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Araignées et scorpions

Publié le 05/04/2013

Extrait du document

Le corps des arachnides se divise en deux régions: le prosome ou céphalothorax (tête et thorax fusionnés) et l'opisthosome ou abdomen. Dépourvus d'antennes, ils possèdent des yeux simples (sans facettes) et 6 paires d'appendices portés par le prosome. Les appencioes de la première paire. préhensiles, sont nommés chélicères, tandis que ceux de la seconde paire, proche de la bouche. s'appellent les pélipalpes...

« MALMIGNATTES n VEUVES NOIRES De couleur noire avec 13 taches rouge vif, la .........

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(l.otrodedus guttatus) est très redoutée en Corse et dans le midi de la France.

Agressive, elle mord très facilement; quelques minutes après, de vives douleurs sont ressenties dans la région atteinte, pouvant s'étendre à tout le corps.

la température s'élève ou s'abaisse, la respiration devient difficile, le pouls faiblit, parfois se produisent vomissements, hallucinations et délire anxieux.

Les troubles se produisent par intermittence pendant 12 à 24 heures au-delà desquelles la victime se rétablit En Amérique tropicale vit la célèbre nne ..n (Lactrodectus mactans), dont la ;iiltif;ilJl:l morsure peut -.--=-• s'avérer mortelle pour des individus fragiles malgré l'existence d'un sérum antipoison.

Son venin est utilisé par les Indiens pour empoisonner leurs flèches.

les toiles sont de taille et de formes variables selon les espèces.

la bouche de l'araignée est dépourvue de pièces buccales.

A l'aide de ses pédipalpes.

elle O!Me le corps de sa proie, applique sa bouche sur l'ouverture, injecte une salive qui liquéfie les organes puis, grace à un jabot musculeux.

aspire le contenu liquéfié du corps de l'insecte; celui-ci, vidé de sa substance, est rejeté de la toile .

Repnductlen le dimorphisme sexuel n'est pas toujours très apparent; il se manifeste quelquefois par la coloration, plus souvent par la taille.

la néphile d'Australie (Nephi/a maculata) est un cas extrbne : la femelle est 1 000 à 1 500 fois plus grosse que le male .

le male est toujours porteur d'un appareil copulateur, situé sur les pédipalpes.

le premier soin d'un mâle devenu adulte est de faire passer le liquide spermatique dans les organes copulateurs: les bulbes.

Guidé alors par les phéromones, il se met à la recherche d'une femelle.

rapproche se doit d'être prudente, la femelle (souvent plus grande et plus vorace) ayant tendance à dévorer son prétendant ------------ le comportement nuptial varie suivant D'autres, comme nos communes tégénaires (genre Pholcus), vivent dans les maisons; d'autres encore sont cavernicoles ou floricoles, comme l'épeire Araneus cucurbitinus, commune en France.

les argyronètes (/'.rgyroneta aquatica) sont aquatiques, elles tissent une sorte de • doche à plongeur ., dont elles renowellent l'air en coinçant des bulles dans les poils de leur abdomen lorsqu'elles remontent à la surface.

De nombreuses espèces (surtout chez les araignées crabes, araignées loups, araignées sauteuses) n'ont pas réellement de domicile fixe.

Nutrition les familles.

les épeires offrent une proie pour distraire la femelle pendant la fécondation : le male devant introduire ses bulbes copulateurs dans l'épigyne (orifice génital femelle sous­ abdominal), il est alors à portée des crochets venimeux.

L'.acte sexuel accompl~ il lui faut s'enfuir aussitôt sous peine d'être victime de la férocité de sa partenaire.

les spermatozoïdes introduits dans le réceptade séminal de la femelle gardent longtemps leur vitalité, la ponte n'ayant lieu que plusieurs mois après l'accouplement Les œufs, assez gros, sont déposés dans un cocoo fixé à des supp orts divers, placés dans des nids spèciaux ou portés par la mère.

les araignées loups, vagabondes, transportent leur cocon fixé à leurs filières ou le placent dans un abri près duquel elles montent la garde; les Arr:haea de Madagascar l'accrochent aux griffes de la 3' paire de pattes marcheuses.

Cyde vital les jeunes éclosent à l'intérieur du cocon et y restent jusqu'à la première mue .

Puis ils sortent et se dispersent; parfois ils s'attardent sur le dos de leur mère ou dans le voisinage de celle-ci.

Ils subissent entre 6 et 10 mues avant d'atteindre la maturité.

