Villèle ( Jean-Baptiste Guillaume Joseph , comte de), 1773-1854, né à Toulouse, homme politique français.

Villèle ( Jean-Baptiste Guillaume Joseph , comte de), 1773-1854, né à Toulouse, homme politique français. Ancien officier de marine, rentré en France en 1807, il s'était apparemment rallié à l'Empire, mais faisait, en réalité, partie de la congrégation secrète des chevaliers de la Foi, très opposée au régime. En 1814, il prit part à l'insurrection royaliste de Toulouse et, en 1815, il fut élu député de la Haute-Garonne à la Chambre « introuvable » (la Chambre à majorité ultraroyaliste issue des élections d'août 1815). Il prit la tête du parti ultra, puis évolua vers le centre droit. Il participa en février 1820 au ministère Richelieu, qu'il abandonna en juillet 1821, l'estimant trop modéré. En décembre 1821, Villèle fut ministre des Finances ; en septembre 1822, président du Conseil. Il mena une politique ultra dont les principaux épisodes furent le congrès de Vérone, l'expédition d'Espagne de 1823, les lois sur les congrégations et le « milliard des émigrés » destiné à indemniser les anciens propriétaires des biens nationaux, mais il échoua quand il s'agit de faire voter la loi rétablissant le droit d'aînesse et la loi sur la presse, dite « loi de justice et d'amour ». En 1827, il supprima la Garde nationale, renforça la censure et procéda à la dissolution de la Chambre des députés. Les élections lui furent défavorables et il démissionna (janvier 1828). Retiré sur ses terres, Villèle devint après la révolution de Juillet, à Toulouse, le conseiller et l'animateur des groupes légitimistes.