Cours d'éco à l'IEP d'Aix sur la consommation, première année

Chapitre 1 : La consommation   Introduction : Chaque jour les agents prennent d’innombrables décisions pour répartir leur argent et leur temps qui sont rares. Les résultats de ces choix individuels sous-tendent les courbes de demande et les élasticités de consommation par rapport au prix. Nous allons nous intéresser aux principes fondamentaux qui régissent les choix et les comportements des consommateurs. Nous nous intéresserons au processus par lequel les individus recherchent le panier de biens de consommation qu’ils préfèrent, ce qui permettra d’expliciter la configuration de la demande du marché. Nous mesurerons les avantages de chaque consommateur au sein d’une économie de marché.           I.            La théorie microéconomique du consommateur   Introduction : l’analyse microéconomique qui cherche à expliquer le comportement des consommateurs part de l’hypothèse selon laquelle les individus tendent à choisir les biens et services qu’ils apprécient le plus. Afin de comprendre la manière par laquelle les consommateurs choisissent les différents biens qui s’offrent à eux, les économistes ont développés la notion d’utilité. L’utilité désigne la satisfaction. Il va donc il y a avoir un classement fait par les consommateurs, si l’individu retient une plus grande utilité de l’utilisation du bien A par rapport au bien B, on dira que le consommateur préfère A à B. On rencontre l’intérêt subjectif du consommateur. L’utilité est une construction scientifique permettant de comprendre comment des consommateurs rationnels partagent des ressources limités (rareté des ressources) qui leur procurent une satisfaction.   A.     Histoire de la théorie de l’utilité   La notion d’utilité est apparue dans les années 1700 lorsque les idées de bases en matière de probabilités ont été développées. Et c’est un certain Bernoulli (1738) qui va s’intéresser au comportement des agents et en particuliers à leur aversion pour le risque. C’est J. Bentham (1748-1831) qui va mettre l’accent sur le fait que toute législation devrait être conçue d’après des principes utilitaristes afin de promouvoir le plus grand bonheur du plus grand nombre. Jevons (1835-1882) s’intéresse au comportement des consommateurs plus particulièrement « au calcul du plaisir et de la peine ». Pour lui, les individus sont rationnels. Dans la théorie moderne, on raisonne à partir de l’utilité ordinale (qui s’oppose à l’utilité cardinale qui peut se mesurer) c’est à dire que la démarche du consommateur consiste en un classement des divers paniers de marchandises.   B.      L’utilité marginale et la loi de l’utilité marginale décroissante   Marginal = associé à une unité supplémentaire. C’est un terme clé dans l’analyse microéconomique. L’utilité marginale c’est l’utilité associée à la dernière unité d’un bien. (« Exemple des bouteilles d’eau »)   La loi de l’utilité marginale décroissante affirme qu’à mesure que la quantité consommé d’un bien augmente, l’utilité marginale (c’est à dire l’utilité associée à la consommation de la dernière unité de ce bien) diminue. Cependant l’utilité totale (c’est à dire l’utilité associée à la consommation de l’ensemble des unités de bien) augmente. Mais cette utilité totale augmente à un rythme de plus en plus lentement.   Exemple numérique : (cf. Diaporama-tableau)   La première colonne correspond à la quantité de biens consommés. La deuxième correspond à l’utilité totale tirée de la consommatio...