vipère, n.
Publié le 14/12/2013
Extrait du document
vipère, n.f., serpent de la famille des vipéridés. Les vipères sont caractérisées par deux crochets venimeux mobiles fixés à l'avant de la mâchoire supérieure (sur le maxillaire raccourci). La tête, triangulaire, est recouverte d'écailles, le corps relativement massif, la queue courte. La fente pupillaire est verticale (alors qu'elle est arrondie chez la couleuvre). On trouve les vipères surtout en lisière des forêts, dans les ronciers, les anciennes carrières. Elles se nourrissent essentiellement de petits mammifères, parfois d'oiseaux, de lézards et d'amphibiens. La proie, tuée par le venin, est avalée entière. Les oeufs restent dans le corps de la femelle jusqu'à l'éclosion : on dit que les vipères sont vivipares incubantes. Les espèces en France. On trouve en France quatre espèces de vipères : la péliade, l'aspic, la vipère de Séoane et la vipère d'Orsini. Depuis 1980, la capture des deux premières espèces est réglementée, alors que les deux dernières, plus rares, jouissent d'une protection totale. La péliade (Vipera berus ) se rencontre au nord d'une ligne allant de Saint-Nazaire à Metz, ainsi que dans le Massif central et le Jura au-dessus de 700 m. Elle fréquente souvent les lieux humides. Les mâles sont gris, les femelles marron clair, et tous sont marqués d'une ligne noire sinueuse sur le dos. Il existe dans le Jura des spécimens de teinte foncée, dont la longueur peut atteindre 70 cm. L'aspic ( Vipera aspis ) se rencontre au sud de la ligne Saint-Nazaire-Metz ; il peut vivre jusqu'à 2 500 m d'altitude dans les Alpes. Sa couleur varie du jaune au rouge ou au brun, et ses marques noires dorsales sont étroites. De même taille que la péliade, il fréquente davantage les endroits secs et ensoleillés. La vipère de Séoane (Vipera seoanei), d'apparence intermédiaire entre les deux précédentes, mais plus petite, ne se rencontre que dans l'extrême sud-ouest de la France, de Saint-Jean-de-Luz à Sare. La vipère d'Orsini ( Vipera ursinii ) est localisée dans les prairies de l'étage montagnard méditerranéen des Alpes du Sud. Elle ressemble à la péliade, mais ne dépasse pas 45 cm de long, et sa teinte est toujours marron clair. Contrairement aux autres vipères, elle se nourrit surtout de sauterelles, et son venin est peu toxique. La dose maximale de venin injecté lors d'une morsure par l'aspic ou la péliade peut être mortelle pour un enfant ; elle l'est rarement pour un adulte. On reconnaît la morsure à une sensation immédiate de piqûre, suivie d'une vive douleur ; deux points rouges apparaissent (les marques des crochets). Par la suite, il se forme un oedème, et des troubles généraux peuvent survenir. Désinfection locale et immobilité sont conseillées dans l'attente d'un traitement médical. Hors de France existent d'autres espèces, parmi lesquelles on peut citer la vipère ammodyte des Balkans (Vipera ammodytes ), au museau retroussé, la vipère à cornes du Sahara (Cerastes cerastes), qui a l'habitude de s'enfouir dans le sable, la vipère de Russel (Vipera russeli), commune dans tout le sud de l'Asie, et la grande et lourde vipère du Gabon (Bitis gabonica). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats aspic céraste reptiles - Les reptiles actuels reptiles - Les reptiles et l'homme serpents Les livres Europe - Faune et flore, page 1831, volume 4 reptiles, page 4333, volume 8 serpents - la vipère aspic, page 4747, volume 9 Afrique - faune et flore, page 80, volume 1
Liens utiles
- VIPÈRE AU POING. Roman d'Hervé Bazin (résumé & analyse)
- VIPÈRE AU POING d'Hervé Bazin : Fiche de lecture
- Présentation générale de l’œuvre : « Vipère au Poing » d’Hervé Bazin
- Vipère au poing
- Vipère de Sehlegel: Du groupe des fers-de-lance arboricoles ou vipères des palmiers.