cellules à paroi épaisse, pauvre en eau et riche en sels minéraux. Dernier vestige de la végétation, les plantes vivaces au feuillage coriace et aux tiges réduites offrent moins de prise au vent. Jusqu'à 3 000 m, il n'est pas rare de voir la blanche hermine et les équilibristes
latin saxum, rocher et frangere, briser) est un véritable « casse-pierre » qui possède de solides racines s'insinuant dans les fentes rocailleuses. Pour s'agripper aux pentes rocailleuses à 2000 m d'altitude, le chamois a de longs sabots pointus composés de deux doigts souples comme du caoutchouc reliés par une peau. En écartant les doigts, cette peau joue le rôle de raquette bien utile pour se déplacer sur la neige. Il possède un gros coeur (400 g), un sang riche en globules rouges (trois fois plus que l'homme) et des poumons développés qui lui permettent de fournir les efforts nécessaires pour se déplacer malgré le manque d'oxygène.
«
lagopède alpin renouvelle son plumage gris roux en d'épaisses plumes blanches de la tête jusqu'au bout des ongles.
Quel magnifique camouflage pour échapper aux prédateurs !
LA VIE EN PENTE Pour coloniser les éboulis rocheux, le saule rampant s'enracine dans le sol grâce à un lacis de branches rampantes.
Sa taille réduite lui permet de résister au vent violent, de profiter de la chaleur du sol en été et de se
latin saxum, rocher et frangere, briser) est un véritable « casse-pierre » qui possède de solides racines s'insinuant dans les fentes rocailleuses .
Pour s'agripper aux pentes rocailleuses à 2000 rn d'altitude , le chamois a de longs sabots pointus composés de deux doigts souples comme du caoutchouc reliés par une peau.
En écartant les doigts , cette peau joue le rôle de raquette bien utile pour se déplacer sur la neige.
Il possède un gros cœur (400 g), un sang riche en globules rouges (trois fois plus que l'homme) et des poumons développés qui lui permettent de fournir les efforts nécessaire s pour se déplacer malgré le manque d'oxygè ne.
SE NOURRIR DES RESTES OU FAIRE DES RÉSERVES À 4000 rn d'altitude, l'astucieuxpïka d'Amérique du nord fait des
réserves.
Ce rongeur récolte et fait sécher de l'herbe durant l'été puis la stocke en petits tas dans les éboulis prés de son refuge.
Comme l'ours brun , la marmotte des Alpes s'engraisse pendant la belle saison (7 kg, soit deux fois plus que son poids après l'hiver) et passe la mauvaise saison endormie avec toute sa famille dans un terrier profond tapissé d'herbe sèche dont la température ne descend jamais au dessous de o oc.
Le gypaète barbu ne fait pas de réserves, c'est un expert dans l'art de déguster les os.
Ce charognard les laisse tomber sur une pierre pour récupérer la moelle ! Et même les plantes font des réserves : la croissance des tiges et des feuilles des gentianes, des androsaces et des saxifrages est ralentie au profit des nombreuses fleurs qui accumulent les sucres pour résister au froid et au gel.
SE REPRODUIRE ET GRANDIR En haute montagne , les insectes sont rares alors pour les attirer , gentiane et primevère proposent de nombreuses
fleurs aux couleurs vives.
Pour les animaux, c'es t grandir qui pose problème car le manque de nourriture et d'iode, le froid et l'obscurité peuvent bloquer le développement des jeune s.
Proteus et le triton alpestre des lacs des Alpes restent toute leur vie à l'état larvaire sans jamais se métamorphoser : c'est la néoténie (du grec neos, jeune et tein6, prolonger ).
Ces têtards pondent des œufs d'où écloront des larves qui n'atteindront jamais leur forme adulte de batraciens .
Certains lézards ovipares deviennent vivipares: les œufs du Lacerta llillipara des montagnes d'Europe se
développent à l'abri dans le corp s de la femelle qui met bas des jeunes autonomes ayant leur forme d'adulte.
LA MONTAGNE TROPICALE
UN MILIEU PARADOXAL La montagne tropicale associe à la fois le chaud et le froid, l'humidité et la sécheresse.
De ce fait, la limite de la végétation est 2 ooo rn plus élevée que dans la montagne tempérée : limite de la forêt à 3 800 rn, limite des arbres à
4 200 rn, isotherme 0 oc à 4 600 rn et limite des neiges éternelles à 4700 m.
Dans la savane d'acacias et d'arbres forestiers vivent des animaux non adaptés à l'altitude dont le daman arboricole .
Mais c'est dans la «forêt des nuages» que les lianes et les broussailles enchevêtrées abondent au milieu de conifères à feuilles larges comme le Podocarpus milanjianus et le cèdre.
À 3 ooo rn se développent les bruyères arborescentes , les arbres rabougris aux troncs et aux branches tortueux recouverts de mousses , de lichens et d'épiphytes.
Dans la bambouseraie d'Afrique où le climat oscille entre pluies et brumes, vivent des animaux se nourrissant d'insectes et de baies : des oiseaux tels que le touracos vert et le couroucou à joues vertes, l'antilope céphalophe, le caméléon , le rat taupe , le gorilles des montagne s, le gélada.
Dans les montagnes humides et brumeuses des Andes vivent des oiseaux aux couleurs chatoyantes comme le toucan
ristiques plantes géantes se dressent telles des statues au-dessus du tapis végétal : la lobélie géante et le séneçon arborescent.
UN RÉGIME ALIMENTAIRE SPÉCIALISÉ Dans la montagne tropicale , la nourriture n'est pas rare, alors les animaux choisissent leurs mets favoris .
Au sud-ouest de la Chine , le grand panda se nourrit essentiellement de
tiges de bambous qu'il attrape grâce à un sixième doigt et un pouce opposable, et qu'il digère grâce aux parois musculeuses de son estomac.
