Vilar Jean, 1912-1971, né à Sète (Hérault), acteur et metteur en scène français.
Publié le 14/12/2013
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Vilar Jean, 1912-1971, né à Sète (Hérault), acteur et metteur en scène français. D'abord élève de Charles Dullin, il participa, en tant qu'acteur et animateur, à l'activité de plusieurs compagnies avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1945, ses mises en scène de la Danse de mort, d'August Strindberg, et de Meurtre dans la cathédrale, de Thomas Stearns Eliot, étonnamment dépouillées, et son interprétation des deux pièces attirèrent l'attention sur lui. Le fondateur du festival d'Avignon. En 1947, Vilar créa à Avignon une « Semaine d'art dramatique », qui se transforma l'année suivante en festival d'Avignon. Avec les représentations du Cid (1949) et du Prince de Hombourg (1951) notamment, et grâce à la venue régulière d'une équipe comprenant des comédiens tels que Gérard Philipe, Daniel Sorano, Jeanne Moreau, la manifestation prit rapidement une ampleur exceptionnelle. À partir de 1951, Jean Vilar accepta la direction du Théâtre national populaire, au palais de Chaillot, et put développer son action sur deux lieux, Paris et Avignon, sans compter les tournées qu'entraîna le succès de ses mises en scène et de sa troupe. En 1963, pour alléger le poids de ses tâches et travailler dans d'autres domaines (il réalisa des mises en scène d'oeuvres lyriques et travailla à un projet de réforme de l'Opéra, resté lettre morte), il abandonna la direction du TNP, mais conserva celle du festival d'Avignon jusqu'à sa mort, tout en déléguant en 1969 une partie des responsabilités à son collaborateur, Paul Puaux, qui allait lui succéder. Une nouvelle conception du théâtre. Grand acteur au jeu tendu et débarrassé de toute fioriture, il a surtout tranché d'une manière radicale avec les pratiques théâtrales antérieures par sa conception de la mise en scène et son éthique du théâtre. En ce qui concerne la mise en scène - mot auquel il préférait le terme artisanal de régie -, il l'inscrivait dans un cadre d'une nudité janséniste, préférant les rideaux noirs ou la muraille du palais des Papes à un décor imposant. Ce refus d'une esthétique décorative permettait, selon lui, de retrouver la fonction incantatoire du théâtre et de donner une force nouvelle aux oeuvres dépendant désormais d'un jeu et d'un cérémonial au pouvoir démultiplié par l'absence de réalisme et d'éléments anecdotiques. Bien qu'il ait également mis en scène les oeuvres d'auteurs contemporains (Maurice Clavel, Armand Gatti, Henri Pichette), Vilar, par ses choix et ses « régies », eut un rôle fondamental dans le réexamen du répertoire, réhabilitant aussi bien des oeuvres connues sclérosées par la tradition (le Cid) que des classiques étrangers méconnus en France (Richard II, de Shakespeare). En ce qui concerne l'éthique du théâtre, son obsession fut de mettre celui-ci à la portée de tous, en baissant le prix des places et en nouant un nouveau rapport avec le public avec lequel il établit une collaboration permanente. Couronnée de succès, cette entreprise fit naître et vivre, pendant quelques années, un authentique « théâtre populaire ». Au cinéma, Vilar joua dans une quinzaine de films, son rôle le plus marquant étant celui du Destin dans les Portes de la nuit, de Marcel Carné (1946). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Avare (l') Avignon Casarès Maria Victoria Chaillot (théâtre national de) festival Gischia Léon mise en scène - De Copeau à Vilar Philipe (Gérard Philip, dit Gérard) théâtre - Le XXe siècle : les remises en cause TNP (Théâtre national populaire) Les livres théâtre - Jean Vilar, page 5172, volume 9 Vilar Jean, page 5524, volume 10 mise en scène - le Prince de Hombourg, de Kleist : mise en scène de Jean Vilar, au festival d'Avignon, en 1951, page 3223, volume 6
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