De nombreuses araignées ne vivent qu'un an, le male mourant après l'accouplement et la femelle après la ponte ou à la suite de l'éclosion des jeunes.

les mygales vivent 7 ou 8 ans en captivité; en liberté, leur espérance de vie supposée serait de 15 ans.

Utlllsatio1 par ni-- le venin le zoologue australien Robert Endean s'est consacré à l'étude des substances toxiques des animaux marins, sous l'angle de leur intérêt thérapeutique.

Il s'est intéressé au venin de l'araignée surnommée • guêpe marine ., capable de tuer un homme en quelques secondes, avec lequel on pourrait peut­ être fabriquer un médicament contre des maladies musculaires.

la soie Bien que non rentable économiquement pour la production industrielle de textiles, elle offre des qualités de légèreté, de chaleur, de souplesse et de solidité qui intéresse la recherche militaire pour la confection d'uniformes et de gilet par-balles.

Elle entre en outre dans la fabrication d'appareils optiques.

Un engouement pour les animaux de compagnie exotiques conduit à un regain d'lntér~ pour les mygales (collection, élevage, commerce) qui ne va pas sans poser des problèmes de prolifération, d'abandon, de voisinage.

1100i•1:jUt.1:a Organisés comme les araignées, les scorpions en diffèrent par quelques particularités, notamment leur queue terminée par un crochet à venin et leurs deux pinces .

Anatomie leur abdomen est divisé en deux régions distinctes, un préabdomen (mésosome) large (J segments) et un postabdomen (métasome) étroit la queue, mobile verticalement et divisée en 6 segments, se termine par une vésicule à venin.

Sur le céphalothorax (prosome) s'articule une paire de pédipalpes particulièrement développés et robustes, terminés chacun par une pince, ainsi que les chélicères et quatre paires de pattes ambulatoires.

A l'arrière des dernières pattes se trouvent les peignes, appendices les plus caractéristiques des scorpions.

Chaque peigne est constitué de pièces sur lesquelles s'insèrent des • dents • .

Ils contiennent des muscles, un nerf et une artère ramifiés dans chacune des dents ainsi que de nombreux éléments sensoriels.

le rôle des peignes est encore mal connu.

la taille offre des variétés impressionnantes, depuis le genre Microbuthus, du Sénégal, qui mesure 1,5 cm, aux Pandinus d'Afrique du Nord qui atteignent la taille de 20 cm.

le scorpion est le seul animal résistant à de fortes radiations nudéaires, et selon les données généralement admises il supporterait sans dommages des niveaux d'irradiation 150 fois supérieurs à la dose létale pour l'homme.

Répartltl1111 Les 600 esp èces actuelles, qui ont fort peu évolué depuis le silurien, Les modes de chasse sont eux aussi très divers.

Beauco ~p d'espèces (là une~ enlie ) utilisent =~ .....,.,.....

sont réparties dans les pays chauds tropicaux et subtropicaux, entre les 50' parallèle ~-======~---------------~ nord et sud.

Rares en altitude, des leurs capacités de mimétisme ou de dissimulation pour chasser à l'affût, attendant la proie qui passera à portée.

Ainsi, les mygales guettent les insectes depuis leur terrier , parfois obturé par une trappe; les araignées sauteuses (famille des salticidés) bondissent par surprise sur leur proie, tandis que les araignées loups (famille des lycosidés) les forcent à la course.

les araignées cracheuses (Scytodes lhoraàca), quant à elles, immobilisent leur proie sous un jet soudain de toile gluante.

Certaines espèces attirent leurs victimes en copiant leurs signaux sexuels : elles émettent des phéromones de papillons femelles et attirent les mâles dans leurs pièges.

les araignées sédenta ires u tilisent les pièges les plus divers, et en ,p artc ulier les emblé m a tiques toiles dan s lesquelles les proies sont retenues par la viscosi té des fils, où elles s'enchevêtrent fil d'attache cadre spirale interne spirale externe de fils collants CONFECTION DE LA TOILE DE LVEllE DIADtME la confection de la toile est u n travail long et méticuleux.

L'.épeire constitue d'abord un cadre à l'aide d'un fil solide attaché plusieurs fois sur le support Ensuite, elle tend sur ce cadre plusieurs fils rayonnants puis, partant du centre, réalise une spirale centrifuge faite d'une soie résistante et sèche; cette spirale est provisoire.

Cet édifice terminé, elle repart de la périphérie en sécrétant une spirale centripète faite d'une soie gluante (spirale définitive).

L'.épeire détruit au fur et à mesure la spirale centrifuge, tout en conservant la partie centrale qui restera en place et constituera l'armature solide de la toile.

