Venizélos, Eleftherios
Publié le 22/02/2012
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Figure illustre de l'histoire politique de la Grèce moderne (1864-1936). Il naquit au village de Mournies (île de Crète) et fit ses études de droit à Athènes. Il entra dans la politique et fut élu député de Kidonion. En 1895 et en 1896, il prit part aux révolutions crétoises pour l'abolition du régime de souveraineté de l'Empire ottoman et pour l'union de la Crète avec la Grèce. E. Venizélos fut le conseiller juridique du prince Georges, commissaire en Crète. En désaccord avec lui, il démissionna en 1901 et organisa le coup d'Etat de Thérissos, qui proclama l'union politique de la Crète avec la Grèce (1905). En 1910, il devint premier ministre de l'Etat autonome crétois. Après la révolution de Goudi (1910) en Grèce, E. Venizélos fut invité par un conseil militaire (1910) à fonder le Parti libéral et à devenir premier ministre du gouvernement d'Athènes. De 1910 à 1915, il fut le premier ministre tout-puissant de la Grèce. Il travailla activement à la création de l'Entente balkanique et à l'expulsion des Turcs des Balkans. Il fut l'un des meneurs des guerres balkaniques de 1912-1913. Il en résulta l'agrandissement territorial de la Grèce et l'union entre la Grèce et la Crète. En 1915, E. Venizélos entra en conflit direct avec le roi Constantin sur des questions de politique extérieure du pays. Fidèle à l'Angleterre et à la France, il désirait l'entrée immédiate de la Grèce dans le conflit. La crise prit fin par sa démission et les élections du 31 mai 1915, qui donnèrent une large approbation à la politique de E. Venizélos. Mais Constantin refusa de tenir compte de ce résultat. E. Venizélos quitta Athènes et se réfugia à Salonique, où il organisa le mouvement de la défense, en fondant l'Etat de Salonique en 1916. En 1917, avec l'aide des Franco-Anglais, il rentra à Athènes et détrôna Constantin. Le second fils du roi Alexandre fut proclamé roi de Grèce. Après la première guerre mondiale, comme premier ministre de Grèce, Venizélos prit une part active aux négociations de paix et à la conclusion des Traités de Neuilly et de Sèvres, qui favorisèrent la Grèce. La révolution turque de Kemal Ataturk et la volonté de E. Venizélos de sauvegarder les droits de la Grèce en Asie-Mineure, menèrent le pays à l'aventure de la guerre gréco-turque (1920-1922). Après la défaite de l'armée hellénique en Asie-Mineure et l'élimination de l'hellénisme de la Turquie, E. Venizélos fut chef de la délégation qui signa le Traité de Lausanne (1923). Pourtant, il cessa dès lors de prendre une part active à la vie politique et, en 1924, il s'opposa à la restauration de la République hellénique. En 1928, il rentra en Grèce et prit de nouveau la direction du Parti libéral. Aux élections d'août 1928, son parti obtint une grande majorité, et E. Venizélos redevint premier ministre. Pourtant il ne justifia pas les espoirs de ses électeurs et en 1932, il fut éliminé. En mars 1935, il prit la tête du mouvement des officiers démocrates pour le renversement du gouvernement P. Tsaldaris, afin d'éviter la restauration de la monarchie. Il échoua pourtant et se réfugia en France. Finalement, il se proclama en faveur de la restauration de la monarchie. Il mourut à Paris en 1936.
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