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YVER (Jacques)

Publié le 31/05/2019

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YVER (Jacques), seigneur de la Bigoterie, conteur français (Niort 1520-1571 ? ). Né dans une famille bourgeoise anoblie par les charges, il fit ses études de droit à Poitiers et y fréquenta un cercle de lettrés auquel appartenaient notamment Tahureau, Toutain, Vauque-lin de La Fresnaye, Guillaume Bouchet, du Fail et Scévole de Sainte-Marthe. Après un voyage en Italie, il rentra en 1550 dans sa ville natale dont il fut élu maire en 1556. Il semble qu'il se soit, à l'époque des guerres civiles, rangé au parti des Politiques. Il publia en 1572 un recueil de nouvelles qu'il intitula, par jeu de mot sur son patronyme, le Printemps : conçu d'après un modèle devenu classique depuis la diffusion en France du Décaméron, ce recueil rassemble, à l'intérieur d'un récit-cadre où un groupe de gentilshommes et de dames évoluent et se divertissent dans un décor suave et raffiné, cinq nouvelles dont les quatre premières ressortissent au genre de la « nouvelle tragique » (genre créé par Boaistuau et Belleforest et dont la vogue fut grande dans la seconde moitié du xvie s.), et la cinquième (qui apparaît comme une sorte d'inversion parodique des précédentes) au genre de la nouvelle facétieuse. Le recueil de Jacques Yver connut de son temps un vif succès (il eut 20 éditions de 1572 à 1618), puis sombra dans l'oubli. Il est, tant par sa thématique que par son écriture, très représentatif des tendances nouvelles qui marquent l'évolution de la littérature narrative dans le dernier tiers du xvie s.

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