Son travail achevé, l'araignée se cache à proximité de sa toile et reste en relation avec celle-ci par un fil avertisseur.

Dès qu'un insecte est pris au piège, l'araignée est avertie par les vibrations de la toile, qui la renseignent en outre sur l'nnportance de la prise.

L'.épeire s'approche, la ligote dans un fil de soie et la paralyse en lui injectant du venin à l'aide de ses chélicères.

!'.araignée n'adhère pas à sa toile, car ses téguments sont recouvert d'une substance huileuse protectrice, que l'animal répartit sur son corps en se frottant régulièrement avec ses pattes.

scorpions ont cependant été signalés à 3 800 m dans le Cachmire.

Dans le midi de la France on rencontre les genres Buthus et Euscorpius (ici, EllSCOIJlllts lltwfc•lltlls ).

Haltltat les scorpions sont particulièrement bien représentés dans les régions arides et chaudes, désertiques.

Animaux à vision réduite, ils sont de mœurs nocturnes (plus que la lumière, ils craignent la chaleur solaire qui entraînent une intense dessiccation) .

Ils vivent le jour sous des pierres, dans de petites cavités du sol ou creusent des terriers .

Certains recherchent les lieux humides, quelques-uns sont cavernicoles (comme le Belisarius xambeui des Pyrénées-Orientales, qui est aveugle), d'autres enfin peuvent pénétrer dans les habitations humaines .

NutritiH les scorpions se nourrissent .d'animaux vivants qu'ils rencontrent ou qu'ils attendent à l'affilt.

Avertis de la présence d'une proie par leurs soies tactiles, ils la capturent à l'aide des pinces et la tuent par injection de venin.

Comme les araignées, ils ne possèdent pas de pièces buccales proprement dites; les proies sont dilacérées par les chélicères, puis les parties comestibles sont sucées.

Vffln L',,,,,,.,wl vell1-tuc , situé dans la partie terminale de la queue, se compose d'une glande double débouchant de chaque côté de l'aiguillon.

le venin contient deux principes toxiques: une neurotoxine responsable des symptômes nerveux et paralytiques et une hémorrhagine, responsable des nécroses.

Le venin agit comme le curare, avec une efficacité variable suivant les espèces; cependant, la piqOre de certains scorpions l,4ndroctanus austra/is, d'Afrique du Nord; Centruroides noxus, du Mexique) est particulièrement dangereuse pour l'homme: elle peut causer des troubles graves et provoquer la mort de personnes faibles ou d'enfants.

On préconise comme premier remède l'application de compresses d'hypochlorite de calcium à 1/60 ou de permanganate de potassium à 1/100.

Dans les régions où les piqOres de scorpion représentent un danger sérieux (Afrique et Amérique du Sud) on utilise des sérums antivenimeux.

les espèces européennes sont peu dangereuses pour l'homme, mais sur les proies habituelles l'effet est toujours foudroyant En France, EusCOlpius carpathicus, Euscorpius flavicaudis et Buthus occitanus ont une piqûre pouvant ~e douloureuse, mais ne présentant pas plus de gravité que celle d'une guépe.

la légende voulant qu'un scorpion enfermé dans un cercle de feu se suicide avec son propre venin est dénuée de tout fondement; en fait, l'animal, terrorisé sous l'effet de la chaleur, se contorsionne de façon désordonnée, pouvant heurter son céphalothorax avec la pointe de son aiguillon.

Mais il est bien entendu immunisé contre son propre venin.

le comportement sexuel est remarquable: à l'époque de la reproduction, le male saisit la femelle par ses pinces à l'aide de ses propres pinces et l'entraine dans une« tltl11Se ..

,a.le » dont les figures sont caractéristiques de l'espèce donnée.

À un moment de cette cérémonie, le male attire sa partenaire au-dessus d'un spermatophore (sorte de réceptade qu'il a construit et collé au sol, dans lequel il a déposé son sperme) et la maintient dans cette position jusqu'à ce que le sperme pénètre dans l'appareil génital de la femelle, qui dévore souvent son partenaire à l'issue de l'accouplement les œufs incubés dans les oviductes éclosent dès la ponte (ovoviviparité).

les jeunes viennent au monde enveloppés d'une membrane appelée chorion.

Une fois libérés, ils se réfugient sur le dos de la mère et y restent une semaine .

Ils y subissent une première mue puis se dispersent ranimai devient adulte à un an et peut vivre trois à quatre ans.. »

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