Wagner Richard Wilhelm, 1813-1883, né à Leipzig, compositeur allemand. C'est l'un des plus grands noms du théâtre lyrique de tous les temps. Par sa puissante personnalité, par ses théories esthétiques, par ses écrits, Wagner domina toute la seconde moitié du XIXe siècle, et son influence continue à s'exercer de nos jours. Une conception nouvelle de l'opéra. Wagner a conçu le drame lyrique comme une manifestation d'art total mêlant intimement la musique, la poésie, les arts plastiques et la philosophie. On sait que les textes de ses oeuvres ont été écrits par lui et, parfois, longtemps avant de recevoir leur illustration musicale. Il en tirait le sujet le plus souvent de la mythologie médiévale, qu'il chargeait d'idées philosophiques. Les thèmes constants y sont la rédemption par l'amour (Parsifal), le surhomme (Siegfried), l'anéantissement dans la nuit (Tristan et Isolde ; le Crépuscule des dieux). Il fallait d'ailleurs le génie de ce musicien pour donner vie à ces oeuvres gigantesques où la musique, rejetant les anciennes architectures (airs, récitatifs, choeurs, duos, etc.), se modèle uniquement sur le drame et le déroulement de l'action. Wagner a institué à cet effet le principe de la mélodie continue de l'ouverture au dernier accord, passant sans interruption du récitatif à l'air. Ceux-ci n'ont plus de forme définie, et leurs frontières sont de moins en moins délimitées. Le flot conducteur passe continuellement de la voix à l'orchestre. L'importance de ce dernier croît en sonorités nouvelles par le mélange de timbres et de nombreux cuivres notamment (saxhorns). Le fameux « leitmotiv », lui, systématisait un procédé que Wolfgang Amadeus Mozart et surtout Carl Maria von Weber avaient déjà employé au théâtre. Le « motif conducteur », par son retour périodique lors de la présence ou de l'évocation d'une personne, d'un sentiment, d'une idée, joue un rôle expressif essentiel au sein du drame. L'idéal wagnérien, déjà exprimé en partie dans le Vaisseau fantôme (1841), dans Tannhäuser (1843) et dans Lohengrin (1850), se manifeste dans toute sa puissance avec l'Anneau du Nibelung (1853-1874), tétralogie qui comprend l'Or du Rhin (créé en 1869), la Walkyrie (1870), Siegfried (1876) et le Crépuscule des dieux (1876), puis avec Tristan et Isolde (1859), les Maîtres chanteurs de Nuremberg (1865) et Parsifal (1882). La carrière de Wagner fut orageuse, troublée par plusieurs aventures sentimentales (d'abord marié à Minna Planer en 1836, il épousa en 1870 Cosima Liszt, fille de son protecteur le compositeur Liszt et de Marie d'Agoult), par des difficultés d'ordre politique (il fut, en 1848, un adepte convaincu de Bakounine, et dut s'exiler), mais aussi par le caractère égocentrique et intolérant de l'artiste. Il est à remarquer que Wagner, qui se sacrifia et qui sacrifia toujours son entourage à la poursuite de son idéal, a constamment chanté la beauté du sacrifice (Senta se sacrifie pour le Hollandais, Élisabeth pour Tannhäuser, Kundry pour Parsifal, etc.). Le musicien, chassé d'Allemagne, criblé de dettes, trouva à la fin de sa vie un protecteur d'une inépuisable générosité : le roi Louis II de Bavière, qui lui permit d'achever sa tâche et d'édifier, à Bayreuth, le théâtre dont il avait rêvé toute sa vie (1876). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Adam Théo Allemagne - Arts - Musique - Préromantisme et romantisme atonalité Bayreuth Boulez Pierre festival Graal Humperdinck Engelbert leitmotiv Lohengrin Louis - BAVIÈRE - Louis II de Wittelsbach Maîtres chanteurs de Nuremberg (les) Mann Thomas Melchior (Hommel Lebrecht, dit Lauritz) Mödl Martha Mottl Felix mythologie - La mythologie comme source d'inspiration dans les arts Nibelungen (Chant des) Nietzsche Friedrich opéra - De l'illusion à la vérité dramatique - Les apports de Verdi et de Wagner Perceval romantisme - Musique - Formes et techniques Sigurd Syberberg Hans Jürgen Tannhäuser tétralogie Tristan et Iseut Van Dyck Ernest Vikings - Les Vikings dans l'imaginaire collectif Weber (Carl Maria von) Weber Ludwig Wyzewa (Theodor Wyzewski, dit Théodore de) Les livres mythologie - Siegfried forgeant lui-même son épée, page 3363, volume 6 opéra - L'Or du Rhin , prologue de la Tétralogie (1869), de Richard Wagner, page 3589, volume 7 Perceval, page 3801, volume 7 Tannhäuser, page 5029, volume 9 Wagner Richard, page 5595, volume 10 Wagner Richard - la maison de Wagner, à Bayreuth, page 5595, volume 10 Wagner Richard - Lohengrin, dans une mise en scène de Jacques Lassale à l'Opéra de Paris, page 5595, volume 10 Wagner Richard - les Maîtres chanteurs de Nuremberg, à l'Opéra de Paris, en 1989, page 5595, volume 10 Wagner Richard - la Walkyrie, page 5595, volume 10 Wagner Richard - Tristan et Isolde, à l'Opéra-Bastille, en 1998, page 5595, volume 10
