Vlaminck (Maurice de), 1876-1958, né à Paris, peintre français d'origine belge (en néerlandais, de Vlaminck signifie « le Flamand »), l'un des plus fougueux représentants du fauvisme.

Vlaminck (Maurice de), 1876-1958, né à Paris, peintre français d'origine belge (en néerlandais, de Vlaminck signifie « le Flamand »), l'un des plus fougueux représentants du fauvisme. Après avoir été tenté par la musique et le cyclisme, cette force de la nature, à la suite d'une rencontre accidentelle avec André Derain, devait s'orienter vers la peinture de façon définitive. Les deux peintres formaient le groupe de Chatou qui allait donner les toiles les plus violemment « fauves ». Il appliqua intégralement l'esthétique fauve, élaborant des paysages sans profondeur ni perspective, où les couleurs pures sont appliquées par touches très larges et les formes cernées de lignes sombres ( les Arbres rouges, 1906). Cependant, à partir de 1918, il revint à une conception plus traditionnelle de la peinture. Développant inlassablement le même thème, il créa un type de paysage très caractéristique : sous un ciel d'orage se déroule la perspective fuyante d'un chemin ou d'une route boueuse ou enneigée, au bord de laquelle s'alignent de vieilles maisons ou des pavillons de banlieue massifs. La touche vigoureuse suit le contour des formes. Les teintes sombres et les teintes claires sont juxtaposées pour s'exalter mutuellement. Se fixant dans un style qui, tout en reprenant la violence chromatique du fauvisme, restait très proche de la peinture traditionnelle, de Vlaminck connut de son vivant une grande notoriété.