Alizés et mousson

« • Elles peuvent également apparaitre par effet orographique, c'est-à-dire en fonction de l'agencement des reliefs terrestres : il en est ainsi des ascendances pluvieuses que l'on peut observer sur les Antilles ou sur la partie orientale de l'ile de Madogascar.

• Le système des alizés règne toute l'année sur les grands espaces maritimes du Pacifique et de l'Adantique.

Dans l'océan Indien et sur les mers d'Extrême-Orient, au voisinage des terres d'Asie du Sud-~ ainsi que dans le golfe de Guinée, à l'ouest de lAfrique, un régime un peu différent s'établit, régulier encore , mais moins uniforme, on plus permanent, mais saisonnier : la mousson, de l'arabe mausim qui signifie «saison• .

l.Es CAUcrt11mQUES GtNtlAllS LA DISPARmON DES AllllS : LE PHÉNOMÈNE EL NINo • Le phénomène appelé El Niiio se produit lorsque la température des eaux de l'océan Pacifique Sud, entre l'Australie et l'Amérique du Sud, s'écarte des températures moyennes .

Dans des conditions normales, les alizés arrivant de l'est soufflent au-dessus du Pacifique, déplaçant la surface de l'eau chauffée par le Soleil du centre du Pacifique vers les côtes du nord de l'Australie .

Lorsque des nuages se forment au-dessus de cette zone d'eau réchauffée et survolent l'Indonésie, la Papou asie-Nouvelle-Guinée et lAustralie, ils apportent la pluie .

• Toutefois, tous les deux à sept ans, ce processus est interrompu par un courant marin, El Nino : l'océan Pacifique ne se réchauffe pas autant que d'habrrude au large de l'Australie, mais c'est à l'opposé, au large des côtes péruviennes qu'il se réchauffe .

Dans le même temps, les alizés qui soufflent de l'est vers l'ouest du Pacifique prennent la direction inverse, ce qui provoque la formation de systèmes de hautes pression au nord et au-dessus du continent australien, empêchant ainsi l'air tropical humide d'atteindre le continent Ce phénomène provoque des m.plles et des chutes de pluie dans l'est de l'océan Pacifique et en Amérique du Sud, tandis que l'Australie, la Papouasie-Nouvelle­ Guinée et l'Indonésie connaissent alors la sécheresse .

•L'effet inverse, La Niiia, voit un renforcement des conditions météorolo giques habituelles.

Ce phénomène se produit lorsque les alizés soufflent violemment et invariablement de l'est vers l'ouest du Pacifique en direction de l'Australie.

Les eaux chaudes du Pacifique central se trouvent alors repoussées au large des côtes septentrion ales australiennes.

li se forme alors beaucoup plus de nuages que d'habrrude, lesquels apportent nettement plus de pluie à l'Australie et aux pays voisins .

• Dès leur arrivée sur le continent, ces masses d'air donnent naissance à des nuages et à des pluies d'autant plus abondantes que le relief favorise les mouvement ascendants, notamment sur les pentes sud de !'Himalaya .

On a enregistré au Bangladesh 11 m d'eau par an (en réalité en six mois d'été), le seul mois de juillet en recevant 2,70 m - à titre de comparaison, la quantité moyenne de pluies recueillies annuellement à Paris est de 0,80 m .

Ainsi, la mousson d'été établit un régime dimatique contraire au précédent Le moment critique où se produit le renversement -octobre et avril -s'y marque souvent par de terribles tempêtes.

• li suffit de considérer la srruation géog ra ph ique d'une grande partie de 11nde, de l'Asie du Sud-Est et de la Chine du Sud pour prendre la mesure de l'importance de la mousson .

la forêt -des conifères sur les hauteurs, ailleurs des théiers et des magnolias - couvre la majeure partie de ces pays, du moins quand elle n'a pas fait l'objet d'un défrichement souvent intensif, comme en Chine du Sud ; en Chine du Nord aux hivers très froids et secs les pluies de mousson sont plus courtes et irrégulières : la forêt n'existe que sur les hauteurs, alors que les plaines ont une végétation de steppe et de prairie.

