Weygand Maxime, 1867-1965, né à Bruxelles, général français.

Weygand Maxime, 1867-1965, né à Bruxelles, général français. Il sortit de SaintCyr en 1888. Chef d'état-major de Foch de 1914 à 1923, nommé général en 1916, il fut envoyé en 1920 à Varsovie, où il réorganisa l'armée polonaise et collabora aux opérations victorieuses contre l'armée Rouge. Haut-commissaire en Syrie en 1923 et 1924, chef d'état-major de l'armée et vice-président du Conseil supérieur de la guerre de 1931 à 1935, il fut nommé commandant en chef au Proche-Orient en 1939, puis, succédant à Maurice Gamelin, commandant en chef des forces alliées sur le front occidental en mai 1940, pendant l'offensive allemande (la « guerre éclair »), qu'il ne put enrayer. Après l'armistice, dont il recommanda la signature, il fut vice-président du Conseil et ministre de la Défense du gouvernement de Vichy (juin-septembre 1940), puis délégué général du gouvernement en Afrique et commandant en chef des troupes d'Afrique du Nord en 1940 et enfin gouverneur général de l'Algérie en juillet 1941. Il collabora avec les États-Unis tout en refusant les invites des gaullistes, mena des négociations qui préparèrent le débarquement allié de novembre 1942 en Afrique du Nord, mais démissionna en novembre 1941, après une entrevue avec Pétain. Arrêté par la Gestapo, il fut interné en Allemagne de 1942 à 1945. Libéré en mai 1945, il fut traduit devant la Haute Cour de justice, mais obtint un non-lieu (1948). Plus tard, il se trouva en opposition avec le général de Gaulle à propos de l'Algérie. Outre de nombreux ouvrages d'histoire, Weygand, qui incarne l'attentisme et l'incapacité de s'adapter à de nouvelles formes de conflits des généraux français de l'entre-deux-guerres, a laissé des Mémoires (1953-1957). Il fut élu à l'Académie française en 1932.