Heureusement pour lui, le bambou peut s'accroître d'1 rn par jour! Le menu du rhinopithèque des monts Yulin se compose essentiellement de lichens riches en sacc haroses et très digestes .
Mais comme la croissance de ces végétaux est très lente ,
km'.
Le selVa/ d'Afrique, lui, a de grandes oreilles pour mieux entendre le rat-taupe , son mets favori , qui creuse son terrier à 2 rn de profondeur.
DES ANIMAUX GRIMPEURS le Touraco du Ruwenzori est un oiseau grimpeur qui vit jusqu'à 3 600 rn sur le mont Ruwenzon i au Kenya .
La griffe qu'il possède au bout des ailes lui permet de grimper aux arbres avant de voler.
Le toucan bleu se rencontre jusqu 'à 3 500 rn dans les Andes et s'agrippe également aux arbres grâce à ses pattes zygodactyles (deux doigts dirigés vers l'avant et deux vers l'arrière) .
Le serval d 'Afrique est le félin le plus adapté au relief montagnard .
C'est un remarquable grimpeur bien qu'il soit également un excellent sauteur et un coureur invétéré!
À plus de 3 ooo rn dans les Andes et en Afrique, le séneçon arborescent peut
atteindre 7 rn de haut et 1 rn de diamètre bien que les conditions climatiques extrêmes entraînent une très lente croissance de la tige ligneuse qui atteint 1 rn au bout d'une trentaine d'années! C'est un exemple très rare de composées arborescentes : au fil de l'évolution , ce type de port a été abandonné au profit du port buissonnant ou herbacé plus adaptés aux conditions climatiques extrêmes.
La présence des longues feuilles (40 cm) en bouquet au sommet de la tige lui permet de maintenir une température et une humidité constantes au niveau des organes de reproduction , les inflorescences .
La croissance de la lobélie géante d'Afrique est également ralentie par l'humidité et les basses températures qui freinent les oxydations biologiques .
Elle atteint néanmoins 2,50 rn de haut.
LA MONTAGNE DÉSERTIQUE
DES MONTAGNES EN PLEIN DÉSERT Comme les températures sont trop élevées sur certaines terres désertiques d 'Afrique et des Andes du sud, la majorité des animaux et des végétaux, incapables d'y prospérer, ont migré en altitude pour coloniser le milieu montagnard .
Ainsi de véritables naufragés de l'histoire ont su s'adapter pour ne pas périr .
La végétation des montagnes désertiques d'Afrique se compose essentiellement d'arbustes , seule forme adaptée pour lutter contre la dessication : laurier rose, cyprès du Tassili et oliviers des montagnes.
Quelques plantes résistent comme l'armoise blanche et servent de nourriture aux rares herbivores .
Dans la maigre végétation de la montagne désertique africaine , vivent quelques mouflons, fennecs , chacals, gazelles et
le magot d'Afrique du nord qui est le seul représentant d'Europe à 2 000 rn d 'altitude sur les monts Atlas .
Les hauts plateaux désertiques du sud des Andes se composent d'une végétation caractéristique de paille et d'herbe rase appelée « puna ».
Le reste de la végétation se compose essentiellement de graminées, de plantes en forme de coussinets, de buissons sclérophylles nains et de conifères.
Les animaux typiques de cette région sont les rongeurs du genre Akadon et Phyl/ot is, les rapaces , le chinchilla et les camélidés de type lama .
LUTTER CONTRE LA DESSICATION ET LE FROID Pour limiter les pertes d'eau, les cactées candélabres possèdent des tissus charnus riches en eau et l'acacia possède des épines qui sont les feuilles les plus adaptées à la sécheresse et au grand écart de température entre le jour et la nuit.
Le plus grand broméliacée Puya raimondi a opté pour l'architecture la plus simple : un tronc appelé stipe de 12 rn de haut ! Les camélidés andins (lama , alpaga,
vicogne et guanaco ) ont à la fois un épais pelage pour lutter contre le froid ,
et des ongles adaptés aux longs déplacements pour rejoindre les rares points d'eau .
lis peuvent atteindre une vitesse de 60 km/h ! L'absence presque totale d'arbres sur les hauts plateaux andins a poussé de nombreux oiseaux comme le pic andin Co/aptes rupicola à creuser dans la falaise une galerie protectrice de 1 rn de profondeur aménagée à son extrémité d'une chambre de 50 cm de diamètre .
SE PROrtGER DES PRÉDATEURS La rare végétation ne permet pas aux animaux de se cacher efficacement des prédateurs.
Ils ont donc inventé des ruses pour survivre d;ms ce milieu hostile.
Lorsqu 'il est menacé , le phrynosome de Douglas, un lézard qui vit à 3 100 rn d'altitude depuis la province de Colombie-Britannique jusqu'au Mexique , projette des gouttes de sang en augmentant la pression sanguine des vaisseaux capillaires situés dans une cavité à la base des paupières.
Dans les montagnes d'Afrique, les femelle s rats de Gambie , protègent leur progé niture de plusieurs portées dans un terrier pouvant héberger de 15 à 30
aux manques de refuges des régions inhospitalières africaines : durant la journée , ces singes se dispersent en petites bandes ; la nuit venue, ils se réunissent sur des rochers pour se protéger des prédateurs.
Alor s que tout autre f rère saurien serai t tombé en léthargie, le lézard andin Liolaemus mu/tif/oris possède des mécanismes physiologiques qui lui permettent de rester en activité lorsque sa température corporelle ne dépasse pas 1 ,5°C à 5 000 rn d'altitude.
Les flamants du genre PlloenkapiNUS
vivent sur les lacs salés de Bolivie à 4400 rn d'altitude, m.
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