L'HOMME n LA MOUSSON •Les fleuves de l'Asie des moussons , issus de la haute montagne, connaissent des crues énormes durant l'été, car aux eaux dues à la fonte des neiges s'ajoutent les eaux de pluie ; aussi ces fleuves acquièrent un pouvoir corrosif considérable et ne sont pas navigables dans leur cours supérieur.

1-----------....,...-------------1 En effet, toutes ces régions se srruent au niveau des tropiques, c'est-à-dire • En revanche, ils édifient d'immenses deltas -Ga..,e et Brahmapoutr e, notamment -qui constrruent les régions les plus fertiles ~ partant, parmi les plus peuplées d'Asie.

• De manière très générale, la -usson est un phénomène saisonnier de régime de vent pers istant qui souffle au-dessus de vastes régions intertropicales, de l'océan vers le continent ou vice versa ; ce vent apporte alors durant l'été des précipitations extrêmement abondantes, puis il change complètement et rapidement de direction et transporte au contraire, durant l'hiver, un air très sec.

La mousson est un phénomène réduit à la basse et moyenne troposphère .

• Ce phénomène de mousson est très lié aux variations saisonnières de position de l'équateur météorologique par rapport à l'équateur géographique .

• En eff~ dans les régions situées sous les basses latrrudes -entre 30° Nord et 30° Sud environ -, les alizés des deux hémisphères convergent vers la zone intert ropicale, qui dessine cet •équateur météorologique».

• Or la zone de convergence intertropicale subit au cours de chaque année des osàllations méridiennes qui la font se déplacer vers le nord durant l'été boréal, vers le sud durant l'hiver boréal : les alizés franchissent alors l'équateur géographique~ sous l'effet de la force de Coriolis, ils se muent en des vents déviés vers le nord puis le nord-est dans le premier cas, vers le sud puis le sud-est dans le second, qui s'enfoncent assez profond ément dans l'hémisphère opposé à celui d'où ils provenaient La convergence intertropicale peut se trouver reportée loin des régions équatoriales.

• Les moussons résultent de l'échauffeme nt, inégal suivant les saisons, des masses continentales et des mers qui les bordent C'est pourquoi on distingue deux types de moussons -d'hiver et d'été .

De fait, la mousson est conditionnée par les rythmes pluvio­métriques saisonniers typiques des climats tropicaux : sécheresse d'hiver, plllies d'été .

lEs DEUX TYPES DE MOUSSON la lllOUSSH d'hiver • En hiver, au nord de l'équateur, les mers tropicales sont beaucoup plus échauffées que les terres d'Asie ; c'est donc vers l'équateur que se produit l'appel d'air.

Les continents jouent donc le rôle de •centre froid• et sont le siège de hautes pressions.

•Tel est le cas de l'anticydone sibérien qui dirige, sur sa face sud, un vent de nord-ouest L'air, expulsé de la zone anticyd o nique, est froid et sec ; franchissant l'Ht.alaya, il redescend vers 11nde en subissant un effet qui augmente sa sécheresse tout en le réchauffant A son arrivée sur 11nde, ce vent, relativement doux, accompagné d'un ciel clair, constitue la mousson d'hiver, qui s'étend très loin dans l'océan Indien .

Plus largement, la mousson d'hiver s'identifie à un système de vents d'origine continentale, vents du Nord sur le golfe de Guinée ------------ --------------1 et l'océan Indien, vents du Sud sur le golfe de Bengale, du Nord-Nord­ Ouest sur les mers indochinoises .

La mousson d 'été • En été, la disposition des ;c00n = ~~ températures change .

Les déserts ~::;ue de l'Afrique, de l'Arabie et de l'Asie ·····:····· a - ...

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