vis. n.f., nom générique des éléments de construction ou des

vis. n.f., nom générique des éléments de construction ou des pièces mécaniques présentant une forme de base hélicoïdale. C'est ainsi que l'on peut appeler vis certains escaliers (ou certaines glissières de manutention) en forme d'hélice verticale ; on appelle également vis mère, dans un tour à charioter, une longue tige filetée cylindrique parallèle au bâti, susceptible de provoquer le déplacement axial du chariot porte-outil à une vitesse linéaire proportionnelle à la vitesse de rotation de la pièce à usiner ; on appelle enfin vis d'Archimède, ou vis sans fin, un organe rotatif hélicoïdal de transport - généralement de produits pulvérulents ou pâteux - à l'intérieur d'une goulotte cylindrique. Employé spécifiquement, le mot vis désigne une courte tige d'assemblage, généralement métallique, d'une pièce quelconque sur une autre pièce, dans laquelle elle s'enfonce en tournant. Une telle vis s'engage dans un orifice percé dans la pièce à assembler ; elle porte une tête qui viendra la serrer sur la pièce support. Cette tête comporte une entaille diamétrale, ou une double entaille cruciforme dans laquelle vient s'engager l'extrémité homologue de l'outil de serrage, appelé tournevis. Exceptionnellement, la tête d'une vis peut être hexagonale et demander un outil de serrage différent (clé à tube par exemple). La tige d'une vis, d'abord cylindrique côté tête, se termine en pointe de l'autre côté. Elle porte une saillie hélicoïdale aiguë, de diamètre variable, mais de pas constant. La plupart des vis sont des vis à bois, qui s'enfoncent dans la pièce-support en y usinant elles-mêmes un logement homologue de leur filetage. Il existe cependant des vis d'assemblage de tôles minces, la tôle-support comportant un avant-trou de diamètre inférieur à celui de la partie cylindrique de la vis : la tige très courte usine alors dans la tôle support un filetage à une seule spire ; tel est le cas des vis Parker, du nom de leur inventeur, qui sont aussi des vis à tête cruciforme. Il arrive également que l'on doive percer des avant-trous, qui sont alors borgnes, dans des pièces-supports en bois. C'est fréquemment le cas avec des bois très durs, dans lesquels la vis ne pénétrerait pas d'elle-même, ou avec les bois susceptibles de se fendre, dans lesquels l'effort d'écartement des fibres par la vis doit rester limité. En revanche, une pièce d'assemblage comportant une courte tige filetée cylindrique sans pointe et une tête est appelée boulon. Elle peut s'enfoncer dans un trou préalablement usiné et fileté dans une pièce support métallique massive. Elle peut aussi traverser la pièce-support par un trou non fileté et assurer le serrage des deux pièces par un écrou que l'on visse sur elle. C'est l'assemblage type des brides de tuyauterie. La tête des boulons et les écrous sont généralement des têtes à six pans que l'on serre à l'aide de clés. Une pièce à assembler constituée par une courte tige filetée cylindrique, sans tête, est un goujon ; elle traverse deux orifices non filetés, percés dans les deux pièces à assembler, et assure leur serrage à l'aide de deux écrous. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Archimède filetage techniques (histoire des) - L'Antiquité - La fin de l'époque antique